Lundi, j’avais commencé ma liste des 10 choses qui ont plus de valeur que l’argent à mes yeux. Comme je le disais, si vous pensez qu’une chose a plus de valeur que l’argent, AGISSEZ pour qu’elle puisse vous rendre la vie plus agréable.
Ne vous préoccupez pas des choses qui ont moins d’importance que l’argent à vos yeux.
Aujourd’hui, voici la suite et la fin de cette liste, de laquelle vous pourrez vous inspirer pour dresser la vôtre…
# 5) LA TRISTESSE
Je ne veux pas être déprimé et je ne veux pas être angoissé. Peu importe ce que disent les gens, la méditation ne permet pas de soulager les angoisses chroniques. En tout cas, cela n’a pas fonctionné chez moi.
En 2009, j’ai dû avoir recours au clonazépam pour soulager mes terribles angoisses. Je me réveillais si tourmenté que je me tenais la tête et je criais : « par pitié, arrête de penser autant ».
C’était comme si mon cerveau se trouvait au milieu d’une partie d’échecs très tendue, qu’il réfléchissait aux 25 coups suivants en choisissant encore et toujours la mauvaise solution.
Le clonazépam a fait disparaître mes angoisses. C’était l’expérience la plus étrange que j’ai connue. C’était comme si un mur apparaissait dans ma tête dès que mon cerveau voulait entrer en phase d’angoisse. BOUM ! Tu ne peux pas aller dans cette direction.
Le clonazépam agit dans le sang pendant 12 heures, ensuite mes angoisses revenaient, alors je reprenais un comprimé.
C’était fou le nombre de cachets que j’avalais tous les jours. Un jour, pour être honnête, je n’en ai plus eu besoin.
Ma plus grande angoisse (l’argent) a commencé à disparaître, en grande partie car je passais mes journées à apprécier d’autres choses dans ma vie.
Par un incroyable effet de réaction en chaîne, au fur et à mesure que je maîtrisais ces choses, je gagnais plus d’argent. Et j’étais plus heureux.
C’est ainsi que le clonazépam a cessé d’agir sur moi. Il n’a pas calmé mes angoisses mais il m’a permis d’être plus résistant.
J’ai donc tenté de ne plus en prendre lorsqu’un problème survenait. Et bon nombre de problèmes ont surgi. Physiquement j’étais dépendant.
Lorsque vous n’en prenez pas, des crises de panique et des convulsions surviennent, vous ne pouvez pas dormir. J’ai tenté d’arrêter d’un seul coup et j’ai subi tous ces effets physiques.
Une fois, j’étais assis sur une chaise, c’était le troisième jour ; j’ai tenté de ne plus penser, mais mon esprit se précipitait toujours plus profondément dans la folie, plus que jamais même.
« Vous devez réduire la dose de cachets d’un quart de milligramme tous les trois mois », m’a-t-on conseillé.
« C’est plus de cachets que de jetons pour ma lessive », ai-je répondu. Même si, en fait, je n’ai jamais mis les pieds dans une laverie.
La dépendance au clonazépam ressemble à une dépendance pour les mauviettes.
Pourquoi pas l’héroïne. J’aime l’idée selon laquelle un médicament vous rend heureux. Mais je n’ai jamais pris d’héroïne. J’ai pris du clonazépam.
Selon moi, je n’ai jamais été en profonde dépression. Mais j’avais des angoisses chroniques.
J’ai éprouvé de la tristesse.
Après avoir interrogé mon ami, celui qui est atteint d’un cancer et qui va mourir, je me suis senti triste, même si nous avons passé beaucoup de temps ensemble après cette conversation.
Je n’avais jamais passé deux heures avec lui à parler exclusivement de sa mort. Je l’ai harcelé de questions.
J’étais triste, j’ai pleuré. Ce n’étaient pas des sanglots. Lorsque j’y repense, il s’agissait de larmes.
J’ai appelé une amie. Elle m’a dit que, peut-être, je pourrais essayer la méditation.
« Pour quoi faire ? »
« Tu serais peut-être plus heureux. »
J’y ai réfléchi. Pour commencer, je ne pensais pas que la méditation ferait de moi un homme plus heureux.
Et puis, j’aimais bien être triste.
Cela ne m’arrive pas si souvent. Dernièrement, j’ai été très heureux. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme si ma base de référence pour le bonheur avait disparu.
Quand nous avions 20 ans, avec mon ami, nous passions des heures ensemble.
On parlait, on riait (son sens de l’humour était meilleur que le mien), on jouait aux échecs (j’étais bien meilleur que lui, hum hum), on rêvait au futur.
Je pourrais mourir à n’importe quel moment, bien sûr, mais je ne pense pas que cela sera le cas. En revanche, nous savons qu’il va mourir.
Et cela m’attriste. Cela fait longtemps que je n’ai pas été aussi triste, je voulais vivre cette expérience.
Je ne l’ai pas appréciée. Mais je n’aime pas non plus aller à la salle de sport, même si c’est bon pour moi.
Je n’aime pas non plus le moment qui précède mon entrée en scène lorsque je fais mes spectacles comiques, mais cela embellit ma vie.
Je n’aime pas être triste. C’est une émotion spéciale, c’est une autre façon de se connecter au monde autour de vous et de réaliser que certaines choses sont plus importantes que la vie quotidienne, bien plus importantes que tout ce que l’on peut humainement comprendre.
Tristesse ne signifie pas dépression. Tristesse ne signifie pas anxiété, ou peur.
La tristesse est un profond lien avec… je ne sais pas, je ne peux pas l’expliquer. Mais cela compte bien plus que l’argent.
# 6) AIDER
Aider et donner sont deux choses totalement différentes. Une nouvelle fois, pas besoin de mettre des mots pour les définir. Mais disons que le don est une forme d’altruisme.
Parfois, vous pouvez apporter votre aide et faire des choses qui vous dépassent, voire même qui vous permettent de gagner de l’argent.
#BlackLivesMatter est un hashtag important, il s’est répandu de façon virale l’année dernière.
L’idée est la suivante : l’application de la loi entraîne la mort de davantage de personnes noires innocentes que de personnes blanches.
61 % des personnes tuées étaient également des handicapés mentaux. Pour toute une série de raisons, cette question est importante à mes yeux, et elle m’effraie.
Je ne veux pas que l’un de mes proches puisse risquer d’être tué.
Il s’avère que la seule arme « non mortelle » est le Taser. Mais le Taser n’est pas « non mortel ».
L’autre jour, un ami m’a rapporté qu’une personne innocente sur deux par semaine était tuée à cause d’un Taser. Je ne sais pas dans quelle mesure cette affirmation est vraie. Mais ce que je sais, c’est que le Taser n’est plus considéré par les autorités judiciaires comme non mortel.
Ainsi, comme je vis au sein d’une communauté et que je suis créatif, certains de mes amis (j’aime à penser que je leur ai apporté mon aide, mais ce n’est pas réellement le cas) ont imaginé une façon de créer une arme réellement non mortelle, et les autorités ont accepté.
Vous en saurez plus ultérieurement.
Je ne suis pas milliardaire. Je ne suis pas Jeff Bezos ou Larry Page, qui peuvent sauver le monde d’un simple clic.
Mais au cours de l’un des mes podcasts, Richard Branson m’a dit la chose suivante : « Regarde autour de toi pour voir qui tu peux aider. Peu importe que tu sois employé ou entrepreneur. »
Si vous pouvez apporter votre aide aux autres, vous pouvez créer des choses et éventuellement développer des sociétés qui généreront beaucoup d’argent.
Tout le monde peut le faire. Chaque milliardaire l’a fait lorsqu’il était dans la misère. C’est ce que j’ai fait quand j’étais dans la misère. Je l’ai fait deux, trois et quatre fois lorsque j’étais dans la misère.
# 7) RIRE
Un jour, je me trouvais à une fête. Il y avait une fille vraiment pas mal. Je lui ai raconté une blague.
Elle était en train de boire un verre de vin et en avait déjà avalé la moitié. Elle a éclaté de rire et tout le vin qui restait dans sa bouche a atterri sur mes cheveux.
Affolée, elle s’est confondue en excuses. Je lui ai dit que ce n’était pas grave, même si j’étais littéralement trempé. On aurait dit qu’elle avait un litre de vin dans la bouche.
Je voulais poursuivre la conversation, mais elle était vraiment trop gênée. Cela m’a gâché la fête ; elle était si horrifiée qu’elle en parlait à tout le monde et cela me mettait mal à l’aise, d’autant plus que j’étais trempé.
Mais ce qui a provoqué la catastrophe, c’est le rire que j’avais déclenché, elle n’a donc pas été en mesure de se contrôler. Je me suis dit : « Je veux faire ça le restant de mes jours. »
En moyenne, un enfant rit 300 fois par jour. Mais l’adulte, seulement… 5 fois.
En 2014, j’ai interrogé mon thérapeute à ce propos. Il m’a demandé pourquoi je pensais que c’était vrai.
Peut-être à cause des responsabilités ? Des soucis ? Mais je ne sais pas vraiment pourquoi.
Certaines personnes comptent le nombre de pas qu’elles font dans une journée. Je ne sais pas si elles sont en meilleure santé ou non.
Moi, à la fin de la journée, j’essaie de me demander : « Ai-je ri 300 fois aujourd’hui ? » Je suis heureux lorsque la réponse est « probablement oui ».
Je fais toujours rire les invités de mes podcasts. J’appelle des amis et essaie de les faire rire. Je vais bientôt entamer une formation avec une coach sportif. Je réfléchis déjà à des façons de la faire rire. Cela facilite le cours de gym lorsque je la vois rire.
Chaque jour je m’attelle à la tâche incroyablement difficile qui consiste à acquérir les compétences de comédien. Qu’est-ce que c’est complexe ! Je m’y attelle entre 3 et 6 fois par semaine. Vous en saurez plus dans une seconde.
Mais, tout au long de la journée, j’essaie d’imaginer ce qui va faire rire les gens, et je le fais. Et afin de développer cette compétence, je regarde beaucoup de comédies qui me font rire.
Ai-je ri 300 fois hier ? Oui.
Savez-vous comment le rire est né ?
Il y a deux millions d’années, les quasi chimpanzés, qui étaient nos ancêtres, sautaient d’arbre en arbre lorsqu’ils sentaient un danger. Ce pouvait être un son inhabituel ou un bruissement anormal dans les arbres.
Tension !
Ensuite ils ont réalisé que la tension n’était rien (un chimpanzé n’a jamais dit : « c’était le vent »), ils ont émis un son, l’ancêtre du rire d’aujourd’hui.
Ils allaient vivre bien plus longtemps !
Et c’est exactement ce à quoi correspond le rire.
PARENTHÈSE
Je suis arrivé à la moitié de ma liste d’idées. Depuis 15 ans, comme un métronome, lorsque j’atteins l’idée n °7, je me retourne et me demande : « Ai-je terminé ? » Et je réalise que je ne suis qu’à l’idée n °7.
# 8) APPRENDRE
Apprendre revient en quelque sorte à « s’améliorer », ou à « réussir ».
Le succès ne signifie pas gagner à la loterie. Il s’agit de « gagner de l’argent en ayant un peu de chance ». Rien de mal à cela.
Mais l’apprentissage présente d’autres avantages pour l’esprit, le corps et l’âme.
Il est très difficile d’acquérir une nouvelle compétence. Je le sais car j’ai passé ma vie à me torturer afin d’acquérir de nouvelles compétences. Ce n’est pas une sinécure !
Car lorsque vous apprenez quelque chose, même si cela en vaut la peine, ce n’est jamais une partie de plaisir.
Autrefois j’avais un ami qui jouait aux échecs tous les jours. Ce n’était pas un pro, mais il n’était pas mauvais non plus.
Je lui ai dit un jour : « Bob, pourquoi ne lis-tu pas un livre pour savoir comment finir une partie et pourquoi ne prends-tu pas un coach pour te perfectionner ? Tu joueras beaucoup mieux dans six mois. »
Mais, 20 ans plus tard, il n’a pas progressé d’un iota.
Selon moi, il n’y a là aucun plaisir. C’est juste une façon de s’évader. Parfois on en a besoin car la vie est dure.
Apprendre, c’est un chemin qui mène à l’excellence. Et l’excellence, c’est-à-dire percevoir les subtilités et les nuances d’un art que vous aimez, percevoir les effets que votre excellence provoque sur les autres, comme passer de l’écriture d’une mauvaise poésie à de jolies chansons, est une sensation formidable.
C’est de la dopamine qui va directement dans votre cerveau. Vous pouvez en ressentir les bienfaits de façon totalement naturelle, pas besoin d’en créer artificiellement ; il vous suffit de tenter d’acquérir une compétence complexe et de partager ce que vous avez aimé avec les autres.
Kaizen, la notion japonaise qui renvoie à l’idée de petites améliorations régulières, est un concept important à comprendre lorsque vous apprenez quelque chose.
Si vous voulez toucher une cible à 30 mètres, vous devez commencer par vous entraîner à 1,5 mètres, puis à 2 mètres, etc.
Cette méthode présente deux avantages :
A) Elle fonctionne, c’est comme cela que vous vous améliorerez.
B) La dopamine. Chaque réussite vous propulse vers la suivante. C’est la raison pour laquelle certains étudiants américains prennent de l’Adderal. Ce psychostimulant (il fixe artificiellement la dopamine) les aide à étudier.
Ce n’est pas une bonne raison pour prendre de l’Adderal, mais c’est la raison pour laquelle ils prennent souvent ce médicament, car le pseudo-complexe académico-industriel frauduleux récompense une société dans laquelle les personnes de 22 ans sont ravagées par la drogue et sont très endettées.
Il existe de nombreuses autres façons d’apprendre, et il faudrait un article entier pour en parler, mais je dois mentionner que l’une d’entre elles me fascine depuis quelques temps.
Les micro-compétences.
Toute compétence complexe valant la peine d’être acquise n’est pas UNE compétence, mais est composée de nombreuses micro-compétences interdépendantes qui doivent être maîtrisées de façon individuelle afin de vraiment atteindre l’excellence.
Aux échecs, on n’est pas simplement « un bon joueur d’échecs ». Un bon joueur d’échecs sait comment débuter une partie, comment procéder au milieu de la partie et comment la terminer.
Dans le domaine des arts martiaux mixtes, il peut être nécessaire de savoir comment pratiquer la boxe, le kickboxing, la lutte, le karaté, etc.
Dans le monde des affaires, il ne suffit pas de savoir comment fabriquer un bon produit. Vous devez savoir négocier, vendre, gérer, concevoir, tester, rédiger, apporter un service aux clients, motiver, persuader, réseauter, collecter des fonds, établir des tarifs, etc.
Toute compétence complexe nécessite d’acquérir au moins 50 micro-compétences.
Apprendre « la langue de l’apprentissage », c’est savoir comment acquérir de nombreuses compétences complexes pour être heureux et réussir en s’améliorant et en apprenant en permanence.
J’écrirai un autre article à ce sujet. Récemment, j’ai commencé à apprendre comment faire des spectacles comiques.
J’ai interrogé une centaine de comédiens. J’ai CREUSÉ le sujet. C’est devenu une obsession.
Voici certaines micro-compétences nécessaires : l’amabilité, l’engagement, le travail au milieu de la foule, le travail sur scène, le timing, les voix, l’art de se mettre en scène, l’art de l’absurde, gérer un public qui ne réagit pas, identifier le public qui est face de vous, les personnes laconiques, les mauvaises orientations, les renversements, etc. Il y a au moins 50 compétences.
Dans un « comedy club », il ne faut que dix à quinze minutes pour savoir si vous avez réussi. L’humour n’arrive qu’à la troisième place dans les compétences que l’on doit acquérir, l’amabilité étant sur la plus haute marche du podium et l’engagement à la seconde place.
Même si quelqu’un me crache du vin au visage, l’humour est primordial.
Je suis impatient d’écrire un autre article à ce propos.
# 9) LIBERTÉ
Il y a environ trois ans, j’ai cédé tout ce qui m’appartenait.
J’ai dit à mon amie Lisa : « File chez moi, prends un camion et fais ce que tu veux de toutes mes affaires. Garde tout pour toi, donne, vends ou jette. »
Elle appelé son mari, sa mère, ses enfants, son neveu, son cousin et elle a pris un camion. Cela lui a pris une semaine.
Elle m’a juste dit (en fait elle me l’a avoué aujourd’hui) qu’elle s’était débarrassée de presque tout. « Tu avais une montagne de choses. »
Étais-je libre d’agir de la sorte ? Pas vraiment. Pas autant que je pensais l’être.
La liberté est une sensation intime. Vous pouvez vous sentir libre en prison.
Qu’est-ce que la liberté ?
La liberté de ne pas être angoissé ou de ne pas regretter. Comment parvenir à cette liberté ? Je vous le dirai quand j’y parviendrai moi-même.
Je pense que vous pouvez constamment vous en approcher, mais que vous n’y parviendrez jamais réellement. Et c’est très bien ainsi.
Il suffit d’être conscient des pensées au moment où elles surgissent en vous : c’est l’angoisse et le regret de chacun. Tentez de les remplacer.
Les personnes qui réussissent le mieux sont celles qui s’inquiètent le plus. Leur esprit est rempli de prisons. Mais le succès arrive lorsque vous luttez contre ces prisons qui tentent de vous enchaîner.
Les prisons créées par la société pour asservir l’individu : la politique, les institutions, la démographie, les façons de vivre. Les prisons créées par les patrons, par les conjoints, par les enfants, par nous-mêmes.
Mais les portes sont toujours ouvertes. Cela ne signifie pas que l’on « QUITTE un partenaire », que l’on « QUITTE ses enfants ». Il peut également s’agir d’une prison. Il faut simplement être conscient que la porte est ouverte. C’est ça la liberté.
# 10) S’EMBRASSER
Soyons clair. Le fait de s’embrasser a plus de valeur que l’argent à mes yeux. Quand vous vous embrassez, vous vous sentez vraiment bien.
Et si vous êtes avec ce partenaire, celui que vous voulez embrasser (on dirait une affirmation digne des films à l’eau de rose), cela vous mènera à la liberté, à la camaraderie et au succès.
Donc, oui.
Ce sont 10 choses qui ont plus de valeur que l’argent à mes yeux.