Ne paniquons pas. A l’heure où je vous envoie ce message, la France est toujours notée triple A.
Il s’agit simplement de la déclaration de Jean-Michel Six, chef économiste chez Standard & Poor’s dans une interview au Parisien – Aujourd’hui en France vendredi dernier. “Les investisseurs traitent aujourd’hui la France comme si elle était notée triple B.“
Même son de cloche du côté de la Commission européenne, qui déclarait récemment que dans la zone euro, le sentiment économique a poursuivi sa dégradation en décembre, sur fond de pessimisme des chefs d’entreprises dans presque tous les secteurs d’activité.
Pendant que l’Europe semble s’enfoncer un peu plus dans la crise, les Etats-Unis caracolent comme un poney fringant… Rendez-vous compte : ils ont vu le nombre de création d’emploi bondir en décembre, avec 325 000 emplois créés !
Tout semble aller tellement bien pour l’Oncle Sam que le Journal du Net en vient à demander : “Crise, et si les Etats-Unis s’en sortaient ?”
Mais regardons les choses en face plutôt que de sauter sur cette nouvelle, désespérés que nous sommes de trouver un peu d’espoir…et posons-nous la question : assisterions-nous vraiment au début d’un découplage entre les Etats-Unis et l’Europe ?
Voyez ce que Simone Wapler disait à ce propos à ses lecteurs : “Certes, des emplois ont été créés, mais nous sommes très loin de la quantité nécessaire pour renouer avec une vraie croissance capable de renverser la vapeur des déficits et du surendettement. […] Il faudrait 400 000 emplois par mois jusqu’en 2020 !”
Simone relaye d’ailleurs la déclaration de Robert Prince — l’homme à la tête du hedge fund Bridgewater, qui a affiché les plus belles performances en 2011 (+25%).
“Ce que vous avez est le tableau d’une économie cassée qui opère sous perfusion. Nous sommes dans une période de désendettement qui prendra probablement 15 à 20 ans et nous n’en sommes qu’à 4 ans”, dit-il.
Mais revenons à votre patrimoine, car c’est là finalement le plus important. Nous traversons une période extrêmement rude pour l’assurance-vie.
Une baisse des rendements par rapport à 2010 vient d’être annoncée par quelques-uns des assureurs traditionnellement connus pour leurs générosités…
Les épargnants vont être déçus car si beaucoup savaient que leurs contrats connaîtraient une baisse de rémunération, personne ne s’attendait à une claque de cette ampleur. Nous reparlerons d’ailleurs bientôt plus longuement de l’assurance-vie et des dangers qui menacent ce placement — car l’un de nos spécialistes y a consacré un rapport spécial et franchement, ses conclusions ne sont pas rassurantes.
Quant à nous, nous nous retrouvons mercredi prochain. D’ici là : ouvrez l’oeil !