Une action de préférence est une participation dans une entreprise qui offre davantage de droits sur ses actifs et ses bénéfices que les actions ordinaires.
Les dividendes des actions de préférence sont souvent versés avant ceux des actions ordinaires. Les titulaires de ces actions n’ont pas de droits de vote, normalement.
Les actions de préférence ont à la fois les caractéristiques d’un titre de créance et d’une action, dans la mesure où elles offrent un dividende fixe et qu’elles peuvent s’apprécier.
Les caractéristiques de chaque action de préférence dépendent de l’émission de celle-ci.
Comment fonctionnent les actions de préférence ?
Comme je l’ai indiqué ci-dessus, si vous détenez des actions de préférence, vous êtes prioritaire sur les actionnaires ordinaires en ce qui concerne le versement des dividendes.
Les dividendes versés aux titulaires d’actions de préférence rapportent plus, en général, que ceux versés aux actionnaires ordinaires, et peuvent être réglés mensuellement ou trimestriellement.
Ces dividendes peuvent être fixes ou bien variables en fonction d’un taux d’intérêt de référence. Si vous détenez des actions de préférence à taux variable, certains facteurs influencent le rendement du dividende.
En outre, les actions de préférence dites « participantes » peuvent rapporter des dividendes supplémentaires (ou extraordinaires) si elles participent à la répartition des bénéfices « extraordinaires » de l’entreprise.
Les actions de préférence, un hybride entre action et obligation
Si une société doit suspendre le versement de son dividende, les titulaires d’actions de préférence ont le droit de recevoir des arriérés de paiement avant la reprise des versements de dividendes aux actionnaires ordinaires.
Les actions qui le permettent sont les actions à dividende cumulatif.
Si une société procède à des émissions simultanées d’actions de préférence, ces dernières peuvent être ensuite classées en termes de priorité.
Le niveau le plus élevé est l’action prioritaire, puis de premier rang, deuxième rang, etc.
Les titulaires d’actions de préférence sont prioritaires sur les actifs de l’entreprise, en cas de liquidation, mais ils passent après les détenteurs d’obligations.
Les actions de préférence sont des actions mais, à de nombreux égards, ce sont des actifs hybrides, qui se situent entre action et obligation.
Elles offrent davantage de revenus prévisibles que les actions ordinaires, et sont notées par les principales agences de notation de crédit.
Le non-paiement d’un dividende aux titulaires d’actions de préférence ne signifie pas que la société est en situation de défaut, contrairement à ce qu’il se passe avec les détenteurs d’obligations.
Comme les titulaires d’actions de préférence ne bénéficient pas des mêmes garanties, en tant que créanciers, les notations des actions de préférence sont généralement plus faibles que celles des obligations du même émetteur, et les rendements sont donc plus élevés.
Quid des droits de vote, de la clause de rappel (« calling« ) et de la convertibilité ?
Normalement, les actions de préférence ne sont pas assorties de droits de vote, bien que, selon certains accords, ces droits puissent revenir aux actionnaires n’ayant pas perçu leurs dividendes.
Les actions de préférence ont moins de chances de s’apprécier que les actions ordinaires, et se négocient généralement à peine plus cher que leur prix d’émission, qui est de 25 $ la plupart du temps.
Le fait qu’elles se négocient avec une décote ou une surcote par rapport à leur prix d’émission dépend de la solvabilité de l’entreprise et des particularités de l’émission : par exemple, si les actions sont cumulatives, en fonction de leur niveau de priorité par rapport aux autres émissions, et si elles font l’objet d’une clause de rappel (« calling« ).
Si les actions font l’objet d’une clause de rappel, l’émetteur peut les racheter à leur valeur nominale dans un délai fixé à l’avance.
Si les taux d’intérêt baissent, par exemple, et qu’il n’est pas nécessaire que le rendement du dividende soit aussi élevé pour être attractif, la société peut racheter ses actions et en émettre une autre série assortie d’un dividende inférieur.
Les actions peuvent continuer de s’échanger au-delà de la date d’exercice du droit de rappel si la société n’a pas exercé ce dernier.
Certaines actions de préférence sont convertibles, ce qui signifie que, dans certaines circonstances, elles peuvent être échangées contre une quantité donnée d’actions ordinaires. Le conseil d’administration peut voter afin de convertir les actions, l’investisseur peut avoir la possibilité de les convertir, ou bien l’action peut être assortie d’une date spécifique à laquelle elle sera automatiquement convertie. Le fait que cela avantage ou non l’investisseur dépend du cours de marché de l’action ordinaire.