Seriez-vous prêt à :
- apprendre une nouvelle langue ?
- réveiller celle(s) apprise(s) pendant vos études ?
Pour certains, ce sera l’anglais, pour d’autres, l’espagnol, l’allemand, le russe, le portugais…
« Apprendre, cela prend du temps »
« Je suis trop âgé(e) pour ça »
« Cela coûte cher ! »
Bien sûr, il existe une part de vérité dans ces propos recueillis.
On ne devient pas polyglotte un beau jour, maniant avec aisance les subtilités d’une langue, son accent, ses sonorités particulières et sa syntaxe spécifique. On n’a rien sans rien.
Ou trouve néanmoins quelques exemples de prodiges dans ce domaine : Christopher Lee, décédé en juin dernier, n’était pas seulement un grand acteur : il parlait l’allemand, l’italien, le français, le russe, l’espagnol, le suédois, le grec moderne et bien sûr sa langue natale, l’anglais.
Giuseppe Mezzonfanti, un Cardinal italien du XIXe siècle, en parlait une soixantaine !
Nouveau défi ou réveil d’une mémoire enfouie, peu importe, le jeu en vaut la chandelle et l’apprentissage d’une langue est un exercice fascinant.
Et surtout, une langue supplémentaire est un atout professionnel indéniable. Alors prenez-vous en main et misez sur vous en renforçant votre anglais par exemple. Vous augmenterez votre valeur sur le marché du travail. Mais pas seulement…
Voici trois bonnes raisons de s’y mettre et quelques conseils d’apprentissage.
Gagnez en indépendance
Il n’y a rien de plus frustrant que d’être incapable de se faire comprendre des autres.
Trimbaler un dictionnaire, ou engager un traducteur qui vous suit partout n’est pas viable… Préférez l’indépendance ! Cela ne tient qu’à vous.
Vous avez sûrement vécu l’une de ces expériences :
- en voyage à l’étranger, chaque démarche pour s’exprimer auprès de la population locale est un calvaire, vous en venez à gesticuler dans tous les sens avec vos mains pour exprimer votre idée, voire même à faire des dessins sur un carnet, mais sans succès…
- sur une place de marché, vous pensiez avoir fait une bonne affaire, mais en réalité, vous auriez pu mieux négocier le prix, si vous possédiez les bases du langage de votre interlocuteur.
- en France, un étranger vous demande son chemin, mais malgré votre bonne volonté, vous n’avez qu’un sourire gêné à lui offrir en guise de dédommagement.
Que ce soit pour voyager, s’expatrier, envisager de nouvelles perspectives dans votre travail ou répondre à une offre d’emploi, connaître une autre langue vous fera gagner en indépendance et en liberté.
Un touriste qui manie quelques bribes de la langue du pays dans lequel il voyage forcera toujours le respect de ses interlocuteurs.
« Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, cela va à sa tête. Si vous lui parlez dans sa langue, cela lui va droit au cœur. »
Nelson Mandela
Faites travailler vos méninges
Selon certaines études, être bilingue ralentirait l’apparition de la maladie d’Alzheimer de 5 ans, par rapport à un monolingue.
Certes, les causes de cette maladie sont d’une extrême complexité, mais toutes les pistes sont bonnes à prendre.
Effectivement, l’apprentissage d’une langue est un exercice très complet, qui mobilise à la fois votre mémoire, votre oreille, votre curiosité intellectuelle, votre concentration… tant d’éléments retardant le déclin cognitif.
Réfléchir dans une autre langue apporte une vision du monde différente. Un exercice intéressant est de lire l’actualité autrement qu’en français, sur un site ou un journal d’un pays étranger. Cela vous apporte une vision (politique ou économique par exemple) différente de celle que vous recueillez sur vos sources d’informations habituelles, outre le fait de vous habituer à lire dans la langue que vous apprenez.
Il est important de familiariser son oreille : efforcez-vous d’écouter des émissions de radio, des Podcasts, ou même des chansons dans cette langue.
Pour les amateurs de films ou de séries TV, cessez les doublages en français. Faites la transition petit à petit:
- en version originale, avec sous-titres français ;
- puis avec des sous-titres dans la langue souhaitée, ce qui permet de bien progresser ;
- les plus aguerris regarderont sans sous-titres ;
- il est même possible d’apprendre deux langues en même temps, en mixant une VO anglaise et des sous-titres espagnols par exemple.
Quelle que soit votre méthode, une écoute attentive est nécessaire, l’image aidant à mieux comprendre le sens.
Un nouveau loisir à adopter
Un nouveau loisir, oui pourquoi pas ?
Ayez un regard neuf sur votre apprentissage. Faites-le pour vous !
Cela peut être l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. Quant à l’anglais, il est aujourd’hui un véritable tremplin à l’emploi.
Deux conseils:
• Mettez-vous dans la peau d’un enfant
On dit souvent que les enfants ont de plus grandes facilités à apprendre une langue… et ce n’est pas faux. En plus d’une capacité de mémorisation étonnante à cet âge, « l’avantage de l’acquisition précoce réside dans le fait que le jeune enfant est capable de distinguer et de reproduire tous les sons de toutes les langues. » De fait, un enfant qui aura appris très jeune n’aura pas d’accent.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas en reste pour autant. Un adulte ne doit pas se sentir dépassé, car il a acquis des automatismes et des méthodes d’apprentissage tout au long de sa vie. Enfin, une motivation à toute épreuve jouera clairement en votre faveur.
Inspirez-vous des enfants, dans leur simplicité et leur naturel. Lorsqu’ils ne sont pas timides, ils n’hésitent pas à s’exprimer, au risque de faire des fautes à l’oral.
Apprenez en vous amusant : certaines applications sur Smartphones ou tablettes, en plus d’être ludiques, peuvent vous permettre de vous apporter de bonnes bases.
• Régularité, régularité et régularité !
Pratiquez régulièrement : c’est le secret dans n’importe quel apprentissage. C’est d’autant plus vrai dans ce domaine.
La régularité est la clef pour progresser rapidement, alors autant allier détente et apprentissage.
Apprenez un minimum tous les jours si vous le pouvez. Quelques minutes suffisent si vous avez un emploi du temps de ministre, mais faites-le !
Ne vous embarrassez pas avec trop de grammaire au début, cela risque de vous décourager. Apprenez le vocabulaire de base, et notez dans un carnet les mots que vous utilisez dans la vie de tous les jours et dont vous ignorez la traduction.
En moyenne, en connaissant environ 1 000 mots d’une langue, vous pouvez comprendre 80% d’un texte basique.
L’exercice n’est pas facile, certes, mais les bienfaits seront au rendez-vous.
Si comme bon nombre de Français, vous souhaiteriez vous expatrier pour des raisons professionnelles ou pour un meilleur niveau de vie, l’apprentissage d’une langue ne doit pas vous faire hésiter.