Longtemps pendant mon parcours scolaire, l’économie m’est apparue comme un concept flou, presque obscur, dont l’étude était réservée à une élite. Ses acteurs semblaient évoluer dans un milieu complexe, qu’il fallait appréhender avec précaution.
C’est ce que le mot m’évoquait. Il faut dire que la première fois qu’on m’en a parlé sur les bancs de l’école, c’était en seconde, à mon entrée au lycée. Et encore, c’était un genre d’introduction à l’économie, censé orienter notre choix lors de cette année charnière, en révélant — ou en ne révélant pas — une vocation pour la discipline.
Car dans le système éducatif, nous parlons bien d’une discipline — d’une science, même. Les sciences économiques et sociales, pour être précis, telle qu’elles étaient appelées lors de mon année de seconde.
L’entreprise, ce vilain petit canard
L’approche sémantique est révélatrice : on s’affranchit là de toute considération capitaliste, on n’évoquera pas la finance d’entreprise.
Trop pragmatique, presque trop vulgaire. On y parlerait trop d’argent, de profits. L’économie est sociale, elle œuvre pour le bien de tous.
Au moment du passage en première, entre les trois bacs généralistes, la série scientifique est donc largement privilégiée par les bons élèves. La série économique et sociale peine à convaincre, souffrant de son image de voie par défaut, pour qui ne sait choisir entre les maths et la littérature.
Dans son livre La Fabrique des pauvres (Ixelles, 2015), notre journaliste Simone Wapler constate :
« La lecture d’un manuel de sciences économiques et sociales de terminale, est édifiante. En principe, les
élèves, pardon, apprenants sont supposés l’année suivante entamer des études supérieures pour ensuite trouver un emploi. Sur quinze chapitres de ce manuel d’économie aucun n’est consacré à l’entreprise, vous avez bien lu : aucun.«
La croissance économique y est décrite dès les premiers chapitres comme un processus complexe et discontinu, « tellement compliqué qu’il va falloir que l’Etat s’en occupe beaucoup !« , poursuit l’auteure.
L’école serait-elle vouée à produire de bons employés et non des employeurs ?
C’est en effet le postulat défendu par Robert Kiyosaki dans son best-seller Père riche, père pauvre, paru en 2001 chez Broché. En se servant de sa propre histoire, il confronte :
- la culture scolaire et intellectuelle reçue de son père biologique (père pauvre) ;
- à la culture entrepreneuriale reçue de son père spirituel, un self-made-man qui a très tôt boudé les études (père riche).
Si son père biologique a mené une très belle carrière au ministère de l’Education d’Hawaii, l’entrepreneur lui, a construit l’une des premières fortunes de l’archipel.
Selon Kiyosaki, le problème majeur des écoles est qu’elles « abandonnent aux parents le soin d’éclairer leurs enfants sur les questions d’argent ». La finance est donc un sujet tabou, qui doit rester dans la sphère privée. L’ennui c’est qu’il arrive bien souvent qu’elle le soit également dans le cercle familial.
C’est dans ce cadre que les enfants des « papas riches », tels qu’ils sont appelés par l’auteur, apprennent à ne pas être esclaves de l’argent, au contraire des enfants des « papas pauvres ». Et c’est ainsi que le fossé se creuse.
Comme le soutient Kiyosaki, c’est l’éducation financière et l’apprentissage de la culture entrepreneuriale qui permettront de créer une richesse suffisante pour devenir indépendant.
L’un des axes principaux de la culture entrepreneuriale selon l’auteur ?
Apprendre à agir, comprendre que les plus grandes pertes sont souvent la conséquence d’occasions manquées. Ainsi, les frères Winklevoss, trop occupés à s’entraîner pour leurs prochaines épreuves olympiques d’aviron, ont vu leur projet entrepreneurial leur filer sous le nez, doublés par un jeune étudiant motivé, ambitieux et travailleur : Mark Zuckerberg, devenu milliardaire grâce à Facebook.
Adoptez la culture de l’indépendance
La création de richesse est donc une démarche autodidacte. On ne l’apprend pas à l’école, ni à l’université, rarement grâce à ses parents…
Mais lorsque notre culture est académique, on peut toujours compter sur des mentors, comme Kiyosaki avec son père spirituel, pour nous ouvrir d’autres horizons.
4 commentaires
[…] la culture entrepreneuriale aux élèves. La création d’entreprise devient une « démarche autodidacte. On ne l’apprend pas à l’école, ni à l’université, rarement grâce à ses […]
Je voudrais devenir entrepreneur
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Bonjour,
vous avez inversé les deux « pères » du livre de Kiyosaki : le père pauvre, c’est son père biologique !