Comme moi, vous cherchez un peu de rendement pour vos liquidités. Comme beaucoup d’entre nous, vous attendiez avec une curiosité certaine l’annonce des rendements 2015 en euros de divers contrats d’assurance-vie. Et vous n’avez pas été déçu. Certains vous ont paru alléchants, comme celui du taux contrat Fortuneo affiché à 3,60%, ou celui de Sérénipierre (Suravenir) qui explose le plafond des 4%.
Ne vous y trompez pas. Les contrats en euros ne sont plus ce qu’ils étaient. Les véhicules d’investissements aux performances les plus aguicheuses sont assortis de conditions multiples. Ils ne sont plus, loin s’en faut, les placements sécuritaires tant vantés. La communication qui en est faite est tout simplement trompeuse.
Pour maintenir leurs rendements, les assureurs vous obligent à prendre des risques
Le maintien de bons rendements sans risque aurait d’ailleurs relevé du miracle. On vous l’a déjà dit : les rendements des contrats en euros ne peuvent que s’étioler.
Pourquoi ?
- Car les contrats en euros classiques principalement investis sur des obligations subissent la baisse des taux d’intérêt. Les obligations d’Etat sur lesquelles les compagnies sont obligées d’investir aujourd’hui offrent entre 0,3 et 2%. Les obligations offrant plus arriveront à maturité rapidement. Le maintien d’une politique de taux bas n’arrangera rien à l’affaire.
- Face à cela et pour protéger leurs rendements futurs, les compagnies commencent à ne distribuer qu’une partie de leur rendement.
Dans ce contexte, les taux moyens servis par les fonds en euros classiques déclinent inévitablement. Pour 2015, ils sont en moyenne de 2,3%, contre 2,5% en 2014 et 2,8% en 2013. Logique.
Logique, et pourtant certains assureurs, pour maintenir leur encours, voudraient vous faire croire que rien ne change. Soyez vigilant. Leur objectif est de vous obliger à prendre des risques sur les marchés afin de maintenir leur encours en réduisant leur niveau de risque.
Plus de 50% sur les unités de compte pour les fonds à dominante immobilier
- Pour rester compétitives, des compagnies comme Groupama Vie (pour son contrat Groupama modulation) avancent une politique de bonus variable selon la part investie sur les unités de comptes. Le bonus de 1% permet de profiter d’un taux de rendement 2015 de 2,80%, mais il n’est obtenu que si l’épargne investie est répartie à 50% minimum en UC. L’idée est d’inciter les épargnants à chercher de la performance sur les unités de comptes, ce qui permet à l’assureur de maintenir ses encours en réduisant son niveau de risque. Ce qui est bon pour lui ne l’est pas pour vous. En effet, la partie en unités de compte ne bénéficie d’aucune garantie.
- Les fonds euros dynamiques sont, eux, investis jusqu’à 30% de leur encours sur les marchés. Leurs performances sont plus sympathiques que celles des fonds euros classiques et la garantie en capital est globale. Mais le rendement de ces fonds en euros peut être nul en cas de forte baisse des marchés.
- Quant aux fonds à dominante immobilière, ils caracolent dans les classements. Certes. Qui plus est, ils couplent a priori garantie en capital et protection contre l’inflation en raison de l’indexation des loyers sur la hausse des prix. Mais, lisez bien les conditions : pour accéder à Sérénipierre par exemple, il faut accepter que 50% minimum des sommes placées sur ce contrat soient réparties sur des unités de compte ! Or le ticket d’entrée est de 10 000 euros. De quoi vous faire sérieusement réfléchir.
Alors, deux conseils :
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