Le saviez-vous ? Si la Grèce sort de l’euro, en principe les billets émis en Grèce par la Banque centrale grecque seront nuls ou transformés dans la nouvelle monnaie grecque.
Nous pourrions bien être sur la voie du Grexit : le référendum d’hier en Grèce marque la victoire nette et implacable du NON (61,3%). Les Grecs ont rejeté massivement le plan d’aide des créanciers.
Comment savoir si l’on a dans son porte-monnaie des billets grecs ?
Au dos de chaque billet, là où figure le « pont qui n’existe pas », figure aussi une lettre qui précède le numéro de série du billet. Cette lettre permet de connaître le pays émetteur :
C Lettonie
D Estonie
E Slovaquie
F Malte
G Chypre
H Slovénie
L Finlande
M Portugal
N Autriche
P Pays-Bas
R Luxembourg
S Italie
T Irlande
U France
V Espagne
X Allemagne
Y Grèce
Z Belgique
Ceci est vrai pour les billets de 500, 200, 100, 50 et 20 euros.
Et pour les nouveaux billets en euros ?
En revanche sur les billets de nouvelle facture introduits à partir de mai 2013 (5 et 10 euros), l’identification nationale ne permettrait plus d’identifier aussi facilement le pays émetteur car c’est l’identification de l’imprimeur qui figure.
En pratique, cela ne bouleverse pas la donne car U reste la France (impression par la Banque de France) et Y reste la Grèce !
J, M, N, P, S, T, V, X et Z restent inchangés.
Mais l’Allemagne devient R.
Bon, vous avez compris : refusez les 500, 200, 100, 50 et 20, 10 et 5 avec Y.
Entassez les X et les R.
Etant donné la situation en Grèce, et tant que l’on n’y verra pas plus clair, mieux vaut éviter de se retrouver avec des grosses coupures immatriculées Y dans son porte-monnaie. En effet, deux rumeurs circulent. La première est que la Grèce confrontée à la faillite de ses banques devra imprimer des euros pour payer pensions de retraites et Fonctionnaires. La seconde est que la Banque centrale européenne pourrait déclarer nuls tous les billets grecs limitant ainsi ses pertes. Ces rumeurs sont relayées par le site Zerohedge (Greece Contemplates Nuclear Options: May Print Euros, Launch Parallel Currency, Nationalize Banks) en général bien informé.
Les Grecs et le cash
Cela ne vous aura pas échappé, les Grecs ont retiré un maximum de cash de leurs comptes bancaires, et ce tant qu’ils le pouvaient. Aujourd’hui, ceux qui ont eu cette idée ont une monnaie d’échange pour faire leurs achats.
Imaginons que nous ayons été dans une société sans cash, ou « l’argent est totalement numérique ». Les Grecs n’auraient pas pu retirer des euros sonnants et trébuchants pour les accumuler sous leur oreiller « au cas où ». Ils auraient été à la merci du système bancaire, aujourd’hui totalement bloqué et en faillite immédiate si la BCE arrête ses lignes de liquidités d’urgence aux banques.
Pourquoi vous dis-je tout cela ?
Parce qu’en France, nous avançons à marche forcée vers une société sans cash : renforcement des restrictions sur les paiements en espèces, limitation des retraits et dépôts d’espèces, contraintes sur les systèmes de paiement acceptés par les commerçants, mesures tendant à rendre obligatoires les paiements par cartes de débit ou de crédit, etc… Toutes ces mesures visent à exclure progressivement pièces et billets de nos vies.
Et comme nous vous l’expliquons dans ce court texte , l’instauration d’une société sans espèces consacre la disparition d’un droit fondamental :
Celui de la propriété de ce qui a été légitimement acquis et que la monnaie sous forme d’espèces matérialise.