Le rythme auquel la technologie progresse est tout bonnement incroyable.
Au tout début du téléphone, passer un coup de fil était plutôt ardu.
Au lieu de composer un numéro et d’être mis en relation avec votre interlocuteur, vous deviez décrocher le combiné et attendre qu’un opérateur réponde à votre appel. Vous indiquiez à l’opérateur la personne que vous souhaitiez joindre, et elle branchait le connecteur jack de votre ligne à celle du destinataire de l’appel.
Les appels longue distance étaient plus compliqués, exigeaient de nombreux opérateurs et au moins 15 minutes de votre temps. Ils coûtaient une petite fortune.
Dès les années 1960, l’emploi d’opérateur avait disparu.
À la place, des téléphones à cadran rotatif et l’interurbain automatique permettaient aux clients de passer leurs appels sans autre intervention humaine.
Et c’est ainsi que toute une catégorie de métiers a disparu.
Le siècle dernier regorge d’histoires de ce genre.
Les liftiers, dans les ascenseurs, les projectionnistes des salles de cinéma et même les placeurs de quilles dans les bowling (si, si) ont tous été remplacés par un petit phénomène complexe appelé automatisation.
Plus récemment, des emplois de caissiers commencent à disparaître à mesure que les entreprises mettent en place des appareils modernes à écran tactile pour remplacer des employés qui coûtent cher.
Bien entendu, même si certains emplois disparaissent, d’autres vont apparaître. Et avec eux, une nouvelle vague d’innovation. Comme je l’ai dit le mois dernier, l’automatisation va affecter tous les secteurs, sur Terre.
Et du point de vue de l’investisseur, c’est incroyablement exaltant.
Dans le numéro du mois des Investissements d’Altucher (pour nous rejoindre, cliquez ici), je me suis penché plus particulièrement sur la génomique, une tendance qui évolue rapidement et qui devrait exploser au cours des prochaines années.
Ce mois-ci, j’aimerais faire la même chose avec l’automatisation.
L’automatisation est en train de révolutionner le monde
Au bout du compte, tout ce qui pourra être mécanisé le deviendra. Comme je l’ai indiqué dans le numéro du mois dernier, les secteurs concernés par la loi de Moore devraient progresser de façon exponentielle au cours des prochaines années.
S’il y a bien quelque chose que les 100 dernières années nous ont enseigné, c’est que l’automatisation augmente la prospérité, mais également les rendements des investisseurs.
En fait, les économistes surveillent depuis longtemps l’impact de la technologie sur le travail à l’aide d’un indicateur appelé « productivité de la main-d’œuvre« . À son niveau le plus basique, la productivité de la main-d’œuvre mesure le volume du rendement produit à un moment donné par les travailleurs.
Précisons davantage… Dans le domaine de la production, pour produire en 2000 le même rendement qu’en 2010, il aurait fallu une quantité faramineuse de travailleurs en plus : 8,8 millions.
Autrement dit, nous produisons plus, en permanence, avec moins de main-d’œuvre.
Pour les investisseurs, les opportunités abondent et sont très variées. Les nouvelles technologies devraient avoir un effet « disrupteur » sur toutes sortes de secteurs à mesure que les entreprises et les investisseurs cherchent à réduire les coûts grâce à l’automatisation.
Explorons quelques-uns d’entre eux, à présent.
LA ROBOTIQUE
Les voitures et les camions autonomes vont avoir un impact énorme sur notre économie. Tout ce qui va de l’immobilier à l’alimentation, en passant par l’énergie, devrait être révolutionné à mesure que les véhicules autonomes débarqueront sur les routes.
Toutefois, la technologie de conduite autonome n’est qu’un domaine parmi tant d’autres – au sein de la chaîne d’approvisionnement industrielle – qui vont bénéficier de l’automatisation.
La robotique est déjà employée depuis 30 ans dans la production. Et les robots actuels sont capables de réaliser des tâches plus complexes que jamais.
Par exemple, on commence à constater une utilisation accrue de l’automatisation dans le domaine agricole : des drones autonomes sont déployés pour l’épandage, alors que d’autres engins sont également introduits pour automatiser le processus de semence, le désherbage et le moissonnage.
Ce genre de choses était presque impensable il y a encore 10 ou 20 ans, en raison de la puissance informatique considérable exigée pour que les robots évoluent dans des environnements extérieurs.
Ensuite, songez à l’univers du commerce en ligne. La robotique permet d’emballer et de distribuer les produits des clients en réduisant l’intervention humaine.
Une épicerie en ligne basée au Royaume-Uni a récemment ouvert des entrepôts où l’on peut emballer et disposer les provisions dans des sacs sans aucune intervention humaine.
Ces dernières années, des fabricants du monde entier ont adopté les chariots autonomes permettant de transporter des pièces sur les sites de production.
Les robots prennent en charge des tâches de plus en plus complexes, et énormément de capitaux sont consacrés à la poursuite de la recherche et du développement.