« La patience est la meilleure des thérapies », avait coutume de dire un de mes collègues. A raison…
Savoir prendre le temps et le recul suffisants permet certainement de faire des économies et d’optimiser ses investissements.
Or, ceci est particulièrement vrai en immobilier. Le prix de la pierre s’affaisse depuis des années, en province notamment. Et les taux des crédits plongent, entraînés par la chute des taux d’intérêt souverains, mais aussi agacés par la vive concurrence entre les établissements de crédit. Le moment opportun pour acheter n’est plus très loin…
Tous les voyants sont au vert : même les frais de notaire promettent de s’assagir. Info ou intox ? A voir…
Des prix stabilisés et des taux d’intérêt dérisoires
La baisse des prix se poursuit effectivement dans certaines villes, mais aussi et surtout dans les stations balnéaires. Les Notaires de France notent une diminution dans plus des trois quarts des villes analysées. Certaines baisses sont édifiantes : c’est le cas de Dieppe, où les tarifs plongent de 12% ; idem à La Baule, dont la notoriété n’est pourtant plus à faire. L’heure n’est décidément pas à l’achat d’une résidence secondaire. D’ailleurs, les agents immobiliers ne cachent rien des motivations des candidats à l’acquisition : « Si les demandes se multiplient à l’arrivée des beaux jours, peu de transactions de ce type aboutissent. Visiter une villa relève de la balade touristique. »
Attention : ailleurs, les prix se stabilisent depuis un petit moment et pourraient relever le nez. Les professionnels indiquent aussi que le volume des transactions augmente. Ce mouvement n’a d’ailleurs rien d’anodin, alors que le nombre des achats et des ventes aurait bondi de plus de 15% selon les notaires. « Nous sommes revenus près de la moyenne du volume annuel de transactions des années d’avant-crise. »
La baisse des taux — qui ne cesse de surprendre — a évidemment impulsé ce rebond. A moins de 1,9% sur 20 ans, il devient aujourd’hui réellement tentant de faire jouer le levier du crédit. D’autant que ce taux peut passer sous la barre des 1,5% chez certains courtiers. Votre capacité d’emprunt et donc d’achat s’en trouve considérablement rehaussée.
La baisse des frais de notaire effective sur des petits achats
Quid, en revanche, de la baisse des frais de notaire, entrée en vigueur dès ce mois de mai ? En moyenne, ces frais diminueront de 2,5%, certes. Cependant :
- Seule la rémunération du notaire (représentant quelque 10%, en moyenne, des frais appelés communément et injustement « frais de notaire ») a été revue à la baisse, et non les impôts à la charge de l’acquéreur.
- Cette baisse ne compense pas les hausses d’impôts précédentes. « Rappelons qu’en mars 2014, le gouvernement a augmenté l’impôt sur la vente de 5,09% à 5,81% ! Pour un prix de 100 000 euros, cela représente une augmentation de 720 euros », met en exergue Philippe Stephan, notaire à Lille.
- Qui plus est, l’économie en découlant est minime. « Sur un prix de 100 000 euros, elle est inférieure à 6 euros au titre de la rémunération proportionnelle au prix de vente (baisse de 1,40% de la rémunération du notaire). Mais, bien sûr, plus le prix sera élevé, plus l’économie sera élevée… quoique ne représentant toutefois qu’une économie inférieure à 116 euros pour un prix d’un million d’euros », illustre notre notaire.
Pour autant, d’après le nouveau tarif, la rémunération totale du notaire ne peut excéder 10% du prix de vente, avec un plafond à 90 euros pour un prix de vente inférieur ou égal à 9 000 euros. Les amateurs de garages, de caves ou de terrains, dont le prix n’excèdera pas quelques milliers d’euros, pourront alors se frotter les mains. En effet, l’économie qu’ils réaliseront sur les frais de notaire pourra allègrement dépasser la barre des 50%. Or, le rendement de ces petites surfaces bien placées peut être optimal. Outre qu’elle valorise un bien, une cave louée pourrait offrir quelque 11% de rentabilité…
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[…] Baisse des frais de notaire : visez la cave… La rémunération totale du notaire ne peut excéder 10% du prix de vente, avec un plafond à 90 euros pour un prix de vente inférieur ou égal à 9 000 euros. Les amateurs de garages, de caves ou de terrains, dont le prix n’excèdera pas quelques milliers d’euros, pourront alors se frotter les mains. En effet, l’économie qu’ils réaliseront sur les frais de notaire pourra allègrement dépasser la barre des 50%. Or, le rendement de ces petites surfaces bien placées peut être optimal. Outre qu’elle valorise un bien, une cave louée pourrait offrir quelque 11% de rentabilité… […]