Pour commencer, laissez-moi vous expliquer comment gagner une partie d’échecs (vous comprendrez plus loin pourquoi je souhaite vous expliquer cela).
Règle numéro 1 : assurez-vous que toutes vos pièces sont protégées.
Il peut y avoir des exceptions à cette règle, mais en général vous devriez vous assurer qu’aucune de vos pièces ne puisse être prise par votre adversaire sans qu’il n’ait à en payer le prix.
La deuxième stratégie que je vais vous révéler est rarement connue des débutants… mais elle est fondamentale. Vous devez faire en sorte de prendre progressivement l’avantage sur votre adversaire au fil de la partie, étape par étape.
Par exemple, positionnez votre tour sur une zone ouverte du champ de bataille, où elle pourra être déployée et contrôler une large partie du jeu. Assurez-vous également que votre roi ne soit pas aussi exposé que celui de votre adversaire. Et faites en sorte de disposer d’un pion qui ne soit bloqué par aucun autre pion en face de lui (afin qu’il puisse atteindre plus facilement l’autre côté du plateau).
L’idée est qu’en prenant petit à petit l’avantage sur votre adversaire, il ne réalisera la situation dans laquelle il se trouve qu’au moment où votre victoire sera déjà assurée.
En tant qu’investisseur, comment appliquer ces principes à la gestion de votre portefeuille ?
Toute entreprise ou action cotée en Bourse présente un risque. J’ai vu de mes propres yeux des scandales incroyables éclater et pousser des entreprises à la faillite plus rapidement que quiconque aurait pu l’imaginer.
Mais voici des exemples de facteurs de succès que vous pouvez cumuler sur le marché boursier, jusqu’au point où, comme au jeu d’échecs, vous serez dans une bien meilleure position que les investisseurs concurrents.
Vous pouvez par exemple :
- investir dans des actions d’entreprises portées par des tendances démographiques solides ;
- investir dans des actions d’entreprises dont l’actionnariat comporte des investisseurs de grande renommée, tel que Warren Buffett par exemple ;
- ou vous pouvez encore, c’est l’une de mes stratégies favorites, investir dans des entreprises qui n’ont aucune dette et disposent d’une trésorerie confortable.
(À noter qu’il s’agit de facteurs peu importants pris individuellement, mais qui cumulés vous permettront de disposer d’un avantage considérable. Cependant, si vous préférez bénéficier dès le départ d’un avantage solide sur le marché, vous pouvez suivre mon approche d’investissement secrète : cliquez ici et réservez votre place pour ma Masterclass, vendredi à 18h.)
Oh, je devrai également vous donner quelques principes directeurs…
Si une entreprise dispose d’une trésorerie confortable et n’a aucune dette, alors il est peu probable qu’elle fasse faillite au cours des années à venir.
Si vous avez envie de vous amuser un peu, je vous recommande de lire le forum de discussions sur Yahoo! Finance.
La plupart des gens qui postent sur ce site ne comprennent pas la différence entre une action et l’entreprise qu’elle représente.
Ainsi lorsque le cours d’une action baisse, certaines personnes vont paniquer et écrire : « La société est sur le point de faire faillite !!! »
Si une société n’a aucune dette, alors elle ne peut pas faire faillite. Une société ne peut faire faillite que si elle est incapable de faire face au remboursement de ses dettes.
Voici un exemple d’action dont la société ne présente aucun risque de faillite (il s’agit d’un cas extrême) : la capitalisation boursière de l’entreprise, que nous appellerons XYZ, atteint 100 millions d’euros, mais elle dispose de 150 millions d’euros de trésorerie.
Dans un tel cas de figure, si un investisseur décidait de racheter l’entreprise tout entière et de la fermer, il resterait encore à cette entreprise un gain de 50 millions d’euros.
Le risque sur cette action est donc dérisoire.
Croyez-le ou non, mais ce genre de situations peut réellement se produire. C’est arrivé par exemple en 2002 et en 2009. L’histoire nous a montré qu’acheter un panier de titres qui présentent une telle caractéristique est extrêmement lucratif.
Mais il existe d’autres cas de figure de titres à très faible risque
Certaines sociétés possèdent des actifs dont la valeur liquidative est supérieure à la capitalisation boursière de l’entreprise, par exemple sous la forme d’actifs immobiliers.
Voici une citation instructive de Warren Buffett :
« Si vous pensez qu’une société existera toujours dans 20 ans, alors il s’agit probablement d’un investissement à faible risque. »
Par exemple, il est probable que Disney et Google existeront toujours dans 20 ans. Je ne sais pas si leur cours boursier va s’apprécier de 500% sur cette période, mais elles ne vont pas faire faillite et disparaître.
Certaines personnes mesurent le risque d’une action cotée sur la base de sa volatilité. Si son prix fluctue dans un canal étroit entre 39 euros et 40 euros depuis plus d’un an par exemple, alors l’action est peu volatile et semble peu risquée.
Mais ce n’est qu’une illusion. Un scandale ou tout autre événement imprévisible peut entraîner une chute rapide et inattendue du prix. J’ai pu observer moi-même de tels événements à de nombreuses reprises. Je l’ai vécu. C’est terrifiant.
Votre objectif doit être de trouver des actions qui possèdent cette combinaison unique entre un potentiel de hausse significatif et une marge de sécurité confortable.
Voici deux proverbes populaires qui s’appliquent aussi à l’investissement
Le premier : « Ceux qui cherchent à tout prix à obtenir une quinte ou une quinte flush rentrent chez eux en bus Greyhound. » (Greyhound est une compagnie de transport par autocar low-cost, NDT.)
En d’autres termes, n’achetez pas une action en pariant sur une hausse des bénéfices comme seul moyen de gagner de l’argent sur cet investissement.
En voici un autre : « Si vous ne savez pas qui est le pigeon à une table de poker, alors le pigeon, c’est vous. » Sur le marché, les requins sont nombreux : hedge funds, fonds communs de placement, traders, Warren Buffett, et ainsi de suite.
Mais si vous cumulez les facteurs de succès dans vos choix d’investissement, vous aurez de plus grandes chances de réussir.