Selon l’indice VIX, le fameux « indice de la peur », nous sortons d’un des plus grands pics jamais enregistré depuis des années, en termes de peur et d’incertitude.
Ce n’est pas surprenant, étant donné que nous venons juste de vivre une pandémie mondiale.
Il n’est pas surprenant que le pic affiché par l’indice de la peur, début 2020, ait coïncidé avec une chute massive du marché actions.
Vous pouvez le constater sur le graphique du Dow Jones Industrial Average, ci-dessous.
Une chose est sûre, c’est qu’au gré des creux et des pics, d’énormes sommes ont été perdues… et d’énormes sommes ont été gagnées.
La différence s’est jouée entre ceux qui possédaient une bonne culture financière et ceux qui ont suivi le troupeau.
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Une correction boursière est imminente…
En 2017, cet indice de la peur affichait son plus-bas depuis 1993. Et les traders professionnels étaient terrifiés.
Dans un article réalisé pour Quartz, Allison Schrader avait interviewé certains traders professionnels, à l’époque, concernant la « bonne » nouvelle que représentait un indice VIX bas.
Voici ce qu’elle écrivait :
Récemment, j’ai demandé à quelques traders s’ils pensaient que la faiblesse de la volatilité reflétait le fait qu’il y avait moins de risques sur les marchés. Ils ont ri nerveusement et déclaré, en substance : « Une correction est imminente et elle sera redoutable. » Ils pensent qu’un groupe conséquent s’inquiètera suffisamment pour se retirer du marché : peut-être des investisseurs institutionnels (fonds de pension, fondations, et autres de ce type) ou des personnes venant de partir à la retraite. Une fois que cela aura commencé, d’autres suivront. Ensuite, a dit l’un des traders, ce sera un « carnage ».
L’indice VIX est censé être un indicateur de la volatilité attendue par les marchés. Le fait qu’il soit si bas indiquait que la plupart des investisseurs anticipaient du calme et, pourtant, ces traders étaient terrifiés. Je ne pense pas qu’ils se sentent beaucoup mieux, aujourd’hui.
En vérité, beaucoup d’investisseurs professionnels apprécient les gains réalisés sur le marché, mais ils sont également sur le qui-vive en attendant ce qui va tomber ensuite. Cela finit toujours par tomber, et ce sont les amateurs qui souffrent le plus.
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Nous nous trouvons en territoire inconnu
Il y a quelques années, au lendemain du vote en faveur du Brexit, j’avais écrit ceci :
Ce matin, je me suis réveillé en découvrant que les citoyens du Royaume-Uni avaient voté à 52% contre 48% en faveur d’une sortie de l’Union européenne. L’Angleterre était le membre le plus important de l’UE, sur les plans politique et financier, et le premier pays ayant jamais quitté l’UE.
Bienvenue dans un avenir inconnu.
Au cours des semaines qui ont précédé le vote, la plupart des analystes se sont trompés sur le résultat. Ce vote en faveur d’une sortie de l’UE signifie également que l’Angleterre va avoir un nouveau premier ministre, dans la mesure où David Cameron a démissionné dans le sillage du vote.
Selon moi, le seul fait connu, c’est que cela va augmenter la volatilité.
Et depuis, les choses sont devenues encore plus volatiles.
Des troubles politiques survenus aux États-Unis (et ils ne cesseront probablement pas de sitôt). Une cyberattaque internationale a provoqué la fermeture d’un pipeline américain essentiel. Et un variant agressif du COVID est arrivé d’’Inde.
C’est certain : nous poursuivons notre route en territoire inconnu.
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Le problème avec les prédictions
Dans cet article sur le Brexit, j’abordais également la difficulté de prédire l’avenir.
Prédire l’avenir est un jeu perdant à tous les coups. Il est facile de se tromper et presque impossible d’avoir totalement raison. La difficulté, lorsque vous prédisez l’avenir, c’est d’aller au bout des actions qui concordent avec vos prédictions. Il y a toujours plus de détracteurs que de partisans.
À l’époque, je parlais également de l’histoire de Noé, dans la Bible. Il a passé des années et des années à construire son arche au beau milieu du désert, en parlant tout le temps du déluge qui allait arriver. Tout le monde se moquait de lui… jusqu’à ce que le déluge arrive. Et là, ils ont tous voulu grimper sur l’arche, mais c’était trop tard.
Dans mon livre Rich Dad’s Prophecy, je prédisais que le plus grand krach boursier de l’histoire se produirait quelque part aux alentours de 2016. La preuve qu’il est difficile de prédire l’avenir : nous sommes en 2021 et le GRAND krach ne s’est toujours pas produit.
Beaucoup de gens sont ravis de pointer un doigt accusateur en disant : « Je vous l’avais bien dit. » Mais je crois qu’une correction boursière va tout de même se produire et – comme Noé – je me prépare encore.
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Un grand krach boursier imminent ?
Les 75 millions de baby-boomers détiennent 10 000 Mds$ d’économies dont la fiscalité est différée, et dont ils vont demander le retrait. Et ils le feront de plus en plus au cours des années à venir.
Dans une interview accordée à MarketWatch, j’ai déclaré ceci :
Je ne suis pas inquiet pour l’investisseur professionnel qui peut « shorter » le marché [NDLR : pari à la baisse], être « long » [NDLR : pari à la hausse], utiliser les options calls et puts, mais pour la personne qui possède un plan épargne 401(k) ou IRA et qui a tous ses œufs dans ce même panier nommé plan épargne retraite.
Les investisseurs professionnels de Wall Street ont peur. Les choses vont bien, sur les marchés… presque trop bien. Ils savent qu’une correction boursière va arriver. Et lorsqu’elle arrivera, les petits porteurs vont tout perdre.
Qu’une correction boursière survienne cette année ou l’an prochain, une chose est sûre : les corrections arrivent toujours. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe toujours des opportunités, en phase de boom (phrase d’expansion) et de bust (phase de contraction)… si vous vous préparez correctement.
Et c’est ce que nous verrons plus en détail dans un prochain article, alors restez connecté !
1 commentaire
Prédire l’avenir est en effet un exercice incertain, basé sur des probabilités.
Le futur est de nature quantique: il ne se révèle que lorsqu’on l’observe à l’état présent.
Le passé est de nature classique: il se laisse examiner.
L’ordinateur quantique peut donc nous aider à trouver les clés de l’avenir et l’ordinateur classique celles du passé.