C’est une révolution lente, mais une révolution tout de même. Celle des moyens de paiement. loans-cash.net
Peut-être utilisez-vous déjà le paiement sans contact pour régler vos petits achats.
Personnellement, je trouve ça bien pratique, quand j’ai les mains chargées de paquets et que mon fils essaie de dévaliser le rayon de bonbons en même temps.
On approche sa carte bancaire du terminal qui permet de payer par carte et hop, le montant est débité, pas besoin de faire son code.
Evidemment, si on me vole ma carte bleue, ça m’amusera nettement moins.
Enfin, je me rassure en me disant que je suis assurée contre les utilisations frauduleuses de ma carte.
Bref, que vous soyez d’accord ou non, nos moyens de paiement sont en train de faire peau neuve. Il va falloir vous y faire. Alors faisons un tour d’horizon des nouveautés avec lesquelles vous devrez vous familiariser.
Objectif sécurité
Intéressons-nous d’abord aux innovations qui touchent nos moyens de paiement traditionnels.
En matière de fraude à la carte bancaire, l’imagination des criminels est sans limite. Alors l’inventivité des ingénieurs doit l’être aussi. Ils sont donc en train de concocter quelques solutions intéressantes pour garantir la sécurité de notre carte et de nos comptes bancaires.
La start-up américaine Final a été créée par d’anciennes victimes d’un des plus gros scandales de piratage de données bancaires aux Etats-Unis (vol des données des clients de la chaîne de magasins Target).
Résultat, Final est en train de mettre au point une carte bancaire intelligente. Elle est capable de changer de code en fonction du type d’achat réalisé ou de commerce avec qui l’on traite. Elle modifie le numéro à 12 chiffres inscrit sur la carte et nécessaire à tout achat en ligne.
Imaginez que vous associez un numéro à un commerçant en ligne : un chez Amazon, un à la SNCF, etc… Le jour où les comptes de la SNCF se font pirater, vous faites opposition sur le code de carte associé à la SNCF et votre carte bancaire reste en état de marche avec ses autres codes. Tout en sachant qu’une fraude ne pourrait pas passer inaperçue, puisque vous recevez un sms dès qu’un achat est réalisé avec votre carte Final. Mieux encore, vous pouvez lui attribuer un montant maximum de dépenses par mois.
Reste à attendre que cette carte, encore au stade de l’expérimentation, soit distribuée en France.
Et dans la rubrique sécurité de la carte bancaire, sachez que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. D’autres start-ups travaillent sur des cartes qui fonctionneraient avec une reconnaissance vocale ou digitale (en test chez le Crédit Mutuel Arkea), ou même, plus fou encore, avec une reconnaissance du rythme des battements de notre coeur !
Objectif dématérialisation
Le paiement sans contact, c’est par là que je débutais cet article.
Il se répand rapidement pour les cartes bancaires, puisque les commerçants s’équipent de plus en plus de la technologie NFC (Near Field Communication).
Quant aux fraudes, rassurez-vous : il est habituellement impossible de payer plus de 20 ou 25 euros de cette façon et les banques vous remboursent en cas d’utilisation illégale de ce moyen de paiement.
Mais la vraie révolution est que le NFC permet de payer avec d’autres instruments que sa carte.
Et en premier lieu, avec son téléphone, mais aussi avec des montres connectées par exemple.
Pour le téléphone, il suffit d’avoir un smartphone compatible et de télécharger l’application adéquate.
Le plus : elle permet de réunir ses cartes de paiement, de fidélité, ses coupons de réduction… Adieu portefeuille ! Là aussi, les innovations pour garantir la sécurité du règlement sont myriade, dont l’utilisation d’une empreinte digitale.
Mais malgré ces belles promesses de sécurité, la prudence reste de mise. Selon une enquête des étudiants du City College de San Fransisco, en septembre 2014 une faille dans le système Android aurait permis à des pirates d’avoir accès aux noms et mots de passe utilisés sur 15 applications Android. Et pas moins de 1 500 applications IOS (sur Apple donc cette fois) présenteraient également des failles.
Ce qui résulte de cette (r)évolution est une lente disparition du cash afin de privilégier le paiement via des terminaux connectés. Un challenge de taille pour les banques.
D’un côté, la disparition des liquidités représente pour elles une opportunité, renforçant leur maîtrise des flux financiers. Mais elles ont aussi de quoi s’inquiéter. Car cette dématérialisation des paiements pourrait aussi leur échapper. De nouveaux acteurs émergent et veulent s’imposer, qu’il s’agisse des géants du Net et des technologies, comme Apple ou Google, des opérateurs télécoms, comme Orange, ou encore de start-ups du domaine des fintechs, comme il ne cesse d’en voir le jour.
La diversification de ces offres de paiement constitue une chance pour nous, les consommateurs, et nous offrira peut-être la possibilité de nous affranchir un peu de la mainmise des banques sur la gestion de notre argent. Mais son corollaire est aussi une lente disparition de l’argent liquide. Une tendance qui n’est pas sans risque pour les particuliers.