« Jamais les entreprises américaines ne se sont autant efforcées d’employer si peu de personnes. »
C’est ainsi que s’ouvre un article paru dans le « Wall Street Journal » et intitulé « The End of Employees (la fin des employés). »
L’article donne en détail le nombre de grandes entreprises américaines qui font de leur mieux pour sous-traiter et faire appel à des entrepreneurs plutôt qu’à des employés. Le pourcentage de la main-d’œuvre américaine qui n’est pas directement liée à une entreprise a augmenté de près de 100 % selon certaines estimations, et rien n’indique que cette tendance va s’arrêter.
« Peu d’entreprises, de consultants en milieu professionnel ou d’économistes s’attendent à ce que la tendance à l’externalisation s’inverse. Le fait de sous-traiter les emplois non essentiels d’une entreprise permet à cette dernière de consacrer plus de temps et d’énergie à ce qu’elle fait de mieux. Lorsqu’une entreprise en externe est responsable de la main-d’œuvre, elle s’occupe au quotidien de la routine : planification, recrutement et licenciement. Les travailleurs sont rapidement remplacés en cas de besoin, et l’entreprise ne s’occupe que du produit final. »
Un emploi sain et sûr ?
Lorsque j’étais enfant, mon père pauvre, qui était mon père biologique, ne désirait rien de plus pour moi que j’intègre une bonne école, que j’obtienne mon diplôme et que je décroche un bon boulot, un boulot sain et sûr. Ce n’est pas bien différent de la façon dont la plupart des gens ont été élevés et ont vécu leur vie.
Mon père riche, le père de mon meilleur ami, m’a appris à penser comme un entrepreneur. Il ne voulait pas que je sois employé. Il voulait que je devienne entrepreneur et investisseur.
Selon mon père pauvre, un emploi était la meilleure preuve de sécurité. Pour mon père riche, être employé était risqué.
Mon père riche était en avance sur son temps. Être employé est une illusion de sécurité. Vous avez un salaire stable, mais vous ne contrôlez rien. Vous êtes à la merci de l’entrepreneur et de l’économie. Si l’un ou l’autre décide que l’on n’a pas besoin de vous, vous perdez votre emploi ainsi que beaucoup d’autres choses si vous n’avez vraiment pas de chance, comme votre maison, votre voiture, et bien plus encore. De nos jours, être employé est plus risqué que jamais.
Des menaces de toutes parts
Qu’il s’agisse de robots et d’automatisation, de nombreux emplois sont sous-traités par la technologie. Et si les emplois ne sont pas remplacés par la technologie, ils sont maintenant effectués par des travailleurs indépendants. Il suffit de voir comment des entreprises comme Lyft et Uber perturbent l’industrie du taxi… comment Airbnb désorganise le secteur de l’hôtellerie.
Nombreux sont ceux qui considèrent le développement des travailleurs indépendants… la soi-disant économie des petits boulots… comme une bonne chose, mais ce n’est pas le cas. L’explication est simple : nous créons au final des opportunités entrepreneuriales pour les masses. L’entrepreneuriat s’est démocratisé, dit-on.
La réalité, c’est que la plupart des gens qui participent à l’économie des petits boulots ne sont pas des entrepreneurs.
En réalité, ils ne sont que propriétaires d’un emploi. Ils opèrent toujours en tant qu’indépendants et non en tant que salariés.
Le fait de posséder un emploi est un grand avantage pour les entreprises, elles n’ont plus à payer de charges sociales, à fournir une assurance maladie ou à financer des régimes de retraite. On leur fait tout le travail et elles ne font face à aucun des pièges. Et l’emballage prend la forme séduisante de la liberté.
Malheureusement, les personnes qui effectuent ces petits boulots ne sont pas libres. Elles travaillent dur et pendant de longues heures pour gagner moins, et elles ont moins d’avantages sociaux que les employés n’en avaient par le passé. Si elles ne peuvent pas faire les heures, elles ne gagnent pas d’argent. Un entrepreneur ne fonctionne pas de cette façon. Et l’entrepreneur gagne de l’argent, même lorsqu’il ne travaille pas.
Bien sûr, quiconque cherche un bon emploi ou fait tout ce qu’il peut pour se débrouiller dans l’économie des petits boulots cherche en réalité une chose… la sécurité financière. Malheureusement, aucun de ces deux secteurs ne la lui fournira.
Pourquoi la sécurité de l’emploi n’est pas synonyme de sécurité financière
Le chemin vers la sécurité ou la liberté véritables se trouve du côté droit du Quadrant du CASHFLOW – le côté du Propriétaire d’entreprise (B) et de l’Investisseur (I). Malheureusement, la plupart des gens se tournent vers le côté gauche du Quadrant du CASHFLOW – le côté de l’Employé (E) et du Travailleur indépendant (S) – pour des raisons de sécurité.
Mon père biologique était très instruit. Et une chose l’obsédait, la sécurité de l’emploi. La chose la plus importante à ses yeux était d’avoir un bon travail. C’était une valeur que la plupart des membres de sa génération partageaient et qu’il a inculquée à ses enfants dès leur plus jeune âge. Il partait du principe que sécurité de l’emploi était synonyme de sécurité financière, jusqu’à ce qu’il perde son emploi et ne puisse en trouver un autre.
À l’inverse, mon père riche n’a jamais évoqué la sécurité de l’emploi. En lieu et place, il a toujours parlé de liberté financière. Il m’a montré les modèles des différents types de sécurité et de liberté que l’on trouve dans le Quadrant du CASHFLOW.
Le schéma de la sécurité de l’emploi
Les gens qui suivent ce schéma sont bons dans leur travail. Ils sont très instruits et ont beaucoup d’expérience. Le problème, c’est qu’ils ne savent pas grand-chose sur les quadrants B et I. Ils se sentent en situation d’insécurité financière parce qu’ils n’ont reçu qu’une formation professionnelle et dépendent des autres pour subsister.
Souvent, dans ce schéma, les gens mettent de l’argent sur un plan retraite. Mais, même dans ce cas, ils ne se sentent toujours pas en sécurité parce qu’ils ne savent pas réellement ce qu’il advient de leur argent. Ils espèrent que le gestionnaire de leur compte fera du bon travail. Mais, dans la plupart des cas, c’est de l’argent qui disparaît de leur salaire chaque mois. Et lorsqu’ils reçoivent leur relevé de pension chaque trimestre, ils ne savent pas comment le lire.
Pour que les personnes qui appliquent le schéma sécurité de l’emploi se sentent en sécurité financièrement, elles doivent améliorer leur éducation financière et apprendre à investir.
Le schéma sécurité financière
Il s’agit du schéma sécurité financière pour un E :
Au lieu de mettre de l’argent sur un plan retraite et d’espérer le meilleur, ce schéma s’adresse à ceux qui ont confiance en leur éducation en tant qu’investisseur et employé. Tout comme vous étudiez à l’école pour apprendre un métier, je vous suggère d’étudier pour devenir un investisseur professionnel.
Cette image présente le schéma sécurité financière d’un S :
Le millionnaire américain moyen travaille à son compte, il vit de façon simple et investit à long terme. Le schéma ci-dessus reflète cette trajectoire de vie financière.
De plus, les E et les S peuvent se déplacer du côté B du quadrant. Par exemple, de grands entrepreneurs comme Steve Jobs ont choisi cette voie. Ce n’est pas la plus facile mais, à mon avis, c’est l’une des meilleures voies.
Le schéma liberté financière
La plupart des gens sont préoccupés par la sécurité financière, et il n’y a rien de mal à cela. Cependant, pour moi, être en sécurité n’est pas suffisant, je veux aussi être financièrement libre. Pour cette raison, j’opère entièrement du côté droit du Quadrant du CASHFLOW.
Voici le schéma liberté financière :
C’est le schéma que mon père riche m’a recommandé, mais il n’est pas à mettre entre toutes les mains. Cependant, il s’agit du schéma qui implique une véritable liberté financière parce que dans le quadrant B les gens travaillent pour vous et dans le quadrant I, c’est votre argent qui travaille pour vous. Vous êtes libre de travailler ou non. Il s’agit du schéma que les ultra-riches appliquent.
Choisissez votre voie
Aujourd’hui, vous pouvez choisir la voie financière que vous voulez emprunter. Est-ce que ce sera la sécurité de l’emploi ? La sécurité financière ? Ou la liberté financière ?
Malheureusement, la plupart des gens choisissent la sécurité de l’emploi, surtout en période de crise économique. Je suis d’avis que c’est en fait le schéma le moins sûr de tous car vous dépendez entièrement de quelqu’un d’autre pour gagner votre vie. Et lorsque des difficultés économiques et des bouleversements technologiques ont lieu, les emplois vont et viennent. Comme le souligne le « Wall Street Journal », les entreprises font tout ce qu’elles peuvent pour que la sécurité de l’emploi disparaisse à l’avenir.
À tout le moins, je vous recommande d’améliorer vos connaissances en matière de sécurité financière, c’est-à-dire d’avoir confiance en votre emploi et en votre capacité à investir dans les bons comme dans les mauvais moments.
Mais, si vous l’avez en vous, la meilleure voie et l’une des plus difficiles, est de choisir la liberté financière. Il faut un haut niveau d’éducation financière pour réussir dans les quadrants B et I. Il faut aussi beaucoup de passion, d’engagement et d’imagination. Mais le jeu en vaut la chandelle.