L’été est enfin là et les dîners entre amis, dans le jardin ou sur la terrasse, commencent à se faire nombreux. Et si pour une fois, on ramenait autre chose qu’une bonne bouteille de rouge ? Car quand les températures commencent à remonter — certes doucement cette année — on aime à déguster un vin qui se fait plus léger, moins tannique et plus parfumé. Le rosé devient alors la boisson idéale.
Et c’est dans les Pays de la Loire que l’on trouve les plus grands amateurs de cet élixir : 43,5%* de la population en consomment au moins une fois par semaine.
Nous sommes donc partis à Nantes rencontrer Benoît Danet, caviste à La Part des Anges, qui nous donne ses conseils pour choisir un bon rosé et l’offrir avec autant d’élégance qu’un Margaux ou un Saint-Emilion.
Le rosé, avant tout une question de goût
Benoît Danet nous met d’abord en garde : comme pour tous les vins, la meilleure façon de le choisir, c’est de le goûter ! D’où l’importance de bien connaître votre caviste pour être sûr de repartir avec une bouteille qui correspond à votre palais. Ceci étant dit, le spécialiste du vin nous affirme qu’un joli rosé remplacera à merveille l’habituel vin blanc, et même parfois un vin rouge léger avec le Clairet de Bordeaux par exemple.
Les vins naturels : le goût du bon vin, le soufre en moins !
Grande tendance viticole, le vin naturel (qui privilégie un ajout de sulfite restreint, une culture respectueuse de l’environnement et des vendanges manuelles) fait de plus en plus parler de lui. Benoît Danet nous dit son inclination pour ce type de vins, qu’il considère d’ailleurs adapté tout au long du repas, avec des grillades, des salades et un dessert sucré. En la matière, il nous recommande un vin local et sec, au cépage de Gamay, le rosé d’Ancenis du Domaine La Paonnerie, qui est cultivé en bio-dynamique. Il nous incite également à découvrir le rosé du Languedoc, aux cépages de Syrah et de Grenache, à la fois sec, très aromatique et parfumé.
Les crus classés de Provence : un label qui permet de garantir la qualité
Quand on parle de rosé, on pense souvent au rosé de Provence. Cela s’explique par le fait qu’il représente 35%** de la production en France. C’est donc naturellement dans cette région que l’on trouve l’appellation « Crus classés de Provence » regroupant 18 domaines sur plus de 300. Si vous cherchez à faire plaisir avec un rosé de Provence sec et classé, Benoît Danet vous conseille le Domaine de La Croix, qu’il affectionne particulièrement.
Pour le dessert, on choisit le rosé d’Anjou
Sucré, parfumé, le rosé d’Anjou, avec ses arômes particuliers, peut s’avérer un excellent choix au dessert. Une alternative idéale au vin blanc moelleux, qui sera en outre plus originale. Attention tout de même à bien connaître vos convives car ce type de vin a aussi des détracteurs.
La nouvelle génération de vignerons indépendants : une autre façon de penser le rosé
Si pendant un temps le rosé était considéré comme un vin de seconde catégorie, réalisé à partir de raisins moins qualitatifs ou pour utiliser les surplus des récoltes, sa fabrication est aujourd’hui transformée. Rien d’étonnant quand on sait que la France est le premier producteur mondial de vin rosé avec 28%** de la production.
Le caviste nous explique que les raisins sont désormais de plus en plus spécialement cultivés pour la fabrication exclusive de vin rosé. C’est pourquoi la recherche du goût et de la qualité deviennent primordiales et que les méthodes tendent à se rapprocher de celles mises en oeuvre dans la fabrication du vin rouge.
Il souligne d’ailleurs que le rosé peut être réalisé à partir de tous les cépages de rouge, même si le temps de macération ne sera pas le même. Les rosés prennent alors de la couleur et pour Benoît Danet, le retour du rosé coloré peut être corrélé à celui de l’esprit qualitatif de la fabrication de cette boisson, contrairement à une image répandue selon laquelle un rosé clair serait nécessairement meilleur.
Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix et à déguster, avec modération, un verre de rosé savamment sélectionné.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
Sources :
* INPES
** CIVP / France Agrimer
Merci à Benoît Danet, La Part des Anges, 3, rue des Hauts Pavés, 44000 Nantes.
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