Bon eh bien voilà… Nous y sommes… nous aurions préféré avoir tort, mais ça y est, la France n’est plus un pays AAA…
Cela ne nous plaît pas, mais il va falloir vivre avec et apprendre à protéger son patrimoine malgré ce handicap. Cela aurait pu être pire. Souvenez-vous : il y a quelques jours, nous évoquions le fait que dans l’esprit des investisseurs, la France était notée triple B…
Donc peut-être est-ce un mal pour un bien… ou alors le début de la fin pour la France. Nous verrons. Beaucoup nous objecteront le cas américain : dégradés par Standard & Poor’s l’été dernier, les Etats-Unis ne se sont pas effondrés. Arnaud Leparmentier, journaliste au service politique du Monde à l’Elysée, l’évoquait déjà vendredi soir : “L’impact de la dégradation n’est pas encore évalué […]. Elle fut sans grande conséquence aux Etats-Unis cet été“.
Certes, mais nous ne sommes pas les Etats-Unis… et comme l’un de mes collègues l’a dit vendredi : un pessimiste est simplement un optimiste réaliste… Alors je préfère être pessimiste et vous conseiller d’adopter dès maintenant une stratégie de protection pour votre capital.
Le plus effrayant dans cette dégradation, c’est la raison invoquée par l’agence. Standard & Poor’s estime en effet que l’analyse des dirigeants européens serait en train de précipiter l’euro dans le gouffre.
Moritz Kraemer, directeur du département notation souveraine européenne de S&P, explique : “Le diagnostic établi par les dirigeants de la zone euro ne reconnaît que très partiellement les véritables causes de l’origine de la crise“.
Simone Wapler, vous le savez, le répète souvent : personne ne s’est jamais plaint d’avoir pris trop de précautions !
Quand ce ne sont pas les Etats, ce sont les banques sur qui plane le doute. Car si vendredi dernier, il n’y en avait que pour les dégradations en série de la France, de l’Espagne et de l’Italie, les banques recommencent à grincer des dents concernant le cas de la Grèce. Ces dernières remettent en cause les 50% de décote de la dette grecque.
Selon Le Figaro, les banques auraient même suspendu les négociations en cours avec Athènes sur les modalités de restructuration de la dette grecque. Elles auraient également remis en cause leur engagement à en effacer une grande partie volontairement.
Justement, pour aller plus long sur les banques aujourd’hui, vous retrouverez dans l’article ci-après Cécile Chevré qui vous en dit plus sur les dangers qui menacent le système bancaire.
Enfin vous avez rendez-vous avec Mory Doré qui vous reparle du triple A et vous explique comment les investisseurs professionnels vont réagir. Ceci est très important pour votre contrat d’assurance-vie car les assureurs ont un gros portefeuille d’obligations d’Etat et d’obligations bancaires.