On dirait un rite de passage des temps modernes. Je parle des prêts étudiants.
Quand j’étais enfant, mon père pauvre m’a encouragé à aller à l’université. Il voulait que j’aie une bonne éducation afin de trouver un bon emploi, toucher un bon salaire et une bonne retraite. Nous n’avions pas la même définition du terme « bon(ne) ».
À l’époque, aller à l’université n’était pas aussi onéreux qu’aujourd’hui, mais le raisonnement était le même. Le retour sur investissement des dépenses engendrées par l’université valait le coup : un meilleur travail et un salaire plus élevé.
C’est un conseil que les parents du monde entier donnent fréquemment, mais il s’avère que même eux n’y croient pas vraiment.
La plupart des Américains regrettent d’avoir emprunté pour aller à l’université
Selon une nouvelle enquête réalisée par la Citizens Bank, près de 75% des Américains « auraient souhaité avoir fait plus pour réduire le fardeau engendré par leur prêt étudiant ».
L’enquête a également mis en avant les meilleurs conseils que ces étudiants se prodigueraient s’ils pouvaient revenir en arrière et en discuter :
- privilégier le remboursement du prêt étudiant le plus tôt possible (43%) ;
- consacrer du temps à tenter de bien comprendre les possibilités de prêts étudiants (41%) ;
- discuter davantage du financement des études avec des experts (33%) ;
- fréquenter une université moins coûteuse (29%) ;
- renégocier les prêts étudiants pour obtenir un taux d’intérêt plus bas (26%).
La réalité, c’est que la plupart des Américains qui ont contracté des prêts étudiants le regrettent. C’est doublement vrai s’ils ne se sont pas contenté d’utiliser cet argent dans le but d’obtenir un diplôme universitaire, mais également pour d’autres choses insignifiantes. Près de 50% des étudiants en université contractent un prêt étudiant et dépensent l’argent pour des choses comme :
- les vacances (3%) ;
- les restaurants (13%) ;
- les vêtements (15%) ;
- les voitures (19%) ;
- les dépenses mensuelles comme les téléphones portables (41%).
La combinaison argent facile, belles promesses et mauvais renseignements financiers a propulsé la part de marché de l’industrie des prêts étudiants à plus de mille milliards de dollars. C’est beaucoup d’argent, et beaucoup de gens pleins de regrets.
Il y a tellement de gens qui regrettent leur dette d’études, peut-être devriez-vous apprendre de leurs erreurs. Si vous envisagez d’aller à l’université (ou de retourner à l’université pour terminer vos études ou obtenir un diplôme supérieur), songez plutôt à faire l’une ou l’autre des cinq choses suivantes.
Travailler pour apprendre
Lorsque j’ai obtenu mon diplôme d’études universitaires, j’ai eu l’occasion de travailler dans l’industrie du transport maritime et de bien gagner ma vie. Mais je savais que je ne voulais pas rester un simple employé. Je voulais être entrepreneur.
Alors, au lieu de me contenter de quelque chose de sûr, j’ai pris des risques – j’ai accepté un emploi de vendeur chez Xerox, je ne gagnais quasiment rien et il s’agissait d’un domaine dans lequel je n’avais aucune expérience. Pourquoi ai-je fait ce choix ? Je savais que j’avais besoin de compétences en vente pour réussir en affaires. Chez Xerox, j’ai pu acquérir ces précieuses compétences tout en étant payé.
Au début, j’étais le plus mauvais vendeur de l’équipe, mais j’ai appris sur le tas et je me suis impliqué, je suis alors devenu le meilleur vendeur de la société. Ces compétences en vente m’ont rapporté plus que tout ce que j’ai appris à l’université.
Découvrir l’éducation non traditionnelle
Certaines compétences importantes et très utiles peuvent être acquises en dehors du traditionnel schéma d’études de quatre ans, en fonction de ce que vous voulez faire de votre vie.
Dans de nombreux établissements d’études supérieures, les cours sur l’investissement sont dispensés par des professionnels et non par des professeurs. En outre, vous pouvez acquérir d’importantes compétences nécessaires dans le monde d’aujourd’hui, comme la programmation informatique, la conception de sites Internet, et pour bien moins cher. Plutôt que de passer quatre ans à vous demander quelle est votre voie, à vous endetter et à suivre des cours qui ne vous seront jamais d’aucune utilité, trouvez ce que vous voulez faire et prenez des cours spécifiques, qui vous serviront à quelque chose et pour un coût inférieur.
Développez également votre éducation financière en assistant à des séminaires, en lisant des livres, en suivant des cours et en faisant appel à un coach.
Commencer à investir
Si vous devez dépenser 45 000 $ pour obtenir un diplôme et que vous vous contentez de travailler chez Starbucks, autant éviter de vous endetter ; trouvez un emploi chez Starbucks, économisez de l’argent, investissez dans votre éducation financière et commencez à investir. Trouvez sans attendre une catégorie d’actifs qui vous intéresse, apprenez tout ce que vous pouvez et utilisez l’argent que vous auriez dépensé pour l’université afin de commencer à bâtir votre avenir financier.
Monter une entreprise
Pour la plupart des gens, l’université a vocation à ce que vous ayez un bon travail. Il y a de fortes chances que, tout en lisant cet article, vous pensiez différemment de la plupart des gens. Certains des chefs d’entreprises et des entrepreneurs les plus prospères que je connaisse n’ont jamais fréquenté l’université ou ont abandonné leurs études. Ils ont compris qu’ils pouvaient consacrer tout leur temps, leur jeunesse, leur énergie et leur talent soit à remplir d’argent les poches des autres et à construire les rêves des autres, soit à remplir leurs propres poches et réaliser leurs propres rêves. Si vous avez une bonne idée d’entreprise, foncez dès maintenant.
Servir votre communauté
Enfin, faites preuve de bonne volonté en consacrant votre temps libre à autre chose qu’écrire sur l’histoire antique à trois heures du matin.
Beaucoup de gens veulent servir leur communauté, mais semblent ne jamais avoir le temps de le faire. Ils disent : « Je le ferai après la fac. » Puis : « Je le ferai après ce stage. » « Je le ferai quand les enfants seront plus grands. » Et ainsi de suite.
Je crois fermement qu’aider les autres n’est pas seulement bon pour votre âme, ça l’est également pour votre avenir financier. Comme le dit le vieux proverbe, on récolte ce que l’on sème.
Servir votre communauté vous permet de sortir de la bulle qu’est votre monde, d’établir des liens avec des gens que vous n’auriez jamais rencontrés autrement, de cerner des besoins et des possibilités, de trouver des façons de répondre à ces besoins et d’ouvrir de nombreuses portes qui seraient autrement restées fermées, tout en faisant quelque chose de salutaire et de positif.