On entend souvent la réflexion suivante : « S’ils sont pauvres, c’est parce qu’ils sont paresseux. »
Ce que ces gens veulent dire, c’est qu’il faut travailler dur pour être riche. Le problème, c’est que ce n’est que partiellement vrai. Certes, il faut travailler dur pour être riche, mais une intelligence financière et un état d’esprit adéquat sont également nécessaires.
Lire aussi : Les fondements de l’intelligence financière
La paresse commence avec un mauvais état d’esprit
D’abord, nous devons définir ce que j’entends par paresse.
Pour la plupart des gens, la paresse consiste à éviter le travail. Cette définition pose un problème, dans la mesure où bon nombre des gens qui travaillent dur font également partie des gens les plus paresseux que je connaisse.
Nous avons tous entendu cette histoire de l’homme d’affaires qui travaille dur pour gagner de l’argent, passe des heures au bureau et rapporte du travail à la maison, le week-end, tout cela pour qu’un jour sa femme et ses enfants le quittent. Au lieu de travailler ses relations personnelles, il s’affairait sur son travail.
Aujourd’hui, je rencontre des gens trop paresseux pour s’occuper de leur argent, de leur santé et de leur famille, ou pour s’éduquer financièrement. Ils travaillent dur, mais c’est véritablement une manière de s’occuper en permanence pour ne pas avoir à affronter des choses plus importantes. Ils sont paresseux. Inutile de le leur dire. Au fond d’eux-mêmes, ils le savent bien, et cela les irrite que l’on évoque le sujet.
Et s’ils ne sont pas occupés à travailler, ils s’emploient à regarder la télévision, à pêcher, à jouer au golf ou à faire du shopping. Ils s’occupent pour éviter les choses importantes de la vie.
Pour mener une vie bien remplie et réussir financièrement, il ne faut pas simplement travailler dur, mais également travailler dur sur les choses appropriées. Il faut brosser le tableau complet de celui ou celle que vous êtes et de celui ou celle que vous voulez devenir.
Travaillez dur sur vos relations, votre famille, votre santé, votre esprit et votre éducation et, oui, sur votre profession. Si vous travaillez dur dans un seul domaine de votre existence, vous êtes paresseux sur tout le reste.
Si tout cela a des airs de vérité, pour vous, il est essentiel que vous surmontiez cette paresse afin de devenir riche, aussi bien sur le plan financier que personnel.
La question est donc la suivante : comment surmonter la paresse ?
Lire aussi : Abondance ou pénurie : quelle est votre mentalité ?
Pour surmonter la paresse, il faut le bon état d’esprit
Il existe deux types de personnes dans le monde : celles qui ont un état d’esprit figé et celle qui ont un état d’esprit en constante évolution, qui les pousse à toujours progresser.
Un état d’esprit figé observe les circonstances et se dit que « non, ce n’est pas possible », ou bien qu’il ne sera jamais « comme cette personne ». Un état d’esprit figé vous enferme dans une situation telle qu’elle est, au lieu de se concentrer sur ce qu’elle pourrait devenir.
Celui qui a un bon état d’esprit, au contraire, est ouvert aux possibilités. Il est ouvert à ce que les autres ont à dire et à enseigner. Il s’efforce en permanence de mieux faire. C’est un mode de vie exaltant.
Souvent, je vois que les paresseux souffrent réellement d’un état d’esprit trop figé. Car ils ne peuvent imaginer un avenir différent de leur réalité. Ils se ferment. Comme ils ne peuvent s’imaginer être en pleine forme et courir un marathon, ils cessent carrément de courir. Comme ils ne peuvent imaginer être riche, ils ne s’informent pas, financièrement.
Donc, pour surmonter la paresse, il faut d’abord recommencer à rêver.
Lire aussi : Trois différences d’état d’esprit entre l’entrepreneur et l’employé
Arrêtez d’être paresseux en devenant un peu avide
Cela vous hérisse peut-être un peu, que je vous dise d’être un peu avide. Ce n’est pas grave.
Beaucoup d’entre nous ont été éduqués à raisonner ainsi.
« Les gens avides sont mauvais », me disait ma mère.
Pourtant, honnêtement, nous aspirons tous à des choses agréables, nouvelles ou exaltantes.
Pour garder le contrôle sur cette aspiration, les parents trouvent souvent des moyens de la réprimer via la culpabilité. « Tu ne penses qu’à toi » était ce que privilégiait ma mère. « Tu veux que je t’achète ça ? Tu penses que nous croulons sous l’argent ? » me disait mon père.
Les mots en soi faisaient moins mal que la culpabilité qu’ils véhiculaient.
Mais en réalité, il n’y a rien de mal à désirer des choses agréables, nouvelles ou exaltantes. Il n’y a rien de mal à désirer avoir du temps pour soi. Il n’y a rien de mal à se consacrer à un projet qui vous passionne ou à créer une entreprise.
Le seul mal, c’est ce que l’on fait pour y parvenir.
Allez-vous faire preuve de paresse et voler l’avenir de votre famille en contractant de mauvaises dettes et en dépensant tout votre argent là-dessus, ou bien allez-vous cultiver votre intelligence financière et découvrir des moyens de bâtir votre fortune afin de pouvoir profiter des meilleures choses de la vie ?
Allez-vous dire « Je ne peux pas me le permettre » ou bien vous demander « Comment me le permettre » ?
Lire aussi : La véritable valeur de l’argent
La question qui libère votre esprit de la paresse
Mon père riche interdisait de prononcer ces mots sous son toit : « Je ne peux pas me le permettre. » Chez moi, en revanche, c’est ce que j’entendais toujours.
Au contraire, mon père riche exigeait que ses enfants se pose la question suivante : « Comment me le permettre ? »
Les mots « je ne peux pas me le permettre » ferment votre esprit aux possibilités : vous n’avez pas besoin de réfléchir. C’est un mauvais état d’esprit et c’est de la paresse.
En revanche, les mots « Comment me le permettre » ouvrent votre esprit en vous forçant à réfléchir et à trouver des réponses. C’est un état d’esprit riche et créatif. Et surtout, le fait de se demander « Comment me le permettre » libère le potentiel de votre esprit pour qu’il lutte contre cet état d’esprit paresseux.
La plupart des gens pensent qu’en prononçant ces mots « je ne peux pas me le permettre », ils apprennent à combattre l’avidité mais, en réalité, cela enseigne aux enfants à se trouver des excuses, lesquelles mènent à la paresse.
Lire aussi : Pourquoi vous devriez encourager vos enfants à briser les règles
Sans désir de quelque chose de mieux, aucune progression
Aux États-Unis, j’ai une station de radio préférée dont le nom est « What’s in it for me ? » [NDLR : ce qui signifie littéralement « qu’est-ce que j’y gagne ? »], ou WII-FM. Soit, ce n’est pas une vraie station de radio, mais c’est une manière commode de me rappeler cette question essentielle.
On doit souvent se poser et se demander, par exemple : « À quoi ressemblerait ma vie si je n’étais plus jamais obligé de travailler ? Qu’est-ce que je ferais, si j’avais tout l’argent qu’il me faut ? »
Sans le désir de posséder quelque chose de mieux, on ne progresse jamais. Et pour vouloir quelque chose de mieux – qu’on l’admette ou non – il faut un peu d’avidité. Ce qui implique de se demander : « Qu’est-ce que j’y gagne ? »
Notre monde progresse car nous désirons tous une vie meilleure.
On fait de nouvelles inventions, on va à l’école et on étudie avec acharnement, on fait des sacrifices, tout cela parce que l’on désire une vie meilleure. Alors, chaque fois que vous vous trouvez face à quelque chose de si difficile que vous préfèreriez l’éviter et être paresseux, demandez-vous : « Qu’est-ce que j’y gagne ? »
Soyez un peu avide ; c’est le meilleur remède contre la paresse.
Lire aussi : Pourquoi vous ne souhaitez pas (simplement) gagner beaucoup d’argent
Surmonter la paresse, c’est faire des progrès chaque jour
Une fois que vous avez défini ce à quoi vous désirez que votre avenir ressemble, il peut être difficile de poursuivre, si vous comparez votre présent à un futur très lointain.
La meilleure façon de surmonter la paresse, c’est de réaliser des progrès modestes chaque jour, sans exception.
Ne vous fixez pas pour objectif de devenir un génie de la finance. Fixez-vous pour objectif de lire au moins un ouvrage financier par mois. Une fois que vous l’aurez fait, passez à deux ouvrages par mois.
Quelqu’un qui a un bon état d’esprit s’améliore continuellement, chaque jour qui passe. Ce qui mène le plus à la paresse, c’est d’avoir les yeux plus gros que le ventre.
Lire aussi : Pour réussir, il est urgent de prendre le temps
Ne soyez pas trop avide
Et pour finir, une mise en garde : une avidité excessive, comme tout excès, ce n’est pas bon.
Mon père riche disait : « La culpabilité est pire que l’avidité. Elle vous vole votre âme. »
Ne vous sentez pas coupable de désirer une vie meilleure, et travaillez dur pour y parvenir, mais ne vous rendez pas coupable de sacrifier les choses les plus importantes de votre vie – votre famille, votre santé, votre intégrité – pour y parvenir.
Car, au bout du compte, l’argent n’a d’importance qui si vous pouvez en profiter avec ceux que vous aimez, et en ayant bonne conscience.