L’hiver passé a été mémorable, voire exceptionnel : selon les observateurs, il s’agit de l’hiver le plus doux depuis 1900. Autant dire que cela faisait un bail que l’on n’avait pas pu laisser les bonnets, les écharpes et les gants au placard durant les premiers mois de l’année…
Les gelées se sont faites rares, même dans le Nord, et c’est à Biarritz que cette clémence a été la plus appréciable. Les Biarrots ont pu se promener le nez au vent sur la Grande Plage avec une température moyenne particulièrement clémente : 13 degrés. En outre, les skieurs n’ont pas été pénalisés par cette météo atypique, puisque les sommets (situés à plus de 1 400 m d’altitude) ont été enneigés.
Si la météo vient de faire un sans-faute, qu’en sera-t-il pour la suite ? Une vraie question, à laquelle personne, ni même Météo France, n’a de réponse à ce jour. Comme dit le proverbe, « Noël au balcon, Pâques au tison ». Soit, mais quid de l’été ? La météo ne permet pas de définir une tendance à plus de trois semaines.
Et, les prévisions de Météo France ne commencent à devenir fiables que sur un horizon de 3 à 5 jours.
Pas de vacances sous la pluie
Délai un peu court quand beaucoup d’entre vous doivent dès à présent réserver leurs vacances. Et, si le choix des dates n’est pas une mince affaire, celui de la destination pose question. Est-on assuré d’avoir au moins quelques jours de soleil en Bretagne sur la semaine de juillet choisie ? Rien n’est gagné. La bruine et le vent s’invitent régulièrement sur ses côtes. Vous en savez quelque chose : l’an dernier, vous avez passé tout le séjour sous un ciel de plomb, secoué par des rafales de vent. Sportif, régénérant, mais pas du tout reposant. Dans le doute, vous envisageriez presque de rester chez vous pour faire quelques travaux.
Les voyagistes, conscients de ces dilemmes, proposent depuis quelques années des garanties soleil. Elles semblent avoir été plutôt satisfaisantes pour certains vacanciers… et ruineuses pour les compagnies d’assurances. L’une d’elles l’avoue : « Nous avons été dépassés par son succès ! Comme nous ne pouvions plus faire face aux remboursements demandés, nous ne proposons plus cette assurance. » Il s’agissait alors de rembourser près de 150 euros sur un séjour d’une semaine n’ayant pas bénéficié de plus de 3 jours d’ensoleillement.
Le déclenchement de la garantie restait, comme pour beaucoup des offres faites sur ce créneau, subordonné à l’indice METNEXT Sun Index, lequel indique la durée d’ensoleillement entre 10 h et 18 h pour chaque lieu et chaque jour du séjour. Quid du critère d’ensoleillement ? Il s’agit, selon cet organisme, de la durée pendant laquelle le rayonnement solaire est d’intensité suffisante pour produire des ombres distinctes.
Des assurances payantes
Si la compagnie précitée a jeté l’éponge, d’autres continuent d’oeuvrer sur ce créneau. C’est le cas de Aon, qui travaille en partenariat avec divers tour-opérateurs, résidences de vacances, ou encore campings. Via son concept Weather Engine, il propose une « assurance temps conforme » sur les marchés « météo-sensibles ». Un peu obscur tout cela…
Pour autant, l’exemple mis en avant fait rêver : « Avant de partir une semaine en Italie, votre client a souscrit la Garantie Soleil pour quatre jours de beau temps. Sur la semaine, il n’y a eu que trois jours de soleil. La Garantie Soleil rembourse la totalité du séjour à votre client, qui peut ainsi reprogrammer un nouveau voyage. »
Dans la réalité, le remboursement est bel et bien plafonné : « Pour un séjour de 7 jours sur la France entière, comptez 6 euros à 20 euros TTC pour un remboursement à hauteur de 150 euros environ si moins de 3 jours de soleil sont enregistrés« , précise-t-on en interne.
Qui plus est, les tarifs et le montant des remboursements varient selon la localisation.
Donc, deux conseils :
1 – Demander à votre voyagiste s’il est possible ou non de souscrire une assurance soleil.
2 – Avant d’y souscrire, exigez une simulation du remboursement espéré dans votre cas précis.
Des possibilités d’échange de séjours assez limitées dans les faits
A défaut d’assurance, certains voyagistes proposent des reports ou des modifications des lieux de séjour, si le temps prévu s’avère mauvais. C’est notamment le cas pour les séjours Pierre & Vacances. Là encore la prudence est de rigueur.
Ainsi, chez Pierre & Vacances, l’offre s’avère restrictive.
1 – Elle est censée n’être valable que pendant la saison d’été. Or, chez notre voyagiste, cette saison exclut, tout simplement, la période courant du 2 juillet au 27 août 2016 ! Seuls les séjours réservés en mai, juin, septembre et octobre bénéficient de cette garantie « droit au soleil ».
2 – Ensuite, cette garantie ne concerne que les séjours d’une durée minimale de 7 nuits qui se déroulent sur le littoral atlantique ou sur la côte normande.
3 – Enfin, la demande de modification ne sera accordée que si le site www.lachainemeteo.com prévoit un minimum de 2 jours de pluie au cours du séjour réservé. De plus, cette demande de modification doit se faire entre 3 et 5 jours précédant le départ.
Bref, le « droit au soleil » est une promesse. Avec un peu de chance, vous pouvez espérer en octobre passer une semaine sur la Côte d’Azur si le ciel normand est peu clément. Mais ceci à condition de débourser le surcoût lié à ce séjour, et d’être d’accord pour changer de direction au dernier moment avec les frais que cela occasionne. Pas toujours évident.
En définitive, mieux vaut être prêt à sortir le ciré et les bottes de pluie.
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