ATTENTION : ce que vous allez apprendre pourrait bien changer la manière dont vous traitez vos enfants ou vos petits-enfants…
Changer la manière dont vous vous comportez avec les inconnus…
Comme promis vendredi, je vais maintenant vous parler d’une autre expérience sociale impressionnante.
L’expérience suivante a eu lieu à Baltimore. Cette expérience — assez horrible — vous montre comment se forment les peurs irrationnelles — et comment des maniaques dérangés les font naître chez les enfants.
Elle s’appelle Trois étapes simples pour traumatiser un enfant à vie.
Voici donc notre deuxième expérience :
Trois étapes simples pour traumatiser un enfant à vie
L’expérience du Petit Albert est l’une des études psychologiques les moins éthiques de tous les temps.
Elle a été conduite, nous devons l’admettre, à moins de 2,5 km de notre site de Baltimore, à l’Université Johns Hopkins.
Voici ce qui s’est passé…
John B. Watson, comportementaliste à la JHU, s’est dit qu’il allait faire faire un pas de géant à l’expérience du chien de Pavlov. Un pas de géant dans la mauvaise direction.
Watson et sa partenaire de laboratoire, Rosalie Rayner, choisirent comme infortuné sujet le fils d’une infirmière de l’Hôpital Johns Hopkins : un enfant de neuf mois appelé Albert (ce n’est pas son vrai nom, mais nous y reviendrons).
Tout d’abord, Watson plaça l’enfant sur un matelas sur une table. Ensuite, il mit un rat blanc à côté de lui.
Albert, un enfant naturellement curieux, tendit la main pour jouer avec le rat. Cette partie de l’expérience visait à déterminer si, oui ou non, Albert avait naturellement peur des rats blancs. Ce n’était clairement pas le cas.
Ensuite, Watson plaça à nouveau le rat devant Albert, et attendit que ce dernier tende la main vers lui.
Au moment où Albert toucha le rat, cette fois-ci, Watson prit un marteau et en donna un grand coup sur une barre de métal, suspendue juste derrière la tête d’Albert. Le résultat, bien sûr, fut un vacarme infernal qui colla une frousse terrible au petit Albert.
Une fois Albert calmé, Watson répéta le processus. Encore et encore. Watson posait le rat, Albert tendait les mains vers lui, Watson donnait un coup sur la barre en acier, Albert se mettait à hurler.
Plus tard, comme Watson l’avait espéré, il ne fut plus nécessaire de poser le rat pour qu’Albert se mette à hurler de terreur et à essayer de s’enfuir. Eurêka ! Albert avait associé le rat au bruit épouvantable, et était désormais terrifié par les deux.
Tout comme Pavlov avait conditionné son chien pour saliver, il était possible, comme le prouva Watson, de conditionner un enfant pour ressentir la peur.
Quelle révélation.
Ce n’est, bien sûr, pas une manière de traiter un enfant, mais cette expérience reste assez intéressante, d’un certain point de vue.
Après avoir conditionné Albert pour qu’il ait peur du rat, Watson lui montra d’autres objets couverts de fourrure : un lapin, un chien poilu, une veste en peau de phoque et un masque de père Noël doté d’une barbe fournie.
Albert, qui n’avait pas peur de ces objets avant son conditionnement, hurlait maintenant tout aussi fort que lorsqu’il voyait le rat en les apercevant.
Watson avait, par inadvertance, conditionné le petit Albert pour avoir une peur irrationnelle des choses poilues.
Maintenant, il a même peur du Père Noël
Au final, la maman reçut un dollar pour la remercier de la participation de son fils (dont le véritable nom, d’ailleurs, était Douglas Merritte).
Watson, qui, semble-t-il, n’était intéressé que par l’idée d’infliger des dommages psychologiques à un enfant, ne fit rien pour inverser ce conditionnement. Peu après, et c’est bien fait, ce sadique fut licencié par l’université… même si, malheureusement, le motif de son licenciement n’avait rien à voir avec ce qu’il avait fait subir au pauvre Albert (je veux dire, Douglas).
Ses supérieurs découvrirent en fait qu’il avait une relation avec sa partenaire de laboratoire, Mme Rayner.
Le petit Douglas, malheureusement, finit par mourir à l’âge de six ans des suites d’une hydrocéphalie — une maladie dans laquelle le cerveau accumule une quantité anormale de fluide céphalorachidien.
Bien qu’il n’y ait aucun lien entre la maladie d’Albert et cette expérience, celle-ci n’en demeure pas moins un RATAGE. A de très nombreux niveaux.
« Hmm.. on dirait qu’il a peur. Je me demande bien pourquoi. »
MORALITE : la peur est un outil de destruction. Et ne devrait pas être utilisée pour atteindre des objectifs constructifs.
Permettez-moi de vous expliquer…
Une autre étude, appelée « The Monster Study » prouve que le renforcement positif est nettement plus efficace que le négatif.
Les chercheurs impliqués dans cette étude, non moins douteuse, ont grondé des orphelins jusqu’à ce qu’ils pensent que ceux-ci étaient en train de développer des troubles de la parole. Beaucoup d’entre eux eurent si peur qu’ils cessèrent totalement de parler. Certains ne se débarrassèrent jamais de cette angoisse.
En réalité, des années après la fin de l’étude, l’un des chercheurs reçut une lettre d’un « participant. » Celle-ci disait : « Je me rappelle de votre visage, de votre gentillesse, et vous ressembliez à ma mère. Mais vous étiez là [sic] pour détruire ma vie. »
D’un autre côté, les chercheurs félicitèrent un autre groupe d’enfants, atteints de troubles de la parole, pour leur bonne capacité à s’exprimer. Et les enfants se sont améliorés.
Que peut-on en déduire ? La peur, dans la plupart des cas, est destructrice. Il est nettement plus efficace d’utiliser des encouragements — qui ont le double avantage de ne pas traumatiser vos enfants à jamais.
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