L’extrême gauche est en train de prendre la main sur le Parti démocrate à un rythme effréné.
Et à l’approche de l’élection présidentielle de 2020, nous devons au minimum envisager qu’un tout autre type de politicien atterrisse à la Maison-Blanche.
Aucun secteur ne serait plus affecté que celui du pétrole et du gaz, si un démocrate d’extrême gauche s’installait dans le Bureau Ovale.
Alors ce mois-ci, je recommande de récupérer autant d’argent que possible dans ce secteur, tant qu’on peut le faire.
Pour y parvenir, nous allons nous positionner sur un acteur de l’énergie qui est unique et verse de gros chèques chaque mois.
Vous pourriez récupérer 19 gros chèques d’ici les élections de novembre 2020 et le décompte des voix… et deux de plus avant le Jour de l’investiture.
Ensuite, en fonction du sens dans lequel soufflera le vent, nous pourrions conserver cette position, ou bien « prendre l’argent et fuir » …
Je vous dirai dans un instant comment récupérer cet argent.
D’abord, toutefois, examinons la situation politique qui rend cette opportunité si pressante.
La révolution socialiste
Je vais être clair : je ne prédis pas avec certitude qu’un démocrate d’extrême gauche va remporter la présidentielle américaine de 2020.
Mais il fut un temps où la victoire politique de Donald Trump semblait très improbable, elle aussi.
Et dans le sillage de la défaite d’Hillary Clinton, au sein du Parti démocrate, les véritables partisans du socialisme se sont retrouvés sous les feux de la rampe.
Le changement s’est véritablement produit lors de l’élection présidentielle de 2016, quand Bernie Sanders – sénateur du Vermont et socialiste convaincu – s’est présenté contre Hillary Clinton aux primaires démocrates.
La candidature de Sanders s’est révélée bien plus séduisante que tout le monde ne le pensait. En fait, beaucoup de monde pense que le Comité national démocrate est intervenu lorsqu’il est apparu qu’il pourrait réellement gagner.
La victoire de Donald Trump, en novembre 2016, n’a fait qu’enflammer l’aile socialiste du Parti démocrate.
La victoire d’Alexandria Ocasio-Cortez, en 2018, en est la preuve par excellence. Lors des primaires, elle a battu Joe Crowley, qui en était à son dixième mandat de représentant démocrate à la Chambre.
Au début de l’élection, Crowley était N°4, chez les démocrates de la Chambre des représentants, et n’avait jamais affronté un seul adversaire en 14 ans. À mesure que les primaires se rapprochaient, Crowley a fini par dépenser plus d’argent qu’Alexandria Ocasio-Cortez, sans l’emporter pour autant.
Peu de temps après la victoire d’Alexandria Ocasio-Ortez, le président du Comité national démocrate, Tom Perez, a déclaré que les socialistes « représentaient l’avenir du parti ».
Aujourd’hui, on dirait bien que tous les démocrates se déclarent candidats à la présidentielle. Mais Aaron Blake, du Washington Post, pense que l’un d’entre eux fait la course en tête.
Il affirme que Bernie Sanders « a le plus de chances » de l’emporter aux primaires démocrates.
Afin de découvrir ce que la victoire de Bernie Sanders signifierait, pour les États-Unis, remontons un peu l’Histoire et voyons ce qui s’est passé.
La dernière fois que l’extrême gauche a été au pouvoir
Pendant des dizaines d’années, les républicains ont tenté de dépeindre tous les démocrates comme des socialistes chevronnés.
Mais en vérité, l’extrême gauche n’a eu le pouvoir d’influencer le programme démocrate qu’à deux reprises, au cours de ces 100 dernières années.
La première fois, c’était dans les années 1930, pendant la Grande Dépression. Il n’est pas étonnant que les gens aient été disposés à se précipiter sur toute personne ayant l’intention de redresser la situation économique du pays.
En diabolisant les banques et les grandes entreprises, les défenseurs du social-libéralisme se sont emparés du pouvoir. Ils ont immédiatement lancé le New Deal, une série de lois et d’ordonnances qui ont permis de déverser des dollars fédéraux au sein de l’économie américaine.
Les plus ardents Démocrates de l’aile gauche ont perdu les élections de 1938, ce qui a presque mis fin à l’extension du New Deal. Mais son héritage demeure. Le budget fédéral a flambé tandis qu’on persuadait les gens que le gouvernement était là pour résoudre tous les maux de la société.
Et quelques décennies plus tard, les politiciens socialistes ont repris le pouvoir. Cette fois, ils ont accusé les grandes entreprises de provoquer deux maux de la société : le racisme et la pauvreté.
Je ne veux pas minimiser le mouvement des droits civiques. Il ne fait aucun doute que la ségrégation institutionnalisée est une tache dans l’histoire de notre pays.
Mais je ne crois pas non plus qu’une majorité de politiciens se soit emparée de cette cause par pur sens de la justice et de l’équité. Au contraire, l’extrême gauche s’en est servie pour exercer encore plus de contrôle sur l’éducation, le logement, le travail, la santé, etc. Elle n’a certainement pas mis fin au racisme aux États-Unis… et elle est loin d’avoir éliminé la pauvreté.
À mesure que l’attention du pays se concentrait sur l’aggravation de la guerre au Vietnam, l’intérêt vis-à-vis de la « Great Society » [NDR : la « Grande Société », programme emblématique de Lyndon Johnson] s’est estompé. Ensuite, le président Lyndon Johnson a refusé de se représenter, et son successeur, le républicain Richard Nixon, n’a eu aucune envie d’élargir ces programmes.
L’extrême gauche a dû attendre 50 ans, avant de commencer à se réaffirmer. Et elle a trouvé un nouveau problème à imputer aux grandes entreprises : le changement climatique.
Ce qui fait des compagnies pétrolières et gazières sa cible N°1.
Le nouvel épouvantail des démocrates
Nous avons déjà eu un aperçu de ce qu’une victoire démocrate aux présidentielles pourrait produire, pour le secteur des énergies fossiles.
Alexandria Ocasio-Cortez l’a dit mot pour mot dans la loi qu’elle a présentée : le « New Deal environnemental » (« Green New Deal »).
Il intègre des propositions de loi ciblant zéro émission de gaz à effet de serre d’ici dix ans. Les modalités sont vagues et, pour atteindre cet objectif, il faudrait de toute évidence revoir de façon radicale toute notre relation avec les hydrocarbures.
Le seul fait de songer à cette loi plonge le secteur dans l’inquiétude. Le secteur pétrolier américain prospère, sous le mandat de Donald Trump, lequel a fait marche arrière sur les restrictions environnementales, baissé les taux de royalties sur les concessions pétrolières et gazières fédérales et globalement facilité les activités de fracturation.
Par conséquent, nous avons tellement de pétrole que nous pouvons nous permettre d’en exporter plus que jamais auparavant.
Bien entendu, le mérite de cette envolée de la production pétrolière n’est qu’en partie attribuable au président. On ne peut ignorer le miracle du pétrole de schiste.
Une fois que les sociétés ont découvert un moyen économe d’extraire le pétrole brut renfermé dans les roches, la production pétrolière américaine s’est envolée.
Mais si l’on ne fore pas en permanence, la production américaine va chuter rapidement. Et c’est exactement ce que prévoit la gauche.
Elle pourrait suivre l’exemple de pays comme la France, chez vous, mais également l’Allemagne et l’Irlande, qui ont tous interdit la fracturation.
Elle pourrait imposer davantage de restrictions sur le forage offshore, ou faire payer plus cher les entreprises qui extraient du pétrole sur des terres fédérales. Elle pourrait tenter d’exercer un pouvoir d’expropriation sur d’excellents sites d’exploration, et bloquer ainsi la recherche de nouvelles sources de pétrole.
La plus populaire de leurs initiatives consisterait peut-être à augmenter la fiscalité imposée aux producteurs de pétrole, ce qui altèrerait considérablement les profits de ces derniers.
Et tout cela sous couvert de nobles considérations environnementales qui ont l’air moins nobles quand on regarde de plus près.
On se bat contre le mauvais moulin à vent
Avec sept enfants et dieu sait combien de futurs petits-enfants, j’ai très envie de léguer une planète qui va bien.
Alors je prends très au sérieux cette menace de changement climatique. Même si l’on croit que c’est un vaste complot, on doit bien admettre qu’il n’y a rien de mal à vouloir réduire la pollution.
Reste à savoir comment réduire de façon responsable notre dépendance aux énergies fossiles.
On ne peut pas prohiber le pétrole du jour au lendemain… ou le taxer à tel point que cela reviendrait au même. Il faut que quelque chose soit prêt à le remplacer.
En octobre 2018, Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a énuméré tous les défis qui guettaient le monde pour éliminer les gaz à effet de serre. Il a reconnu que les sources d’énergie renouvelable telles que le solaire et l’éolien étaient « terriblement déficientes et auraient besoin d’un miracle ».
Il dépense des tonnes d’argent à essayer de faire en sorte qu’elles soient plus adéquates le moment venu… Et il appelle les gouvernements et le secteur privé à faire de même.
Avec le temps, nous serons peut-être capables de réduire de façon spectaculaire les coûts de production des énergies renouvelables tout en augmentant énormément leur efficacité.
Mais qui sait combien de temps cela va prendre ?
Et quand bien même, le fait est que le vent ne souffle pas toujours et que le soleil se couche la nuit. Au bout du compte, cela limite le volume d’électricité que l’on peut retirer de ces sources.
Plus important encore, prendre le pétrole comme principale cible de cette croisade environnementale n’a tout simplement aucun sens.
Selon les études réalisées par Gates, le transport est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre, seulement.
La production d’électricité est pire, à cause des usines qui fonctionnent au charbon.
Mais les voitures et les camions ne sont rien, également, à côté des émissions issues de l’agriculture. Les cultures et l’élevage de bétail génèrent 24% des gaz à effet de serre !
Et il ne s’agit pas que des agriculteurs sur leurs tracteurs. Les arbres jouent le rôle d’éponge à dioxyde de carbone, alors quand on les brûle pour dégager des terres cultivables, tous ces gaz sont relâchés dans l’atmosphère.
Mais la plus grande source agricole de gaz à effet de serre, c’est le bétail. Il émet 5 gigatonnes de méthane par an, au total, ce qui n’est pas très loin des 5,3 gigatonnes de CO2 émises chaque année aux États-Unis !
Ce que je veux dire, c’est qu’il est absurde de stigmatiser le secteur pétrolier en lui imposant des lois et des taxes draconiennes.
Si les politiciens s’inquiétaient réellement du gaz à effet de serre, ils s’en prendraient aux exploitations laitières et à l’élevage… et feraient en sorte que les gens payent beaucoup plus cher leurs hamburgers.
Bien entendu, ce ne serait pas populaire… Et la croisade de la gauche n’a pas vraiment une vocation environnementale, mais vise plutôt à énerver les gens et à se servir de cette colère pour prendre le pouvoir.
Ensuite, la gauche ponctionne tout l’argent qu’elle peut à l’ennemi qu’elle a fabriqué… Puis elle fait grand étalage de la façon dont elle le redistribue. Ces politiciens espèrent ensuite que les gens seront de leur côté lors de la prochaine élection.
Pour être juste, c’est une variante de ce que tous les partis politiques tentent de faire : énerver la base, faire semblant de tenir les promesses et espérer ensuite se faire réélire. Donc, je ne pointe pas du doigt les démocrates socialistes en affirmant qu’ils sont pires que les autres politiciens.
Mais comme nous savons que leur victoire politique aurait un effet spectaculaire sur les secteurs gazier et pétrolier, je vous recommande de vous tenir prêt, juste au cas où, en vous positionnant sur les valeurs qui bénéficieront d’un éventuel pic pétrolier. D’ici là, récupérez autant d’argent que possible dans la perspective de ce qui se passera ensuite.
1 commentaire
Excellente analyse