Lorsque j’avais 23 ans, je cumulais toutes les mauvaises habitudes imaginables.
Je m’alimentais très mal. J’étais capable d’aller manger au McDonald’s jusqu’à quatre fois par jour, je me saoulais jusqu’à en perdre connaissance, et je recommençais le jour suivant.
Mes relations avec les gens posaient également problème. Je me comportais mal avec ma famille, mes professeurs, les filles avec lesquelles je sortais et même parfois avec mes amis.
J’avais d’horribles problèmes d’acné, un énorme nez, des lunettes tordues, des cheveux tout ébouriffés, j’étais trop maigre et ma tête était trop grosse.
J’ai demandé à un ami s’il pensait possible qu’une fille accepte de m’embrasser un jour. Il m’a répondu que je devrais sourire et apprécier la vie davantage.
Ensuite je suis entré à l’université, je voulais absolument que les gens m’apprécient. Je manquais tellement de confiance en moi que j’étais convaincu que chacune de mes petites amies était infidèle.
Puis j’ai essayé le LSD pour la première fois à 22 ans, ce fut également la dernière. Après cette expérience, j’ai perdu tout intérêt pour la programmation, mon unique objectif était de devenir écrivain.
J’écrivais nuit et jour.
J’ai cessé d’aller en cours et l’université m’a renvoyé.
J’ai testé avec succès de nouveaux horaires de sommeil.
Je dormais de 16h à 20h, puis de 4h à 8h du matin, au total j’avais toujours 8h de sommeil.
Puis de 8h à 16h, je lisais des livres et j’écrivais des nouvelles ainsi que des romans. Enfin, de 20h à minuit, je passais du temps avec mes amis avant d’écrire à nouveau.
J’ai accepté un travail simple de programmeur qui me laissait suffisamment de temps pour l’écriture.
C’était les débuts d’Internet. Parmi mes anciens camarades de classe à l’université, plusieurs avaient bâti des fortunes de plusieurs dizaines de millions de dollars.
Cela ne m’intéressait pas. Je pensais que les gens m’apprécieraient et n’auraient de respect pour moi que si je publiais un roman.
J’ai écrit près de 40 nouvelles et plusieurs romans.
Voici quelques exemples des titres que j’avais choisis pour mes romans : Le Livre d’Orphée, Le Livre de David (oui j’aimais beaucoup les titres avec Le Livre de…), L’Écrivain pornographique, le romancier, la prostituée et ses amours ou encore Comment j’ai sauvé le monde de la destruction mutuelle assurée.
Aucun d’entre eux n’a été publié. J’ai proposé mes manuscrits à une trentaine de maisons d’éditions qui ont toutes refusé. Aucune ne m’a envoyé de réponse m’encourageant à poursuivre.
Je ne comprends pas pourquoi j’ai persévéré dans l’écriture malgré tout, mais c’est pourtant ce que j’ai fait.
Lorsqu’une fille me plaisait (devrais-je dire une femme ? je ne sais pas, je n’étais qu’un garçon), j’étais capable d’attendre le matin devant son appartement jusqu’à ce qu’elle sorte de chez elle pour aller travailler, puis je l’abordais en prétendant passer par là par hasard.
Oui, j’étais un cliché ambulant.
Je me suis laissé aller à toutes les mauvaises habitudes imaginables.
J’ai appris à faire de l’autostop. Pour réussir, vous devez adapter votre posture et votre expression faciale afin de ressembler à quelqu’un qui n’a pas l’intention de tuer le conducteur et qui soit divertissant en même temps.
Chaque jour, je rentrais du travail en autostop. J’ai appris de nombreuses histoires au sujet des gens qui acceptaient de me prendre. Chaque personne avait une histoire à raconter.
J’étais devenu tellement bon à ce jeu que lorsque nous nous donnions rendez-vous avec des amis dans un restaurant, je m’amusais à essayer d’arriver avant eux en autostop pendant qu’ils prenaient leur propre voiture. Parfois, je réussissais à remporter la course.
J’aurais aimé avoir suivi à cette époque les 10 habitudes que je suis sur le point de vous donner. Je n’avais encore que 24 ans, je ne savais pas ce que je faisais.
À cet âge, je pensais tout savoir. J’étais convaincu que rester dans mes mauvaises habitudes était nécessaire pour entretenir ma créativité et avoir des choses au sujet desquelles écrire.
J’avais tort.
À chaque étape de la vie, les valeurs les plus importantes sont la LIBERTÉ, se sentir CONNECTÉ et toujours chercher à S’AMÉLIORER.
Essayer de vivre la vie d’un héros ne fera de vous qu’un perdant.
Vous allez découvrir de quelle façon je cherche à vivre ma vie à présent. Je regrette profondément de ne pas avoir suivi ces recommandations quand j’avais encore 24 ans.
Encore une fois, il y a toujours deux meilleurs moments pour commencer quelque chose, 10 ans plus tôt, et aujourd’hui.
Voici mes 10 commandements pour vivre libre.
D’abord, voici les 5 formes de liberté :
- La liberté vis-à-vis des problèmes de santé : choisissez une alimentation saine, faites du sport, dormez suffisamment. NE SOYEZ PAS l’esclave de votre propre corps.
- La liberté vis-à-vis des problèmes d’argent : maintenez vos dépenses en dessous de vos revenus. À un moment donné de ma vie, j’ai empoché 15 millions de dollars, puis j’ai tout dilapidé. À cette époque, j’ai pensé au suicide. Durant une autre période de ma vie, j’avais pour seul revenu un salaire de 27 600 $, pourtant mes dépenses étaient inférieures à ce montant et je me sentais parfaitement libre.
Ne soyez pas prisonnier de votre compte bancaire.
- La liberté de vivre sans vous préoccuper des résultats : le chemin est plus important que la destination. N’écrivez pas dans le but de publier un roman. Ecrivez pour devenir un meilleur écrivain. N’ayez pas pour objectif premier de devenir riche. Cherchez à créer de la valeur pour les autres. N’essayez pas de devenir le meilleur chanteur d’opéra. Pratiquez le chant chaque jour. Ce sont les actions que vous réalisez chaque jour qui comptent. La destination, vos objectifs, ne sont que des fantaisies dont la réalisation est impossible à prédire et que vous ne pouvez pas contrôler.
Ne soyez pas l’esclave d’objectifs déraisonnables et des attentes de la société.
- La liberté de vivre sans rechercher l’approbation des autres : le besoin d’avoir l’approbation des autres résulte du plaisir que procure la libération soudaine de dopamine dans votre cerveau. Par exemple, vous pouvez ressentir un pic de dopamine lorsque vous recevez un like sur Instagram. La dopamine est le même neurotransmetteur que celui libéré par votre cerveau quand vous prenez de la cocaïne. Le besoin d’approbation des autres est aussi dangereux qu’une dépendance à la cocaïne. Il a ruiné de nombreuses carrières et amitiés. C’est une addiction destructrice.
Ne soyez pas le prisonnier de l’opinion des autres.
- Se libérer des personnes toxiques : créez-vous un cercle social composé de personnes qui vous aiment réellement et que vous aimez également.
Ne soyez pas le prisonnier des personnes qui sont les plus proches de vous. Ils sont souvent ceux qui vont vous détruire.
Ceci implique également que vous ne devez pas devenir toxique envers les autres. Restez toujours honnête. Intéressez-vous et connectez-vous réellement aux autres au lieu de simplement « liker » leurs photos.
Soyez honnête même lorsque cela implique de faire mal à quelqu’un. Sinon les choses ne feront qu’empirer par la suite.
Ce sont les libertés que nous voulons. Maintenant, vous avez besoin de connaître les habitudes à mettre en place afin de les obtenir. Ces habitudes seront toujours comme la flamme qui vous éclairera pour retrouver votre chemin lorsque vous êtes perdu.
Voici les 5 habitudes QUOTIDIENNES à mettre en place.
- Lisez chaque jour des livres de fiction et de non-fiction de qualité : des livres de fiction, car ils feront de vous un meilleur écrivain et un meilleur communicant ; des livres de non-fiction, car même si vous ne retenez que 1% de ce que vous lisez, c’est 1% de plus que les autres.
- Exercez votre créativité : écrivez chaque jour 10 nouvelles idées dans un carnet. Cet exercice vous permettra de muscler votre créativité jusqu’à ce qu’elle devienne votre super pouvoir.
À elle seule, cette habitude a radicalement changé ma vie au cours des 17 dernières années.
Elle m’a permis de gagner des millions. Elle m’a permis de changer la vie des autres. Elle m’a permis de devenir un meilleur orateur, un meilleur communicant, un meilleur ami, un meilleur mari, un meilleur père, un meilleur employé, un meilleur manager, un meilleur entrepreneur et un meilleur conseiller.
Cet exercice m’a aussi permis de développer mon empathie, une des compétences les plus difficiles à maîtriser, et j’espère continuer à m’améliorer.
- Soyez secrètement généreux : Superman sauve des gens et reste anonyme. Suivez son exemple.
Vous vous sentirez mieux, les gens qui devineront ce que vous faites seront impressionnés, et petit à petit vous participerez à sauver le monde.
- Connectez-vous aux autres: restez connecté avec vos amis, votre famille, les membres de votre communauté. Les relations positives nous nourrissent d’une force vitale. Nous en avons BESOIN.
- Améliorez-vous d’1% chaque jour: quels que soient vos centres d’intérêt, essayez de vous améliorer d’1% chaque jour. Si vous faites cela jour après jour, cela représente une amélioration de 3 800% par an. Commencez à faire cela à 24 ans et rien ne pourra jamais se mettre en travers de votre chemin.
La façon la plus rapide d’atteindre la liberté financière est de suivre les conseils que je viens de partager avec vous.
Mais la véritable liberté réside dans la capacité à ne pas avoir besoin de l’approbation des autres.
Lorsque vous avez réussi à atteindre cette liberté, et que vous pouvez réellement la ressentir, tout se déroulera tel que vous le souhaitez. Vous aurez enfin le courage de vivre votre vie selon vos propres termes.
Ce sera votre vie, pas la vie que vos parents, votre entourage, votre partenaire, votre patron, ou vos professeurs auraient voulu que vous meniez.
Vous êtes le seul à pouvoir décider de la direction dans laquelle votre vie doit aller.
J’aurais aimé avoir commencé à suivre ces principes lorsque je n’avais encore que 24 ans. Certaines personnes sont suffisamment matures pour le faire à cet âge, mais ce n’était pas mon cas.
J’ai échoué dans tellement de cours à l’université et dans tellement d’emplois, j’étais dépendant de trop de relations toxiques, j’étais trop focalisé sur les objectifs que je cherchais désespérément à atteindre. Trop souvent, je me suis réveillé en dehors de mon appartement, allongé dans l’herbe.
J’espère avoir retenu la leçon.
J’ai souvent le sentiment qu’il est déjà trop tard pour moi.
Mais peut-être cela fait-il partie du chemin à parcourir.