En 2013, Jamie Siminoff, entrepreneur, est apparu dans l’émission Shark Tank pour présenter son nouveau produit, Doorbot.
Il s’agissait d’une sonnette intelligente qui vous permettait de voir qui se trouvait à votre porte via une application sur votre téléphone portable et de parler à la personne même si vous n’étiez pas chez vous. Siminoff demandait aux sharks [NDR : entrepreneurs qui composent le jury de l’émission] un investissement de 700 000 dollars pour 10% de parts dans son entreprise. Malheureusement, les sharks ont refusé et ont envoyé Siminoff sur les roses.
Face à cet échec, la plupart des gens auraient baissé les bras. Ils auraient abandonné et seraient passés à autre chose, et peut-être même retournés à leur ancien emploi. Siminoff a fait tout le contraire.
Au lieu de se contenter de ce refus, il croyait tellement en son idée et en son produit qu’il a continué à chercher des investisseurs ; il a fini par rebaptiser le produit « Ring ». Il a développé ses ventes pour atteindre plus de 100 millions de dollars et employer plus de 1 000 personnes.
Puis, Amazon a acheté Ring pour 1 milliard de dollars. Oui, vous avez bien lu. Ring valait environ 760 millions de dollars et avait levé 209 millions de dollars en financement.
L’histoire de Siminoff nous livre trois leçons fondamentales, que tous les entrepreneurs doivent connaître.
Leçon n°1 : Ne pas baisser les bras face à un refus
L’histoire de Siminoff trouve ici un écho. Bon nombre de personnes l’ignorent, mais quand j’ai écrit Père riche, Père pauvre, personne ne voulait le publier. En 1997, j’ai présenté le livre à plusieurs agents et éditeurs, mais ils m’ont tous dit de passer à autre chose, que le livre ne serait jamais vendu.
Au lieu d’écouter ces pessimistes, j’ai cru en mon idée et en mon rêve d’aider les gens à acquérir une indépendance financière, à tel point que j’ai pris les choses en main. J’ai donné autant d’interviews que possible et j’ai fait appel aux médias pour bénéficier de publicité gratuite, et c’est comme ça que j’ai pu vendre suffisamment de livres pour figurer sur la liste des best-sellers du New York Times.
J’ai été repéré en 2000, lors de ma participation au show télévisé d’Oprah et j’ai vendu mon livre à Warner Business Books. Le livre s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires et a été publié en 51 langues. À l’origine, je n’avais fait imprimer que 1 000 exemplaires.
J’évoque cette histoire et celle de Siminoff parce qu’elles illustrent une leçon importante que tout futur entrepreneur, et même un entrepreneur chevronné, doit connaître : vous ne devez pas laisser les autres vous dire non. Vous seul savez à quel moment il est temps de passer à autre chose. Si les gens n’ont pas la même vision que vous, continuez à travailler. Si vous vous accrochez, la plupart du temps, votre tour viendra.
Leçon n°2 : Les sources de financement existent
L’une des meilleures leçons que mon père riche m’a enseignées a été d’envisager le monde comme un univers d’abondance. Pour mon père riche, il y avait toujours de l’argent. Votre travail consistait à le trouver.
Il aurait été facile pour Siminoff de conclure que si les sharks ne voulaient pas investir dans son produit, personne ne le ferait. Après tout, dans le monde des chefs d’entreprise et des investisseurs, les sharks font partie des plus intelligents. S’ils ne voulaient pas investir, qui le ferait ?
Siminoff ne les a pas laissés définir ce que serait sa réalité. En lieu et place, il s’est simplement tourné vers un autre investisseur à qui proposer son produit et a fini par lever 209 millions de dollars avant qu’Amazon n’arrive avec son épais portefeuille.
Tout au long de ma carrière d’entrepreneur et d’investisseur, j’ai vu cette situation se produire à de nombreuses reprises.
En 2008, Ken McElroy, le conseiller de mon père riche, trouvait des transactions immobilières toutes aussi incroyables les unes que les autres. Les marchés financiers s’effondraient et le coût de l’immobilier baissait. De plus, les seuls prêts institutionnels que vous pouviez obtenir à l’époque étaient ceux de Fannie Mae et Freddie Mac. C’était le moment idéal pour investir dans le marché du logement collectif. Le seul problème, c’est que personne ne voulait utiliser ses fonds propres. La plupart des gens avaient peur. Ken et ses partenaires ne se sont pas démontés, ils ont continué à proposer leurs produits. J’étais un de ces investisseurs qui ont accepté. Aujourd’hui, tous ceux d’entre nous qui ont dit oui se sont enrichis car Ken a poursuivi sur sa lancée.
Il y a toujours de l’argent quelque part. Qu’il s’agisse de lever des fonds pour une transaction immobilière ou de promouvoir un produit auquel vous croyez, vous devez continuer à consulter les investisseurs pour obtenir l’argent dont vous avez besoin. Ce ne sera pas facile, mais ça en vaut la peine. Ce qui m’amène à ma troisième leçon.
Leçon n°3 : La réussite n’arrive pas du jour au lendemain
Siminoff a lancé DoorBot en 2013. Cinq ans plus tard, après une bonne dose de travail acharné afin de créer son entreprise, Amazon s’est présenté et l’a achetée.
J’ai publié mon livre en 1997, et ce n’est qu’en l’an 2000 que le succès est arrivé.
Ken McElroy a effectué des recherches et a acheté de nombreux appartements en 2008, mais il lui a fallu attendre de nombreuses années avant de récolter les fruits de son travail, une fois que l’économie est repartie à la hausse.
Dans ces histoires, personne ne s’est enrichi en un tour de main. Elles illustrent le fait que la réussite ne vient pas du jour au lendemain.
La voie vers la réussite de l’entrepreneuriat est celle d’un engagement constant et d’un travail acharné. Mais la bonne nouvelle, c’est que vous travaillez pour vous.
Je rencontre beaucoup de gens qui pensent que mon objectif est de vous apprendre à vous enrichir rapidement. Mais ils sont loin de la vérité. Notre mission consiste plutôt à apprendre aux autres comment penser différemment lorsqu’il s’agit d’argent. Cela implique souvent de commencer petit et de travailler dur, tout comme ma femme Kim l’a fait. Son premier investissement a été une petite maison à Portland, dans l’Oregon. Aujourd’hui, elle possède des milliers d’appartements. Entre cette époque et aujourd’hui, il y a des milliers et des milliers d’heures de porte-à-porte, d’échecs, de succès et beaucoup de plaisir.
Si vous avez un rêve, je vous conseille de travailler dur afin qu’il se réalise. Cela en vaudra toujours la peine.