Ce graphique représente la progression de l’indice Dow Jones de 1895 à 2015, soit sur 120 ans. Les zones grisées correspondent aux périodes de récession.
Vous pouvez voir que l’énorme krach de 1929, qui a plongé le pays dans plus de deux décennies de crise économique, n’a été qu’un phénomène marginal, un minuscule grain de sable.
Comparativement, le Lundi noir de 1987 a semé la panique dans le monde entier mais, une nouvelle fois, il ne s’agissait que d’un simple recul. Comme vous pouvez le voir sur le graphique, à partir de cette date, l’ascension du DJIA a été rapide, avec des alternances de krachs importants.
Depuis 2015, le marché atteint des sommets (l’indice est actuellement au-delà des 26 000). La question est de savoir jusqu’où cela ira… et jusqu’où il retombera ? Telle est la nature des marchés boursiers. Ils connaissent des hausses puis des baisses. Aujourd’hui, ces chutes pourraient être plus importantes que jamais.
Le prochain krach pourrait anéantir la classe moyenne et les pauvres. Et tout ça à cause de faux billets, de faux professeurs et de faux actifs. Je veux sauver autant de personnes que possible.
Les élites s’enrichissent… et vous appauvrissent avec de faux billets, de faux professeurs et de faux actifs
Suite à la lecture d’un article dans le magazine Time, j’ai trouvé une autre raison d’écrire mon nouveau livre Fake. Le 28 mai 2018, je passais devant un kiosque à journaux, mon regard scrutait rapidement les magazines les uns après les autres lorsque le titre de la couverture du Time m’a interpellé : « How My Generation Broke America » (« Comment ma génération a détruit l’Amérique »), de Steven Brill.
L’article portait sur les élites universitaires, et Brill en sait long sur les élites. Il en fait partie et a fréquenté la Deerfield Academy, une école préparatoire privée du Massachusetts qui forme les élites, puis il a obtenu son diplôme à l’université Yale et à l’école de droit de Yale.
Voici ce que Steven Brill écrit dans l’article :
« Les personnes douées de ma génération (baby-boomers) obtenaient leur diplôme dans une université qui formait les élites et entraient dans le monde professionnel, mais leurs succès personnels avaient souvent de graves conséquences sociétales. »
Traduction : les élites n’avaient plus qu’une obsession, c’est-à-dire prendre soin d’elles-mêmes aux dépens des autres.
« Elles… ont créé une économie fondée sur des accords qui ont fait circuler les richesses au lieu d’en créer de nouvelles. »
Traduction : les élites se sont concentrées sur leur propre enrichissement plutôt que sur la création de nouvelles entreprises, de nouveaux produits, de nouveaux emplois et sur la reconstruction de l’économie américaine.
« Elles ont créé des instruments financiers étranges et risqués, y compris des produits dérivés et des credit default swaps (contrats d’échange sur risque de crédit), ce qui a généré des profits immédiats élevés, mais en créant un fossé entre ceux qui prenaient les risques et ceux qui allaient en subir les conséquences. »
Traduction : les élites ont créé de fausses richesses qui les ont enrichies, elles et leurs amis, mais qui ont arnaqué tous les autres. Quand les élites ont échoué, des primes leur ont été versées. Maman, papa et leurs enfants ont fait les frais des échecs des élites via l’augmentation des impôts et de l’inflation.
Le « Gross Universal Cash Heist » (un vol flagrant et généralisé de liquidités)
Il existe une troisième raison pour laquelle j’ai écrit Fake : un des professeurs qui a le plus influencé ma vie, le Dr R. Buckminster Fuller. Un vrai professeur.
On connaît bien Fuller le futuriste, le mathématicien et l’investisseur. Il a inventé le dôme géodésique, qui a été présenté dans le pavillon des États-Unis à l’expo 67. Il est également l’auteur du livre Grunch of Giants. Grunch est l’abréviation de Gross Universal Cash Heist.
J’ai eu le privilège d’étudier plusieurs fois sous la houlette de Fuller de 1981 à 1983. Malheureusement, il est décédé le 1er juillet 1983, environ trois semaines après m’avoir fait profiter de son dernier cours. Je me souviens avoir immédiatement acheté un exemplaire de son livre Grunch of Giants et je l’ai lu. Grunch, c’est l’histoire de « l’escroquerie » mondiale perpétrée par les ultra-riches.
Alors que l’article de Brill se concentrait sur les élites universitaires qui détruisent l’Amérique avec des billets, des enseignants et des actifs fictifs, le livre de Fuller se concentre sur ceux qui tirent les ficelles derrière les élites. Je me souviens de ce que Fuller disait lors de ses conférences et dans ses livres : les élites sont des marionnettes, et les gens à la tête du Grunch sont les marionnettistes. Comme vous le savez, on voit rarement les marionnettistes. Ils préfèrent rester dans les coulisses, dans l’ombre.
La réalité est que Grunch et les élites s’enrichissent tandis que les pauvres et la classe moyenne continuent de s’appauvrir. Les élites s’en fichent. Elle se gaussent tout en se rendant à la banque.
Bienvenue dans un monde CONTREFAIT
Nous vivons dans un monde que beaucoup de gens appellent actuellement « post-vérité ». On pourrait également le dire d’une autre façon : nous vivons dans un monde qui est faux.
Le président Donald Trump a popularisé le terme « fake news » (fausses nouvelles) en référence aux médias responsables de toute une série de questions réelles ou supposées. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens ont de faux « followers ». Des millions de gens dépensent des milliards pour acheter de fausses Rolex, de faux Louis Vuitton et de faux Versace. Et il y a même des médicaments pharmaceutiques contrefaits.
Certaines choses fausses sont inoffensives. Si quelqu’un veut porter une fausse montre de créateur, grand bien lui fasse. Mais d’autres choses fausses sont susceptibles de nous faire beaucoup de mal, à nous et au monde entier. Dans le monde d’aujourd’hui, distinguer ce qui est réel et ce qui est faux peut faire la différence entre la richesse ou la pauvreté, la guerre ou la paix, et même la vie ou la mort.
Il existe trois faux sujets nuisibles en particulier : faux billets, faux professeurs et faux actifs.
Faux billets
Le faux argent a le pouvoir de rendre les riches plus riches tout en appauvrissant les pauvres et la classe moyenne dans le même temps.
Les élites et Grunch créent du faux argent, à commencer par Nixon qui a cessé d’utiliser le dollar comme étalon. Je me contenterai de dire que, dans le monde d’aujourd’hui, les épargnants sont perdants précisément à cause de la fausse monnaie.
Faux professeurs
Qu’est-ce que l’école vous a appris sur l’argent ? Pour la plupart des gens, la réponse est « rien ». La plupart des enseignants sont des gens formidables. Mais notre système éducatif est défaillant, obsolète et il ne prépare pas les élèves au monde réel.
Au lieu de guider les étudiants vers la lumière, notre système éducatif entraîne des millions de jeunes dans l’obscurité financière et la pire dette qui soit : les prêts étudiants.
La dette au titre des prêts étudiants dépasse 1,2 mille milliards de dollars et constitue la principale richesse du gouvernement des États-Unis. Dans le monde des malfrats, on appelle cela de l’extorsion.
Pire encore, ces enseignants apportent des connaissances fausses et préjudiciables, comme les avantages qu’il y a à aller dans une bonne école, obtenir un bon emploi, acheter une maison, économiser de l’argent et investir dans un portefeuille équilibré d’actions, d’obligations et de fonds communs. Uniquement des fausses vérités financières.
Une fois que ces étudiants obtiennent leur diplôme, des filières entières de gourous, de conseillers et de courtiers renforcent ces fausses vérités financières tout en s’enrichissant au fil du temps.
Faux actifs
Premièrement, il faut définir et comprendre la différence entre un actif et un passif. Les actifs vous rapportent de l’argent. Les passifs vous enlèvent de l’argent.
Mon père pauvre disait toujours : « Notre maison est notre plus grande richesse. » Mon père riche disait : « Votre maison n’est pas un actif, c’est un passif. » Des millions de gens pensent que leur maison est un actif.
En 2008, le marché du logement s’est effondré. À l’exception de quelques villes comme San Francisco, New York et Honolulu, où les prix des logements ont grimpé en flèche, le cours du logement dans de nombreuses villes du monde ne s’est pas encore rétabli.
Pourtant, le krach immobilier n’était pas un krach de l’immobilier. Il était le résultat de faux actifs – les mêmes faux actifs que Brill décrit dans son article. Il est bon de répéter mot pour mot ce qu’il a dit :
« Les élites ont créé une économie fondée sur des accords qui déplaçaient les actifs au lieu d’en construire de nouveaux. Elles ont créé des instruments financiers étranges et risqués, y compris des produits dérivés et des contrats d’échange sur risque de crédit, ce qui a généré des profits immédiats élevés, mais en créant un fossé entre ceux qui prenaient les risques et ceux qui allaient en subir les conséquences. »
Warren Buffett qualifie les produits dérivés d’« armes financières de destruction massive ». Il sait de quoi il parle. L’une de ses sociétés évalue et assure ces produits dérivés.
En 2008, près de 700 000 milliards de dollars en dérivés ont explosé, ce qui a failli anéantir l’économie mondiale. Beaucoup de gens ont reproché à ceux qui achetaient des subprimes d’avoir provoqué la crise de l’immobilier. En réalité, comme le confirme Brill, les élites fabriquaient de faux actifs appelés produits dérivés. C’était là le vrai problème.
Vous devez posséder certaines connaissances financières pour survivre dans ce monde CONTREFAIT
Il faut éduquer les gens au monde de la finance afin qu’ils puissent réussir, que les marchés soient en hausse ou en baisse.
Comme le dit le vieil adage : « La connaissance est la clé du pouvoir. » Nous sommes en train de travailler à une nouvelle lettre confidentielle dans laquelle j’espère vous apporter les connaissances dont vous avez besoin pour combattre les pouvoirs en place, pour savoir ce qui est réel et ce qui est faux et pour prospérer pendant que tant d’autres luttent pour survivre.
Au cours des prochaines semaines, j’approfondirai ces trois faux sujets : l’argent, les enseignants et les actifs. Alors, restez à l’écoute.