Je déteste écrire au sujet du marché boursier. À une époque, je laissais les fluctuations du marché boursier dicter mon état émotionnel.
Jour après jour, minute après minute. J’étais misérable.
Mais ces derniers temps, j’entends les médias raconter beaucoup trop d’absurdités à ce sujet. Aujourd’hui, j’ai donc envie de vous livrer mes commentaires et de pointer du doigt certains faits dont les médias ne vous parlent pas.
Ceci n’est pas un article politique, ni économique, ni même au sujet des actions.
Le marché boursier (tel qu’il est mesuré par l’indice Dow Jones) a perdu 1 400 points en quelques jours. Les éternels pessimistes ont refait leur apparition dans les médias pour prophétiser comme à leur habitude l’apocalypse imminente.
Ils se trompent, comme ils se sont toujours trompés.
Les éléments que je suis sur le point de vous présenter ne concernent pas seulement la situation récente.
Il s’agit des éléments clés que vous devez vérifier quand vous réalisez des choix d’investissements. Ils vous permettront d’éviter de prendre des décisions irrationnelles basées sur vos émotions.
Vous devez à tout prix comprendre qu’il existe un biais cognitif fondamental : la mentalité grégaire, la tendance à imiter aveuglément le comportement du troupeau.
À la fin d’un film, tout le monde se lève et attend calmement de pouvoir sortir.
Mais si quelqu’un crie « au feu ! », alors ce biais cognitif prend le dessus. L’irrationalité collective s’empare de la foule. Les gens se précipitent en masse vers la sortie qui se retrouve bouchée. Et c’est ainsi que des gens meurent.
Pour survivre dans le monde de la finance, vous devez absolument éviter ce type de comportement. Ne laissez pas l’incendie vous brûler, ou même la rumeur de l’incendie.
Les commentateurs que vous voyez à la télé essayent simplement d’exploiter la peur et de gagner de l’argent en criant « au feu ! ».
Les choses sont toujours plus nuancées que la façon dont les médias vous en parlent.
La clef du succès dans la vie est d’être capable de s’accrocher et de jouer à long terme.
Mes réponses aux questions les plus souvent posées concernant les causes de la chute du marché boursier
Pourquoi le marché boursier a-t-il chuté ?
Car les investisseurs craignent que la Fed continue d’augmenter les taux d’intérêt.
Pourquoi une hausse des taux serait-elle négative pour le marché boursier ?
Car si les taux d’intérêt sont trop élevés, les investisseurs auront davantage intérêt à conserver des liquidités sur des comptes d’épargne bancaires ou des placements monétaires plutôt que d’acheter des actions.
De plus, des taux d’intérêt élevés pourraient également décourager les entreprises d’emprunter pour investir dans de nouveaux projets, entraînant une diminution du nombre de créations d’emplois ainsi qu’une réduction de l’inflation.
Pourquoi la Fed a-t-elle décidé d’augmenter les taux d’intérêt ?
Car lorsqu’il y a des signes de pression inflationniste, la Fed cherche à éviter que l’inflation n’atteigne des niveaux trop élevés et que l’économie soit en situation de surchauffe.
Est-ce que l’inflation est de retour ?
Pas réellement. L’inflation tourne autour de 2%, ce qui est un niveau normal.
Mais avec un taux de chômage proche de ses plus-bas historiques, les employeurs sont de plus en plus en concurrence pour recruter de nouveaux employés, ce qui devrait entraîner une augmentation des salaires qui risque de se répercuter sur les prix à la consommation.
La Fed cherche donc à anticiper ce phénomène en augmentant les taux d’intérêt.
Pourquoi tant d’inquiétudes au sujet des taux d’intérêt ?
Car les médias ont besoin de gros titres accrocheurs et d’une explication à donner, ils ont besoin de dire « Le Dow Jones a perdu 1 400 points à cause de… », alors ils pointent du doigt les taux d’intérêt.
De plus, Trump a déclaré que « la Fed devient folle », ce qui n’a fait qu’accroître l’inquiétude des gens concernant le risque de nouvelles hausses de taux.
Cependant, comme je vais vous l’expliquer plus loin, l’intervention de Trump relevait essentiellement du spectacle politique et les inquiétudes à ce sujet sont largement infondées.
Mes réponses aux questions les plus couramment posées au sujet de ce qu’il faut penser de l’environnement économique actuel
À partir de quel moment la Fed doit-elle normalement augmenter ses taux d’intérêt ?
Le PIB nominal (la valeur totale de l’ensemble des biens et services produits aux États-Unis sur une année) est en hausse de 5,8% (ce qui correspond au taux de croissance de la production en volume + l’augmentation des prix).
Le principal taux d’intérêt directeur de la Fed se situe actuellement à 2,25%.
Le « taux d’intérêt naturel » (qui est défini comme le niveau de taux auquel l’économie est capable de fonctionner à pleine capacité sans rencontrer de pression inflationniste) se situe d’après les économistes qui l’ont théorisé à un niveau proche du taux de croissance nominal. Nous sommes donc encore très loin de la zone de danger pour l’économie.
Est-ce que le marché boursier est surévalué ?
Le PER moyen (ratio cours/bénéfice) du S&P 500 se situe actuellement autour de 22. La moyenne historique au cours des 40 dernières années se situe à 20,2.
Si vous n’avez jamais entendu parler du « PER », ne vous inquiétez pas. Sachez simplement qu’il s’agit de l’un des principaux ratios de valorisation utilisés par les investisseurs pour déterminer si le marché boursier est surévalué ou sous-évalué.
Aucune règle n’impose que ce ratio se maintienne autour de 20, mais étant donné que le PER se situe actuellement seulement 10% au-dessus de sa moyenne historique, le niveau de valorisation actuel ne semble pas être un problème majeur.
Le marché boursier peut-il continuer de monter ?
Le PER prévisionnel (cours actuels/bénéfices prévus pour l’année suivante) se situe à 16,9, ce qui laisse au marché boursier un potentiel de progression important. Mais encore une fois, gardez en tête que le niveau de 20,2 n’est qu’une moyenne et non une règle.
Le déficit budgétaire est-il un problème ?
Le déficit n’est jamais un problème en lui-même. Ce qui importe réellement, c’est la capacité d’un pays à assurer le service de sa dette.
Le paiement des intérêts sur la dette fédérale représente aujourd’hui environ 1,4% du PIB.
Entre 1982 et 1995, ce chiffre se situait entre 2,5% et 3,2%. Si nous étions capables de payer à l’époque, alors nous en sommes toujours capables.
Mais la situation ne risque-t-elle pas de s’aggraver ?
Le poids des intérêts sur la dette fédérale pourrait augmenter au cours des prochaines décennies, de même que le coût des programmes sociaux, mais il nous reste encore beaucoup de temps pour mettre en place les réformes nécessaires avant que ce soit trop tard.
Et concernant la « guerre commerciale » ?
Avant la série d’augmentations des tarifs douaniers à laquelle nous venons d’assister, les tarifs appliqués par les États-Unis étaient inférieurs à ceux appliqués par toutes les autres nations. Nous avons simplement arrêté de subventionner le reste du monde.
Le Canada, la Chine et l’Europe appliquent tous des tarifs douaniers plus élevés sur les importations en provenance des États-Unis que les Etats-Unis sur les importations en provenance des ces pays.
Qui prend les décisions en matière de taux d’intérêt ?
Le comité monétaire de la Réserve Fédérale (FOMC) décide du niveau des taux d’intérêt directeurs. Il se compose de 12 membres. Sept d’entre eux sont présents au conseil des gouverneurs de la Réserve Fédérale.
Trump a la possibilité de choisir au total 6 gouverneurs. Il doit également nommer le président de la branche de la Fed de New York. De plus, Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis, est un opposant à la hausse des taux.
En d’autres termes, Trump contrôle la Fed, bien qu’il refuse de l’admettre.
Trump est focalisé sur les élections de 2020. Pour le pire comme pour le meilleur, il va donc faire en sorte d’injecter autant de liquidités que possible dans le marché boursier.
Après les élections, cette politique pourrait s’avérer contre-productive, mais à court terme, il s’agit d’un facteur positif pour l’économie et les créations d’emplois.
Existe-t-il d’autres leviers d’augmentation des liquidités qui viennent s’investir sur le marché boursier ?
La politique de la Fed n’est pas le seul moyen d’injecter des liquidités dans l’économie.
La réforme récente de la loi Dodd-Frank a permis d’augmenter le seuil (en termes d’actifs détenus) à partir duquel une banque doit se soumettre aux réglementations, libérant ainsi des milliers de banques locales de petite taille.
À la suite de la crise financière de 2008-2009, les réglementations ont été renforcées pour l’ensemble du système bancaire. Pourtant, les petites banques locales de dépôts n’étaient pas à l’origine de la crise. Il semble donc logique qu’elles soient aujourd’hui libérées de ce carcan réglementaire.
Cela signifie que le volume de crédit va augmenter, davantage de projets de constructions seront financés, davantage d’emplois seront créés, et davantage de liquidités circuleront dans l’économie.
Le marché boursier chute en raison des gros titres. Mais ne laissez pas les commentateurs qui crient « au feu ! » vous pousser à prendre des décisions irrationnelles avec votre argent que vous n’auriez pas prises en temps normal.
Je sais que je peux également être irrationnel. J’ai tendance à être trop optimiste. Je souris trop souvent.
Mais après tout, nous allons tous mourir un jour. Alors autant vivre avec le sourire.
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