Retrouvez toutes les précédentes éditions de notre rendez-vous « La FAQ de Zach » en cliquant ici. Passons sans plus attendre à cette nouvelle session de réponse à vos questions !
Une statistique a attiré mon regard, cette semaine, et je me suis dit que je vous en parlerai.
Cette année, le nombre de propriétaires de petites entreprises ayant l’intention de partir bientôt à la retraite a bondi.
Une tendance significative se dessine : les gens décident qu’ils sont prêts à quitter leur emploi habituel et à prendre leur retraite. L’article explique ensuite que la retraite s’accompagne de certaines nuances, de nos jours.
La crise du coronavirus a eu un avantage : les technologies ont progressé pour nous permettre de travailler et de communiquer plus facilement de n’importe où.
Alors beaucoup de travailleurs adoptent une sorte de « semi-retraite ». Dans ce contexte, les retraités peuvent toujours rester connectés à leur entreprise. Mais ils n’ont plus à accomplir le même volume de travail quotidien qu’en temps normal.
Cela les libère et leur permet de plus voyager, de passer plus de temps avec leurs êtres chers et de profiter de leurs passe-temps et autres activités de loisirs, comme ils l’espéraient depuis si longtemps.
Que vous soyez propriétaire d’une entreprise ou non, vous pourriez envisager de vous inspirer de ce modèle de « semi-retraite ».
J’adore l’idée d’avoir un emploi du temps plus flexible, de puiser dans les innombrables emplois complémentaires qui existent aujourd’hui et de profiter des choses qui comptent réellement dans la vie.
Êtes-vous dans ce type de situation ?
Avez-vous adopté un mode de vie en « semi-retraite » tout en faisant du consulting, en travaillant à temps partiel dans un endroit que vous aimez (comme un club de golf ou une boutique) ou en menant une autre activité qui génère un revenu supplémentaire ?
J’aimerais bien le savoir !
En attendant, ouvrons le courrier des lecteurs d’Investissements Personnels…
Lire aussi : Ma conversation avec un riche retraité
Que faire de l’argent ?
C’est une question immémoriale parmi les épargnants… Que dois-je faire de mon argent, pour être sûr qu’il fructifie et qu’il me rapporte un revenu ?
Voici une question que nous a envoyée Gary, cette semaine :
Zach, j’ai vendu mes biens locatifs, après avoir pris ma retraite, pour bloquer les taxes sur la plus-value. Je ne sais pas trop quoi faire de cet argent. J’ai acheté une petite quantité d’or, cela dit.
Bonjour Gary. C’est une excellente question !
D’abord, félicitations pour les plus-values réalisées. Je suis sûr qu’il a été très gratifiant d’observer vos biens locatifs prendre de la valeur, puis d’encaisser ces gains. De plus, vous avez peut-être encaissé vos gains à un moment propice, quand les taxes sur les plus-values étaient moins élevées.
Je crains que la hausse des impôts n’affecte notre économie ainsi que les investisseurs comme vous et moi, à l’avenir.
Acheter de l’or est une bonne première étape. Je recommande toujours d’avoir une certaine exposition à l’or. Dans un contexte où les inquiétudes augmentent à l’égard de l’inflation, l’or et d’autres métaux précieux devraient s’apprécier régulièrement.
De plus, je recommanderais d’investir dans des actions de type « blue chip« qui versent des dividendes, en adoptant une approche très équilibrée. Cela veut dire qu’il faut acheter des actions de différents types d’entreprises (technologies, immobilier, finance, industrie, consommation, santé, etc.)
Je vous invite à envisager d’acheter les actions d’entreprises solides qui versent un dividende fiable. Ainsi, vous percevrez toujours un revenu que vous pourrez utiliser pour financer vos besoins quotidiens à la retraite.
Dans le même temps, la valeur de ces actions devrait grimper, ce qui vous aidera à faire fructifier vos capitaux et à vous protéger de l’inflation.
Je m’assurerais particulièrement de détenir certaines actions d’entreprises américaines qui font du commerce dans le monde entier. Ainsi, si le dollar baisse, ces actions génèreront des profits libellés en d’autres devises. Et ces profits rapporteront davantage de dollars, dans un contexte de faiblesse du billet vert, ce qui permettra de protéger votre retraite et la valeur réelle de votre argent.
Lire aussi : Les actions à dividendes : seulement pour les retraités ?
Une question d’éthique sur les REIT
J’avoue que j’ai un peu frémi lorsque j’ai reçu cet e-mail de Michael S.
Alors que de plus en plus de gens ne peuvent se permettre de louer un minuscule appartement, Scheidt and Co. se frottent les mains avec avidité et dénichent des moyens pour que les riches deviennent encore plus riches en profitant des besoins essentiels. C’est honteux ! Vous ne pouvez pas gagner de l’argent dans un autre secteur où l’on ne met pas les gens à la rue ?
On dirait que Michael fait référence à mon article de cette semaine consacré aux investissements dans les REIT.
Pour commencer, je dirai que je suis quelqu’un qui éprouve réellement de la compassion.
En tant que père de famille, je sais ce que c’est, de travailler dur et de devoir assurer plusieurs emplois complémentaires pour subvenir aux besoin d’une famille nombreuse. Un jour, nous pourrons peut-être discuter de tous les emplois complémentaires que j’ai dû cumuler pour nourrir ma famille et lui offrir un toit.
J’ai donc de l’empathie pour les gens qui ont des difficultés financières.
Cela dit, je ne pense pas que les REIT soient le problème, en l’espèce. En fait, ils proposent une solution susceptible de permettre aux gens d’avoir davantage accès à des maisons ou des appartements.
C’est exactement ainsi qu’un libre marché est censé fonctionner. Lorsqu’il existe une opportunité de réaliser des profits, cela incite les particuliers et les entreprises à entrer en jeu et à fournir de meilleurs biens et services.
Dans le cas du marché immobilier, la hausse des prix incite naturellement les REIT à construire plus de logements. Ainsi, davantage de logements sont mis à la disposition des familles. Et à mesure que de nouveaux logements seront construits et loués, ou vendus, la pénurie diminuera et les prix baisseront.
Alors une hausse des prix crée une incitation naturelle pour, ensuite, ramener les prix à un niveau plus raisonnable. Je pourrais écrire un livre entier sur ce sujet (et beaucoup de gens plus intelligents que moi l’ont fait, d’ailleurs).
Mais pour revenir à ce qui nous préoccupe aujourd’hui, je souligne qu’investir dans un REIT résidentiel et utiliser ce revenu pour financer votre retraite n’a rien de honteux.
En fait, c’est plutôt le contraire.
En investissant dans ce secteur, vous devenez un maillon du processus de libre marché qui consacre des capitaux à la construction de plus de logements, ce qui ramènera les prix à des niveaux raisonnables et augmentera le nombre de logements disponibles (et meilleur marché) pour tous.
Lire aussi : Qui est gagnant lorsque les « entreprises malfaisantes » prospèrent ?
Des opportunités de revenus orientées prudence
Mark B. m’a écrit pour me poser une question concernant un type d’investissement que nous n’avons pas abordé depuis un moment…
J’aimerais améliorer mon portefeuille d’obligations « non-investment grade ». Connaissez-vous quelqu’un qui couvre ce domaine ? J’essaye de réduire mon exposition au marché actions, où j’ai réalisé plus de 60% de mes investissements. Je recherche d’autres idées d’investissement orientées prudence.
Bonjour Mark. Merci d’avoir soulevé ce sujet important !
Mark pose une question concernant des obligations d’entreprises présentant un peu plus de risques.
Par le passé, ces obligations dites « non-investment grade » (catégorie de non-investissement) [NDLR : titres présentant un risque élevé de non-remboursement, de faillite ou de krach] offraient des intérêts plus élevés.
Donc, même si les investisseurs prenaient le risque que ces obligations ne leur soient pas remboursées, ils obtenaient un revenu plus élevé pour le compenser.
Malheureusement, sur le marché actuel, il n’existe pas beaucoup d’excellentes opportunités, en ce qui concerne ces obligations.
En effet, la Fed maintient des taux d’intérêt si bas, et depuis si longtemps, qu’il existe une véritable pénurie d’obligations génératrices de revenus.
Et tout comme dans n’importe quel autre domaine de l’économie, lorsqu’il y a une pénurie de quelque chose, les acheteurs font naturellement grimper les prix.
Les obligations (même ces obligations spéculatives qu’envisage Mark) affichent des prix élevés. À ce stade, le risque que leur prix recule est immense. Et le rendement potentiel que vous pouvez percevoir en achetant à ces prix élevés ne justifie tout simplement pas de prendre ce risque.
Alors pour l’instant, parmi les gens que je connais et respecte, personne ne couvre ce domaine.
Et je crois que tant que les taux d’intérêt n’auront pas augmenté et que ces obligations ne coûteront pas moins cher, c’est un secteur à éviter.
C’est tout pour aujourd’hui.
Mais j’espère que vous m’enverrez vos questions.
J’adore avoir de vos nouvelles, et vos questions m’aident à définir le meilleur moyen de vous aider à faire fructifier et protéger l’argent de votre retraite.