Les recommandations des nutritionnistes « officiels » sont souvent à mille lieues des enseignements de la science et du bon sens. Pourquoi ? L’alimentation est au cœur d’intérêts politiques, industriels et financiers puissants ! Voyez plutôt les six énormes mensonges qu’on entend quotidiennement dans les grands médias… et qui nuisent gravement à votre santé.
Mensonge n°1 : buvez un bon jus d’orange le matin !
La plupart des gens s’imaginent que les jus de fruits sont bons pour la santé. Le très officiel Programme National Nutrition Santé (PNNS) les conforte dans cette erreur. Pour ces « experts », un verre de jus « compte » comme une portion de fruit.
Ce n’est pas seulement faux : c’est aussi dangereux car un verre de jus d’orange contient autant de sucre qu’un Coca-Cola, avec les mêmes effets désastreux sur votre santé.
Le sucre est l’ennemi numéro un de votre santé. Les Français consomment 17 fois plus de sucre aujourd’hui qu’au xixe siècle. Cette nouveauté coïncide avec une augmentation vertigineuse de l’obésité, du diabète et de la quasi-totalité des maladies modernes. Le pire est le fructose ajouté, que l’on trouve dans les pâtisseries mais aussi la plupart des produits industriels sous forme de « sirop de maïs » ou « sirop de fructose-glucose ». Quant au sucre de table, composé à 50 % de fructose et à 50 % de glucose, il faut savoir qu’il est la nourriture privilégiée des… cellules cancéreuses !
Voilà pourquoi il est si important de réduire au maximum sa consommation de sucre, y compris celui des jus de fruits, même s’ils ont été soigneusement pressés par vos soins.
Ne croyez surtout pas que manger un fruit entier équivaut à boire du jus de fruits d’abord parce que le jus vous empêche de vous rendre compte de la quantité de sucre que vous avalez. Les fibres du fruit ont l’avantage de « ralentir » le passage du sucre dans le sang. Lorsque le fruit est réduit en jus, sans les fibres, il augmente brutalement votre taux de sucre sanguin et force votre pancréas à injecter une dose massive d’insuline pour rétablir la situation : au bout de deux heures, c’est l’hypoglycémie.
C’est la fameuse fringale de 10-11h, après un petit-déjeuner sucré. Au bout de quelques mois, c’est la prise de poids… Et au bout de quelques années, c’est l’ensemble de vos cellules que vous endommagez. Voilà l’effet que les sucres « rapides » produisent sur votre organisme… Et le pain n’y fait pas exception.
Mensonge n°2 : le pain complet est la base d’une alimentation saine
Ah, le pain complet, les céréales complètes, voilà qui sonne « sain », n’est-ce pas ? Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Les nutritionnistes recommandent le pain complet car il contient une dose correcte de fibres et des vitamines (contrairement au pain blanc, très pauvre nutritionnellement).
C’est loin d’être un aliment irréprochable. Le pain complet contient beaucoup de gluten, de sel et de pesticides (lorsqu’il n’est pas bio). Contrairement à ce que l’on croit trop souvent, c’est un « sucre rapide ». On le sait grâce à la mesure de son « index glycémique », qui reflète la rapidité avec laquelle les aliments augmentent votre taux de sucre sanguin. L’indice glycémique du pain (blanc ou complet) est très élevé (71), et même légèrement supérieur à celui du sucre de table (67) !
Lorsque vous mangez du pain, votre taux de sucre dans le sang augmente brutalement et, comme on l’a vu avec le jus d’orange, cela finit par dérégler votre appétit, favoriser le surpoids et accélérer le vieillissement de vos cellules. Choisir des aliments à indice glycémique bas est donc un des gestes les plus importants que vous pouvez faire pour votre santé… et votre tour de taille.
Si vous tenez à votre pain quotidien, préférez le pain complet au levain, qui a l’avantage d’avoir un indice glycémique un peu plus bas. Ne croyez surtout pas que le pain complet, ou les céréales complètes en général, soient des aliments indispensables à une alimentation saine. Vous trouverez davantage de bonnes fibres et de vitamines dans les légumes.
De bonnes variétés de blé non transformées et cultivées adéquatement (sans apport azoté durant la croissance) permettent d’obtenir un blé qui contient un gluten bien plus digeste. Le gluten n’est pas mauvais en soi, c’est l’industrialisation faite autour du blé qui en a modifié la nature, le rendant indigeste voire pas toléré du tout.
Mensonge n°3 : il faut manger « un peu de tout »
« Manger équilibré », ce serait tout simplement « manger un peu de tout ». Si l’on suit cette logique, cela voudrait dire qu’il faudrait manger « un peu de frites », « un peu de charcuterie », « un peu de viennoiseries industrielles », « un peu de pain blanc », « un peu d’huile de tournesol », « un peu de glace », boire « un peu de Coca-Cola ». Vous voyez le problème…
Manger « de tout » était un bon conseil quand toute la malbouffe n’existait pas. Il était alors utile de varier les plaisirs au sein du cercle des aliments bons pour la santé (fruits, légumes, viandes, poissons, œufs…). Dans la jungle alimentaire que nous connaissons aujourd’hui, s’il y a une règle à suivre, c’est de manger le plus possible de bonnes choses, et le moins possible de mauvaises.
Manger « de tout » est d’autant plus inadapté qu’il existe des catégories d’aliments qui ne conviennent absolument pas à certaines personnes. Les féculents sont bons pour les sportifs, mais désastreux pour les diabétiques. Le lait et le blé peuvent être consommés avec modération par ceux qui les tolèrent, mais doivent être évités par ceux qui les digèrent mal. Ces derniers ne mangeront donc pas de « tout »… Mais cela n’a aucune importance car le lait ou les céréales ne contiennent aucun nutriment qu’on ne peut retrouver dans d’autres aliments.
Même les fruits peuvent être peu consommés sans dommages pour la santé, du moment que vous consommez un maximum de légumes variés.
Mensonge n° 4 : surtout pas plus de trois œufs par semaine !
« Les œufs sont pleins de cholestérol ! Limitez-les au maximum, pour le bien de votre cœur et de vos artères ! » Et voilà comment un slogan sorti des années 1970 a privé inutilement des millions de personnes d’un des aliments les plus sains de la planète. Cela fait maintenant des années qu’on le sait : le cholestérol contenu dans les aliments n’a aucune influence négative sur votre cholestérol.
La raison est simple : c’est le foie qui produit l’essentiel du cholestérol de votre organisme. Lorsque vous avalez du cholestérol contenu dans les aliments, le foie réduit d’autant sa propre « production ». C’est pourquoi vous pouvez avaler trois œufs par jour sans que votre cholestérol (LDL) ne bouge d’un iota.
Les autorités américaines ont fini par changer leur fusil d’épaule. Les nouvelles recommandations officielles, publiées en 2016, contiennent l’aveu qu’il est totalement inutile de réduire sa consommation d’aliments riches en cholestérol. Cela tombe bien, car ce sont souvent des aliments extrêmement sains, comme les fruits de mer, le foie de veau (et autres abats) ou les sardines. Quant à l’œuf, c’est un véritable « super-aliment » qui mériterait d’être consommé plus souvent.
Le blanc d’œuf est composé à 100% d’excellentes protéines, idéales pour le petit-déjeuner, et le jaune est rempli de vitamines (A, B2, B5, B6, B9, B12, D, E et K) et d’antioxydants. Choisissez des œufs bio de poules élevées en plein air et évitez les « œufs oméga-3 » car ce n’est pas le bon moyen d’optimiser votre taux d’oméga-3. Pour produire ces œufs oméga-3, les poules sont habituellement nourries avec des matières grasses oméga-3 de mauvaise qualité qui sont déjà oxydées. Ces œufs se conservent aussi beaucoup moins bien.
Saviez-vous à quoi la doyenne de l’humanité actuelle, l’Italienne Emma Morano (116 ans !), attribue son incroyable longévité ? Aux trois œufs qu’elle mange tous les jours, depuis l’âge de vingt ans !
Mensonge n°5 : Remplacez le beurre par l’huile de tournesol
Priver les citoyens d’un « super-aliment » est dommage. C’est beaucoup plus grave de leur conseiller d’avaler un aliment toxique. C’est ce qui s’est passé lorsque l’on a commencé à dire aux gens de remplacer les graisses animales, comme le beurre, par des huiles végétales, comme l’huile de tournesol ou de maïs. On sait aujourd’hui que ces deux huiles font partie des aliments les plus nocifs qui existent.
Le problème est qu’elles sont bourrées d’oméga-6, dangereux lorsqu’ils sont consommés en excès : ils augmentent votre risque de surpoids, de diabète… et de crise cardiaque !
Etait-il au moins justifié de recommander de réduire les graisses animales, pour éviter de boucher les artères ? Même pas. On s’est aperçu que le régime traditionnel des Eskimos (inuits) était composé presque exclusivement de viandes et de poissons extrêmement gras comme le phoque, la baleine, le morse ou le renne… et cela ne les empêchait pas d’avoir un des taux de maladie cardiaque les plus bas au monde !
Pour enfoncer le clou, deux chercheurs ont publié en avril 2016 les résultats d’une étude datant des années 1970. A l’époque, les chercheurs avaient sélectionné 9 000 personnes qui vivaient en établissement médicalisé, et dont ils pouvaient contrôler le régime alimentaire à 100%. Pendant des années, la moitié d’entre eux a suivi un régime alimentaire « classique », relativement riche en graisses saturées (beurre, fromage et viande). L’autre moitié s’est vu privée d’une bonne partie de ces graisses et, pour compenser, a consommé une dose importante d’huile de maïs. Au bout de cinq ans, les pauvres cobayes du deuxième groupe ont eu deux fois plus de crises cardiaques que ceux du premier (41% contre 21%) !
Voilà ce qui arrive quand on demande aux gens de consommer massivement des produits industriels (huile de maïs ou de tournesol) qui n’ont jamais fait partie du régime traditionnel d’aucun peuple sur la planète ! Les huiles d’olive et de colza, elles, sont consommées depuis des millénaires et sont précieuses pour la santé.
Mensonge n°6 : les produits laitiers sont nos amis pour la vie
Tout le monde l’a entendu au moins une fois : il faudrait manger « au moins 3 produits laitiers par jour ». C’est le conseil donné aux Français sans relâche depuis des dizaines d’années. Mais sur quoi repose-t-il vraiment… sinon sur l’influence du lobby laitier ?
On peut se poser la question quand on sait que les trois quarts de l’humanité ne possèdent pas l’enzyme permettant de digérer le lactose… et ne boivent donc pas la moindre goutte de lait à l’âge adulte. Sont-ils pour autant en mauvaise santé ? Pas du tout. Les Japonais vivent même plus longtemps que les Européens, sans le moindre produit laitier.
Manquent-ils de calcium ? Leurs os sont-ils fragiles ? Au contraire : ils subissent nettement moins de fractures que les Scandinaves, qui sont pourtant les plus grands consommateurs de produits laitiers au monde ! En fait, la dose quotidienne de calcium indispensable à la santé de vos os est assez basse et facile à atteindre sans la moindre goutte de lait.
Inutile, donc, de vous gaver de lait en croyant faire du bien à vos os. Les produits laitiers ont une face sombre :
- le lait non bio contient de forts taux de pesticides ;
- le lait de vache est riche en hormones bovines (œstrogène, progestérone et insuline) utiles à la santé du veau, mais inadaptées à notre organisme ;
- de nombreuses études ont établi que les gros consommateurs de lait risquent davantage de contracter un cancer de la prostate que les autres.
Je ne vous parle pas des dégâts digestifs que peut causer le lait chez ceux qui le digèrent mal. Les intolérants au lactose sont beaucoup plus nombreux que l’on ne l’imagine : en France, ils représentent environ 41% de la population !
Bref, ne vous forcez surtout pas à manger des produits laitiers. Si vous les appréciez, essayez de ne pas dépasser une portion par jour, de privilégier le lait de brebis ou de chèvre… et de les choisir bio !
La majorité de la population est déficitaire en magnésium et en vitamine D, micronutriments pourtant essentiels pour la fixation du calcium sur les os.
En clair, il est vraiment inutile de gaver l’organisme de calcium provenant de produits laitiers, mieux vaut en réduire les pertes en restaurant un équilibre acido-basique (par la consommation de légumes) du fait qu’un excès d’acide entraîne une fuite du calcium osseux, en s’approvisionnant à des meilleures sources (légumes verts, amandes) et en améliorant son absorption (supplémentation en vitamine D, augmentation des apports en magnésium).
Vous l’aurez compris, la frontière entre recommandations nutritionnelles « officielles » et slogans publicitaires de l’industrie agroalimentaire est ténue… C’est peu de le dire quand on réalise les implications sanitaires et financières qui découlent d’un discours étatique trop souvent biaisé.
Le mieux reste encore de continuer à s’informer sur les études scientifiques nombreuses qui mettent à mal ce genre de discours malhonnête et d’écouter son corps.
Le corps médical se fait aussi parfois le véhicule de ces injonctions.
Faites le test : allez voir votre médecin en lui annonçant que vous arrêtez les produits laitiers, le pain ou que vous devenez végétarien… Il va probablement changer de regard, de couleur, voire de ton… Je me souviens encore du regard du médecin à qui je demandais simplement si je devais prendre de la vitamine B12 ayant adopté un régime quasi végétarien. Aucune réponse, juste un regard… vide.
Il aurait pu au moins me dire ce que je savais déjà : la vitamine B12 n’est pas sécrétée par notre corps, bien qu’elle soit indispensable au bon fonctionnement de notre cerveau. On ne la trouve que dans les protéines animales, d’où la nécessité de se supplémenter pour un végétarien… Ça en dit long sur la ténacité de ces « croyances » à cause desquelles la simple idée de faire autrement heurte la sensibilité d’un corps médical pas toujours concerné ou informé.
Faites le ménage dans vos placards et méfiez-vous des conseils nutritionnels venant d' »experts » pas souvent scientifiques.
Une information précise est votre arme numéro un dans le contrôle de votre santé.