« Mec, ma société est en train de faire un carton !! Je n’aurai jamais osé rêver qu’elle puisse se développer aussi rapidement ! »
C’est ce que mon ami Aaron m’a déclaré ce week-end au cours de notre séance de jogging à travers un parc national local. J’étais heureux qu’il mène à lui seul la conversation, cela me permettait de me concentrer pour réussir à garder le rythme !
« C’est tellement gratifiant de voir progresser cette entreprise pour laquelle tout le monde a travaillé si dur. Dans le contexte actuel, il est facile de trouver de nouveaux clients. Mon véritable problème concerne les employés ! »
Hmmm. Cette affirmation a retenu mon attention. Connaissant le caractère combatif et la détermination dont peut faire preuve Aaron, je me suis demandé quel genre de problèmes il pouvait avoir avec ses employés.
Ironiquement, Aaron était sur le point de me révéler quelque chose d’essentiel concernant la dynamique des relations entre les entreprises et leurs employés. Un sujet qui fait l’objet de vifs débats dans le climat politique actuel.
À quoi le « succès » ressemble-t-il vraiment ?
« Lorsque je l’ai rachetée en 2016, l’entreprise était en train de couler. »
Aaron courait de plus en plus vite au fur et à mesure qu’il me racontait l’histoire de son aventure entrepreneuriale. J’avais du mal à suivre le même rythme, mais je voulais absolument en savoir davantage concernant les problèmes qu’il rencontrait avec ses employés !
Il me raconta comment il a dû démarcher par téléphone de nouveaux clients, comment il a fallu travailler avec les agences de régulation pour s’assurer que l’entreprise était bien en règle, et comment il avait personnellement interviewé chacun des nouveaux employés qui avaient rejoint l’équipe.
« Alors parle-moi de ton équipe », lui ai-je demandé.
Honnêtement, j’étais vraiment curieux d’en savoir davantage concernant la culture d’entreprise dans la société d’Aaron.
« J’adore ces mecs !! m’a-t-il répondu. Je veux dire, ils sont comme une famille pour moi. Et plus l’équipe s’agrandit, plus il est difficile pour moi de rencontrer chacun d’entre eux aussi souvent que je le souhaiterais. »
Ce n’était pas du tout la réponse à laquelle je m’attendais.
En tant que propriétaire d’une petite entreprise florissante, Aaron ne se préoccupait pas uniquement de maximiser ses bénéfices. Au lieu de cela, il travaille dur pour s’assurer que chaque employé se sente valorisé et apprécié. Il reste à leur écoute afin de savoir ce qui est important pour eux. Et il fait vivre des dizaines de familles qui comptent sur lui.
« Zach, cette année, notre masse salariale va atteindre plus d’un million de dollars ! C’est pour cela que je fais ce métier ! Je veux continuer de construire cette entreprise pour que les membres de mon équipe puissent mener une vie gratifiante. »
Et c’est à cela que ressemble le « succès » pour Aaron. Il est profondément dévoué aux gens qui travaillent pour lui. Et ce dévouement est payant, comme le prouve la croissance (et la rentabilité) de son entreprise.
Le contraste est saisissant par rapport à l’image des « entreprises malfaisantes » que les médias adorent véhiculer.
Le capitalisme dans toute sa splendeur : compétitif et compatissant
Alors que je conduisais pour rentrer chez moi, je ne pouvais pas m’empêcher de penser au fossé qui existe entre l’entreprise d’Aaron (qui sert pour les mieux les intérêts de ses clients et de ses employés) et le flot quotidien d’informations négatives dans les médias contre le « capitalisme malfaisant ».
Ces derniers temps, de nombreux politiciens de gauche semblent avoir décidé de prendre position conter le capitalisme et le monde des affaires, présentant les entreprises comme des entités égoïstes qui font davantage de mal que de bien.
Entendre ce genre de discours me rend malade. Car la vérité, c’est que les Américains sont les grands gagnants lorsque les entreprises sont prospères ‒ et non l’inverse.
La première façon dont les entreprises bénéficient aux citoyens américains est plutôt évidente.
Les entreprises prospères embauchent des employés et investissent dans leurs équipes, notamment au travers de formations, en versant des salaires équitables et en offrant divers avantages annexes.
Plus les entreprises réussissent, plus elles auront naturellement tendance à mieux payer les employés qu’elles ont formé afin de les inciter à rester. C’est la raison pour laquelle les travailleurs américains observent une hausse de leurs salaires ‒ en particulier en ce qui concerne les emplois situés en bas de l’échelle.
Deuxièmement, les entreprises ne sont pas que des entités sans âmes. Elles sont possédées par des entrepreneurs tels qu’Aaron ‒ ou par des personnes comme vous et moi lorsque nous investissons dans les actions de ces entreprises.
Par conséquent, lorsque les bénéfices des entreprises sont en hausse, ce sont des individus en chair et en os qui en profitent. J’espère que vous avez personnellement bénéficié de la croissance considérable qu’ont connu ces « entreprises malfaisantes » au travers des investissements dont nous avons discuté ici dans les colonnes d’Investissements Personnels.
Grâce à un marché boursier ouvert au grand public, ainsi qu’aux nouvelles applications et autres services qui rendent ce marché accessible au plus grand nombre, nous sommes aujourd’hui dans une situation où toute la population peut profiter de la croissance de l’économie du pays.
Et troisièmement, si vous êtes l’un de ceux qui croient que seuls les riches bénéficient d’une hausse du cours des actions et des profits réalisés par les entreprises, réfléchissez à ceci…
Même le processus par lequel les plus fortunés s’enrichissent par le biais des profits générés par les entreprises qu’ils possèdent peut également bénéficier à ceux qui ne font pas partie de « l’élite financière ».
En effet, lorsque cette richesse est dépensée ‒ même pour des achats superflus tels que des voitures de sport ou des croisières ‒ elle se diffuse à travers toute la société.
Pensez, par exemple, aux compagnies de croisières qui embauchent de nouveaux employés et doivent leur verser des salaires plus élevés du fait de la concurrence qu’elles se livrent pour trouver des employés compétents, ou aux emplois qualifiés qui sont nécessaires dans les ateliers de montage de voitures de sport.
Il existe des dizaines de milliers de travailleurs qui bénéficient directement des dépenses des plus riches.
Et nous n’avons même pas parlé des actions philanthropiques rendues possibles grâce aux bénéfices réalisés par les entreprises qui viennent remplir les comptes en banques de généreux donateurs.
Alors la prochaine fois que vous entendez quelqu’un affirmer que « le capitalisme est malfaisant » ou que « les entreprises se contrefichent de nous », rappelez-vous que le système de libre entreprise aux États-Unis a permis l’amélioration de la qualité de vie de tous les Américains ‒ et non pas uniquement des plus riches que les politiciens prennent plaisir à jeter aux lions.
Plus important encore, rappelez-vous que vous pouvez vous aussi profiter de ces « entreprises malfaisantes » simplement en étudiant les opportunités qui existent pour investir dans des entreprises dont les activités sont solides, et qui permettent de faire vivre les milliers de travailleurs qu’elles emploient.
Sur ce, je vous souhaite beaucoup de succès dans vos investissements !