Il existe beaucoup d’articles et de livres complètement nuls qui parlent des habitudes des millionnaires. NULS.
Je ne citerai pas de titres. J’ai beaucoup de respect pour les auteurs, même s’ils ont écrit des livres inutiles. Ce n’est pas facile d’écrire un livre.
Cela demande en effet de consacrer un an de sa vie à faire quelque chose de totalement contre nature pour le corps : rester assis sur une chaise à taper sur des touches de clavier afin d’afficher des signes sur un écran. Pendant deux millions d’années, les primates n’ont pas fait cela. Depuis 50 ans, nous ne faisons plus que ça.
Contre nature.
Donc… respect.
Mais ces livres sont mauvais et dangereux.
Beaucoup d’entre eux se fondent sur des recherches. Des gens qui ont fait des choses concrètes pendant 50 ans ont fini avec plus d’argent que les autres.
Je déteste la recherche. Ce que j’admire, c’est l’expérience.
J’ai gagné et j’ai perdu des millions à plusieurs reprises. Pas une fois seulement – ce qui pourrait relever du hasard. Je peux vous dire à chaque fois comment je suis parti de rien pour gagner des millions.
En outre, j’ai interviewé des centaines de personnes qui ont gagné et perdu des millions et ont fini par atteindre des performances de pointe dans leur vie.
Mais je vais m’en tenir à ma propre histoire. En particulier, je suis par quatre fois parti de rien et j’ai fait fortune.
MON PREMIER MILLION
Certaines de ces pratiques sont des habitudes. D’autres découlent de ce qui s’est passé dans ma vie.
AVOIR UNE VISION
J’avais compris que chaque entreprise finirait par avoir son site Internet.
Je n’avais aucune expérience des affaires autre que celle acquise dans les livres que j’avais lus. Lorsque j’étais enfant, j’avais lu les biographies de beaucoup d’hommes d’affaires célèbres : Rockefeller, Howard Hughes, Carl Icahn, Andrew Carnegie, etc.
Mais les biographies ne sont que des poteaux indicateurs. Il faut expérimenter par soi-même.
Si j’avais eu l’expérience, j’aurais fait bien des choses de façon différente.
MAIS MÊME SANS aucune expérience, avoir une vision forte sur le futur à court et à long terme suffit pour gagner un million de dollars.
Comment avoir une vision ?
Chaque jour, notez dix idées qui selon vous se réaliseront.
Cherchez ce qui intuitivement vous semble vrai. Voyez ce sur quoi vous pouvez approfondir vos connaissances. Demandez-vous encore et encore pourquoi votre vision se réalisera.
Comment cela peut-il s’améliorer ?
Chaque jour, vous devez vous assurer que votre vision n’est pas de l’ordre du délire. Je suis addict de mes propres idées, il est donc important pour moi de toujours prendre du recul pour m’assurer que je ne me fourvoie pas.
COMMUNIQUER 24H/24
J’ai dit à tous ceux que je rencontrais qu’ils avaient besoin d’un site web : petits restaurants, entreprises de plusieurs milliards de dollars, artistes, boutiques, écrivains, amis…
J’adore regarder des sites web bien faits. La première fois que je suis allé sur Internet, il n’existait que quelques dizaines de sites. J’ai créé mon propre site pour y publier une nouvelle que j’avais écrite.
Quel ne fut pas mon émerveillement lorsqu’une personne habitant la Suède me contacta pour me dire qu’elle avait aimé ma nouvelle. Soudain, le monde était plus vaste.
Écoles, entreprises et même opéras, je leur répétais à l’envi que tout le monde avait besoin d’un site web.
Finalement, certaines personnes ont bien voulu me payer pour leur en créer un. D’abord un diamantaire. Puis un fabricant de chaussures. Puis une chaîne télé. Puis une entreprise d’électricité.
Puis… American Express pour 275 000 dollars. Puis le film Matrix pour 250 000 dollars. Etc.
TOUT APPRENDRE
Il n’existait pas de livres sur Internet ou la création de sites web. Il me fallut beaucoup de temps pour apprendre les bases.
D’abord, il y a eu l’HTML. Puis il a fallu configurer mes propres serveurs web. Puis j’ai dû apprendre le langage C++ et savoir comment écrire un logiciel de communication réseau. Puis le langage PERL. Puis apprendre à écrire des logiciels pour manipuler des graphiques.
À l’époque, WordPress n’existait pas. Si j’avais été plus intelligent ou si j’avais eu plus d’expérience alors peut-être aurais-je créé un site de style WordPress.
Au lieu de cela, j’ai appris comment créer des sites web en lisant le code initial du tout premier site web, imaginé par Tim Berners-Lee.
J’ai tout appris sur les subtilités des protocoles. J’ai appris ce qu’il y avait à l’intérieur d’un « gif ». J’ai appris comment compresser des fichiers.
J’ai appris comment intégrer des actions à partir d’une carte bancaire dans le code, comment compresser des vidéos dans un format unifié, etc., etc.
PARTICIPER
Je discutais avec les rares autres personnes qui savaient comment créer des sites web. J’ai appris à connaître chaque entreprise du secteur – on en comptait quatre ou cinq à New York.
Je déjeunais avec mes concurrents. Je dînais avec eux. Je me rendais à leurs soirées caritatives. Nous échangions nos observations. J’avais beaucoup de respect pour eux parce que je sentais que nous partagions quelque chose d’unique.
Lorsque vous êtes dans un domaine avec une vision assez large (aujourd’hui : la réalité virtuelle, l’Internet des objets, la génomique, etc.), alors il n’y a rien de tel que la concurrence. Les meilleurs acteurs échangeront et feront de la coopétition [NDR : mélange de « coopération » et « compétition »].
Je proposais d’héberger d’autres entreprises ou de partager le travail sur les clients. Lorsque mon entreprise fut achetée, j’ai racheté les entreprises de mes amis. Etc.
Tout revenait à l’apprentissage. Nous créions quelque chose qui, nous le sentions, était important. Nous créions le world wide web commercial.
Je n’ai jamais perdu de vue tous ces gens. En 2017, vingt-deux ans après avoir pour la première fois passé une publicité dans le petit magazine de Jason Calacanis, The Silicon Alley Reporter, Jason et moi avons fait un podcast en live à Squarespace.
N’OUBLIEZ JAMAIS que le monde est petit et que les meilleurs (votre « milieu ») grandiront ensemble non en tant que concurrents mais comme pairs.
Construisez votre milieu.
AUCUN RISQUE
J’avais gardé un boulot à côté pendant DIX-HUIT MOIS avant de le quitter pour travailler à mon propre compte à temps plein. J’avais une dizaine de salariés à l’époque, mais je ne voulais pas prendre le risque de compter sur mon entreprise pour ma survie.
Sinon j’aurais trop paniqué.
J’ai également écarté tout risque en ayant beaucoup de clients et en leur offrant plus qu’un service – j’offrais le logiciel, le design, le consulting, le marketing, etc.
J’essayais constamment de trouver de nouvelles idées à proposer sur le marché. Nous avons songé à créer une maison de disques, une entreprise de thé, etc.
Les millionnaires ne prennent pas de risques. Les autres achètent des billets de loto.
Ce n’est que lorsque j’ai pris des risques (plus tard dans la vie) que j’ai perdu des millions.
BÉNÉFICES
Si j’avais eu plus d’expérience dans les affaires, j’aurais levé des fonds, perdu de l’argent, engrangé des bénéfices très rapidement, industrialisé notre offre de service, puis fait une introduction en Bourse et gagné beaucoup plus d’argent (comme l’avait fait Mark Cuban).
Les gens intelligents qui avaient une profonde connaissance de l’Histoire des marchés ont pris toutes les mesures pour mieux réussir.
Je n’avais pas cet avantage. J’étais un auteur raté, j’avais abandonné l’université ; j’étais un programmeur informatique, pas un homme d’affaires.
Je me suis donc attelé à offrir un service où c’est moi qui travaillais, pour lequel j’étais payé et où chaque travail effectué était rentable.
Les gens essayaient d’investir de l’argent dans mon entreprise, mais j’étais rentable et en croissance – pourquoi en aurais-je eu besoin ?
Dans le monde réel, le meilleur moyen de gagner de l’argent c’est de créer une entreprise rentable où vous consacrez la plus grande partie de votre temps à minimiser les risques.
S’ENTOURER DES BONNES PERSONNES
Mon associé était ma sœur. Je lui faisais confiance et je l’aimais.
Mes salariés étaient tous des gens que j’aimais profondément. Nous étions comme une famille. Vingt ans plus tard, je suis toujours en contact avec mes premiers salariés. Nous sommes aujourd’hui encore comme une famille
Lorsque je m’associais à des personnes que je n’aimais pas, c’était trop stressant. Je me débarrassais alors de cette relation ou je tentais de la minimiser. C’est très important.
La plupart des gens ne s’en rendent pas compte, mais on consacre au moins 50% de son temps à parler des autres : des associés, des concurrents, des salariés, des actionnaires, des clients, etc.
Le reste du temps porte sur le travail.
MAIS… si vous travaillez avec les mauvaises personnes, vous passerez 90% de votre temps à parler d’elles.
Évitez cela.
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