Aujourd’hui, Jon Morrow est l’un des blogueurs ayant le plus de succès dans le monde. Son activité vaut des millions de dollars. Son travail a touché plus de 200 millions de personnes. Son site principal, smartblogger.com, existe depuis huit ans et demi environ, compte environ trois millions de lecteurs réguliers (un chiffre en augmentation) et près de 32 000 étudiants. Au début, Jon était seul. Il a désormais 17 employés dans le monde entier. Tout le monde travaille à domicile.
Jon est tétraplégique de naissance. Il ne peut utiliser que ses muscles faciaux. Jon est déjà intervenu dans mon podcast. Son histoire est réellement celle d’une personne qui a persévéré, surmontant tous les obstacles pour définir son propre succès.
Je voulais cependant en savoir plus. J’ai donc appelé Jon ce mois-ci pour lui demander comment il s’était lancé exactement… et comment il attire des lecteurs vers ses billets de blog.
Voici ce qu’il m’a dit…
Jon Morrow : Avant tout, je dirais que je pense avoir beaucoup de chance. Parce que je suis tombé par hasard sur une chose qui semblait m’aller comme un gant. Lorsque j’ai commencé un blog, j’ai su que j’avais trouvé ce que j’allais faire. Je savais qu’il y avait « quelque chose » ; je savais aussi que c’était bien plus facile pour moi que pour d’autres.
J’ai découvert cela en 2005, 2006 environ. J’ai commencé en écrivant sur l’investissement immobilier. Je travaillais en fait dans ce secteur, et pendant un temps, mon blog a été n°1 parmi les blogs d’investissement immobilier. C’était très technique, ceci dit. Je ne m’amusais pas vraiment. J’ai décidé que je voulais lancer mon propre blog, avec une gamme de sujets plus large et se concentrant aussi un peu plus sur moi. J’ai donc lancé un blog de finance personnelle appelé On Moneymaking. C’est là que tout a commencé à décoller. En deux mois, j’étais arrivé à 50 000 visiteurs mensuels.
Comment as-tu fait ?
J.M. : C’était grâce à différentes choses. Quelques articles étaient devenus à moitié viraux. Un de mes billets avait aussi figuré sur la page d’accueil de Digg – à l’époque où Digg était vraiment important. Reddit générait aussi beaucoup de trafic. Et quelqu’un a offert de me racheter le blog pour 10 000 $, 60 jours après m’être lancé.
J’avais besoin d’argent à l’époque. En même temps, j’ai eu une offre de Brian Clark, chez Copyblogger. J’écrivais des billets pour Copyblogger pour promouvoir mon propre blog, et ils se sont classés parmi les meilleurs de leurs rédacteurs invités. Brian m’a donc proposé de devenir rédacteur associé chez Copyblogger et de commencer à écrire un article ou deux par mois, tout en révisant les articles d’autres auteurs.
C’est l’une des réalisations primordiales que je peux indiquer à ceux qui veulent gagner leur vie en écrivant en freelance : lorsqu’un client vous embauche, il ne vous paie pas pour des mots, il vous paie pour du trafic.
Les auteurs qui gagnent le plus sont ceux qui peuvent systématiquement générer du trafic. Les mots eux-mêmes ne sont qu’un moyen d’atteindre ce but. Je pense que c’est une erreur énorme que font beaucoup de débutants dans l’écriture. Ils se disent : « Ah, le rédacteur en chef veut 1 500 mots sur tel ou tel sujet, je vais l’écrire et être payé, et si je fais du bon travail, je gagnerai plus d’argent. » Ce n’est pas le cas.
En réalité, les auteurs les mieux payés sont ceux qui non seulement font du bon travail mais génèrent aussi systématiquement du trafic. La plus grosse différence dans mon travail, par rapport à ce que font la plupart des gens, c’est que j’ai passé au moins autant de temps à promouvoir mes articles qu’à les écrire.
C’est-à-dire sur les réseaux sociaux ?
J.M. : Sur les réseaux sociaux, mais aussi en contactant directement les influenceurs et en leur demandant de partager mon travail. Plus l’article était bon, plus je passais de temps à le promouvoir. Certains de mes billets sont devenus incroyablement viraux – on parle de millions de lecteurs –, mais ils n’ont pas commencé comme ça. Ils passaient de 50 à 100 000 visiteurs en une semaine ou deux. Je réalisais alors que le post avait un gigantesque potentiel. J’envoyais ensuite des e-mails à plusieurs centaines d’influenceurs. Je leur demandais, je passais des semaines à ne rien faire d’autre que contacter des gens pour promouvoir le billet.
Rendez-vous vendredi prochain dans le prochain numéro mensuel des Dossiers d’Altucher : vous y découvrirez plus de conseils de Jon pour devenir auteur freelance à plein temps… Rappelons que la nouvelle formule des Dossiers d’Altucher se divise en deux lettres distinctes : la lettre classique et son supplément Investissements. Le tout pour le même prix !