Une guerre fait rage actuellement et elle a des répercussions sur votre pouvoir d’achat.
C’est une guerre entre deux distributeurs désespérément en quête de clients désireux de dépenser de l’argent, dans un contexte de ralentissement de l’économie.
Comme dans tout conflit, il y aura des gagnants et des perdants. Certaines entreprises prospèreront et réaliseront des bénéfices considérables, tandis que d’autres seront à la peine et resteront sur la touche.
En tant qu’investisseur, vous devez être au fait de cette bataille. Si vous vous retrouvez du mauvais côté, vous verrez votre épargne retraite partir en fumée.
En revanche, si vous avez du flair, vous pourriez empocher des bénéfices considérables qui viendront doper votre pouvoir d’achat.
Aujourd’hui, nous nous intéressons à deux distributeurs diamétralement opposés sur le champ de bataille. Et je vous indiquerai celui qui me semble le plus à même de réaliser des bénéfices importants…
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Des consommateurs à deux visages
L’inflation a une forte incidence sur la façon dont les consommateurs dépensent leur argent. Certaines familles sont beaucoup plus affectées que d’autres.
D’un côté, on trouve des ménages de la classe moyenne disposant de budgets limités. Ces consommateurs sont frappés de plein fouet par l’inflation.
Avec la flambée des loyers et des prix de l’essence, les consommateurs de la classe moyenne consacrent une part de plus en plus importante de leurs revenus mensuels à l’achat de produits essentiels. Ils se retrouvent donc avec beaucoup moins d’argent pour acheter d’autres produits.
Certains ménages doivent même faire des choix difficiles en ce qui concerne ce qu’ils peuvent se permettre d’acheter.
De l’autre côté, on trouve les ménages de la classe supérieure, pour qui l’inflation n’est pas aussi douloureuse.
Bien sûr, eux aussi paient plus cher à la pompe – surtout lorsqu’il s’agit de carburant premium pour faire le plein de leur SUV de luxe. Mais ces familles consacrent un pourcentage infime de leurs revenus à l’essence. Ils se contrefichent de devoir payer deux fois plus cher.
Parallèlement, la plupart des ménages de la classe supérieure possèdent de grandes villas dont la valeur a augmenté, parfois de plusieurs centaines de milliers de dollars, voire de millions de dollars.
De fait, pour ces familles, l’inflation est plus une aubaine qu’un fléau.
Ces ménages aisés ne s’arrêteront pas de dépenser leur argent au seul motif que les prix augmentent ou que l’économie ralentit. Surtout pas après avoir enduré une pandémie mondiale qui les a poussés à repousser leurs séjours dans les Hamptons ou à Paris.
C’est là qu’intervient la guerre qui fait rage, en ce moment…
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Walmart vs. The North Face
Les deux valeurs boursières auxquelles nous nous intéressons aujourd’hui sont directement liées à deux pans différents du marché de la consommation.
Comme je l’ai expliqué plus tôt cette semaine, Walmart Inc. (WMT) a commis une erreur considérable en début d’année.
L’entreprise a fait le plein de meubles et d’appareils électroniques. Or il s’agit de produits dont les consommateurs n’ont tout simplement pas besoin en ce moment. (Plus exactement, les clients de Walmart n’ont pas les moyens d’acheter des biens discrétionnaires en grande quantité.)
Walmart va donc devoir proposer des remises énormes pour se débarrasser de ces articles. Cela se traduira par une contraction des bénéfices, jusqu’à ce que les stocks soient épuisés.
C’est le pire des scénarios lorsqu’une récession se profile à l’horizon et que les consommateurs, à court d’argent, sont frappés de plein fouet par l’inflation.
En revanche, le distributeur haut de gamme VF Corp. (VFC) – qui possède les marques The North Face, Timberland et Dickies –, devrait profiter des dépenses des clients à l’aise financièrement.
Une récente étude d’American Express montre que les consommateurs de produits haut de gamme dépensent sans compter en ce qui concerne les voyages et les loisirs.
Et bien sûr, il est hors de question pour eux d’aller quelque part sans un nouveau chandail ou sans une nouvelle paire de chaussures de marque.
Les fondamentaux de ces deux entreprises nous permettent de dresser un constat similaire.
L’an prochain, VFC devrait percevoir un bénéfice par action (BPA) de 3,63 $. Le cours de l’action oscille actuellement autour des 44 $. Si vous achetez des actions VFC aujourd’hui, vous ne payez donc qu’un peu plus de 12 $ pour chaque dollar de bénéfice que l’entreprise gagnera l’an prochain.
Pour sa part, WMT prévoit un BPA de 6,56 $ l’an prochain. Le titre s’échange actuellement autour des 132 $ en Bourse. Cela signifie que vous payez près de 20 $ pour chaque dollar de bénéfice que l’entreprise gagnera l’an prochain.
Par conséquent, VFC est bien mieux placée pour profiter des dépenses des ménages américains les plus riches et le titre coûte actuellement moins cher que WMT en Bourse.
Je compte bien passer à l’action !
Acheter des actions VFC (et investir dans d’autres valeurs du secteur du luxe et de la distribution de produits haut de gamme) est un excellent moyen de faire fructifier votre argent dans le contexte boursier actuel.