Nous n’aimons pas investir dans les actions.
Lorsque vous « investissez » dans un ranch en Argentine, vous ne gagnez pas d’argent… mais au moins, vous vous amusez bien.
Vous rencontrez des gens nouveaux et intéressants. Vous êtes confronté à de nouveaux défis. Vous apprenez des choses que vous ne connaissiez pas.
Les actions ne vous procurent pas de telles joies. Jamais une action ne vous lance le moindre « bonjour », quelle que soit la somme investie dedans.
En outre, nous pensons que c’est le pire moment, depuis ces huit dernières années, pour investir dans le marché actions. Pour mémoire, nous pensons toujours que les actions américaines réaliseront de mauvaises performances en 2016… et au-delà.
Mais le fil directeur, c’est le doute…
Nous doutons que cette période soit propice à l’achat d’actions. Nous doutons que le système monétaire piloté par l’Etat survivra. Nous doutons que notre gouvernement de type Deep State serve correctement nos intérêts. Mais, nous doutons également que la Providence nous confie ses plans concernant le marché actions.
Mais, certains investisseurs ont gagné beaucoup d’argent ces dernières années, par beau temps comme par mauvais temps — il suffit de voir les plus-values qu’Eric Lewin, spécialiste des valeurs françaises, a aidé ses lecteurs à engranger (cliquez ici pour en savoir plus).
Nos investissements, essentiellement axés sur l’or, les liquidités et l’immobilier, se sont moins bien comportés.
La prochaine décennie pourrait aller dans un sens ou dans l’autre.
Nous allons nous en tenir à nos fortes positions sur l’or, les liquidités et l’immobilier. Mais… nous nous inclinons face au doute et… allons couvrir nos arrières avec les actions.
La question qui demeure est : comment les choisir ?
Une « bonne » entreprise ?
Il y a ce que l’on fait pour gagner de l’argent. Il y a ce que l’on fait pour se distraire. Il y a ce que l’on fait parce que l’on n’en sait rien.
Et, il y a ce que l’on fait pour rien, juste comme ça…
Comme tout le monde, nous avons lu beaucoup de livres consacrés à l’investissement. Nous avons suivi les débats entre les partisans de l’Hypothèse d’efficience des marchés (qui affirment que vous ne pouvez réaliser d’énormes gains, en tant qu’investisseur, sans prendre d’énormes risques) et leurs détracteurs.
Nous avons étudié les éléments de preuve et examiné les résultats. Mais, tout cet « apprentissage par les livres » a été éclipsé par ce que nous avons appris en dirigeant notre propre entreprise.
Au sein du marché actions, vous gagnez de l’argent en dénichant de bonnes entreprises… et en vous y tenant. Le problème, c’est qu’il est difficile de savoir ce qu’est une bonne entreprise.
Coca-Cola, par exemple, est une bonne entreprise. Elle détient un produit à faible coût de revient, que les gens apprécient, et dont un grand nombre d’entre eux sont pratiquement dépendants.
Mais, il existe une multitude d’autres boissons gazeuses ; de nouvelles versions apparaissent chaque jour. Alors la raison pour laquelle le Coca est plébiscité n’est pas si évidente.
Voilà pourquoi les gens ne parviennent pas à cerner le degré de qualité d’une entreprise, même de l’intérieur.
En 1887, par exemple, Asa Candler a acheté la formule du Coca-Cola à son inventeur, John Pemberton, et à d’autres actionnaires, pour la somme de 550 dollars.
En 1961, les frères McDonald, Richard et Maurice, ont vendu leur chaîne de fast-food à Ray Kroc moyennant 2,7 millions de dollars.
Et en 1976, le troisième associé fondateur d’Apple, Ronald Wayne, a cédé sa participation de 10% dans l’entreprise (qui vaut plus de 62 milliards de dollars à l’heure actuelle) pour la modique somme de 800 dollars.
Si les fondateurs et propriétaires ne savent pas ce que vaut leur entreprise, alors comment un investisseur venu de l’extérieur pourrait-il le savoir ?
Le grand pari de Buffett
La plupart du temps, la réponse est la suivante : ils ne le peuvent pas.
Il y a huit ans, Warren Buffett a parié un million de dollars qu’un groupe de hedge funds choisi par Protege Partners, une société de gestion d’actifs basée à New York, réaliserait au cours des 10 années à venir des performances inférieures à celles du S&P 500.
Ce pari est encore en jeu pendant deux ans. Mais jusqu’à présent, Buffett le remporte largement. Le S&P 500 a enregistré une hausse d’environ 65%… par rapport aux 22% de gains, en moyenne, des cinq hedge funds que Protege Partners a sélectionnés.
Si les cracks à la tête de hedge funds ne parviennent pas à battre les indices boursiers, alors qui le peut ?
La seule certitude que nous ayons, c’est que certains y parviennent — ou du moins y sont parvenus à ce jour. Et même si « les performances passées ne garantissent pas les performances futures »… c’est tout ce que nous avons à notre disposition.
Faire pencher la balance
Pour faire pencher la balance en sa faveur, ces investisseurs font une chose, entre autres : ils s’intéressent aux gens qui dirigent l’entreprise.
[NDLR : C’est notamment ce que fait Eric Lewin, spécialiste du PEA… et dont le réseau de contacts lui assure une connaissance approfondie des valeurs et des dirigeants français. Résultat : plus de 15% de performance moyenne depuis le début de son service ! Cliquez ici pour tout savoir]
Là encore, d’après notre propre expérience, beaucoup de gens dirigent des entreprises mais s’intéressent plus à leur carrière et à ce qu’ils gagnent qu’à la santé de l’entreprise en elle-même.
En particulier à l’heure actuelle — et surtout grâce à l’argent fondé sur le crédit, qui pervertit tout le système — les dirigeants et les investisseurs ont tendance à voir à très court terme.
Mais il est rare de produire rapidement de la croissance et des profits réels.
On comprend mieux l’entreprise si on la considère comme une machine à acquérir des connaissances, et non à générer de l’argent. Ceux qui réussissent sont ceux qui apprennent plus rapidement – à moindre coût… par les tentatives et l’échec… sur une longue période.
Si vous tentez d’accélérer les profits à court terme, la plupart du temps, vous interrompez cette assimilation à long terme.
Voilà pourquoi les entreprises achetées et revendues par des investisseurs professionnels, des fonds, ou des sociétés de capital-investissement, aboutissent presque toujours à un désastre.
Ces prédateurs pillent les actifs réels, font crouler l’entreprise sous les dettes puis tentent de revendre une coquille vide à des investisseurs qui ne se doutent de rien.
Voilà pourquoi nous privilégions les entreprises dans lesquelles le dirigeant s’investit de tout son coeur, car il fait tout ce qu’il faut pour que son entreprise réussisse.
Là encore, cela ne garantit rien. Mais cela représente une petite protection…