Votre façon de vous exprimer peut en dire long sur vous
Ce sixième article marque la fin d’une mini-série traitant des lois de l’argent. Retrouvez ci-dessous les articles précédents :
- Les lois de l’argent #1 – La connaissance est de l’argent
- Les lois de l’argent #2 – Apprendre à utiliser les bonnes et les mauvaises dettes
- Les lois de l’argent #3 – Adopter le bon flux de trésorerie
- Les lois de l’argent #4 – Être mieux préparé aux mauvais moments
- Les lois de l’argent #5 – Suivre l’innovation technologique
Lorsqu’une étudiante entre à l’école de médecine, elle en apprend son langage spécialisé et commence très vite à parler de pression diastolique et de pression systolique. Quand je suis entré à l’école de pilotage, j’ai dû apprendre le langage d’un pilote. J’ai rapidement utilisé des mots tels qu’altimètre, aileron et gouvernail. Quand je suis passé aux hélicoptères, j’ai utilisé différents mots comme cyclique, collectif et rotors. Je n’aurais pas pu réussir en tant que pilote si je ne connaissais pas ce vocabulaire. Il en va de même pour l’apprentissage du langage de l’argent.
Si vous voulez être riche, vous devez apprendre à parler de l’argent comme le font les riches. Lorsque vous apprenez le langage de l’argent, vous apprenez le langage des 10% de la population qui n’ont pas à se soucier d’argent. En investissant un peu de temps chaque jour pour apprendre le vocabulaire de l’argent, vous avez plus de chances de faire partie de ces 10%.
Plus important encore, en apprenant le vocabulaire de l’argent, vous aurez moins de chances d’être trompé par les faux prophètes de l’argent, qui prêchent les anciennes lois de l’argent : économiser de l’argent, acheter une maison, se débarrasser de ses dettes et investir à long terme dans un portefeuille de fonds communs de placement bien diversifié. (Tous ces préjugés que les riches utilisent pour maintenir les pauvres dans la pauvreté, que mon père riche qualifiait d’impostures !)
La bonne nouvelle, c’est que l’apprentissage du vocabulaire de l’argent ne coûte pas grand-chose. En effet, vous pouvez en apprendre une grande partie gratuitement en effectuant des recherches en ligne, en consultant des livres sur la finance ou en lisant les actualités financières.
L’éducation financière commence avec les mots
La connaissance est de l’argent, et la connaissance commence avec les mots. Les mots sont le carburant de notre cerveau et façonnent notre réalité. Si vous utilisez de mauvais mots, des mots négatifs, vous aurez des pensées négatives et une vie triste. Utiliser de mauvais mots, c’est comme utiliser de la mauvaise essence dans une bonne voiture.
Mais les mots seuls ne suffisent pas. Ils reflètent simplement votre état d’esprit. Pour en changer, il faut d’abord changer les mots que vous utilisez. Voici les mots qu’utilisent les personnes ayant des états d’esprit différents dans le Quadrant du CASHFLOW.
Vocabulaire de l’Employé (E)
Une personne appartenant à la catégorie E pourrait dire : « Je cherche un emploi sûr, bien rémunéré et avec d’excellents avantages sociaux. »
Ces mots m’indiquent que la valeur fondamentale d’une personne face à la peur est la sécurité. Les personnes qui considèrent la sécurité comme un moyen de faire face à la peur aiment avoir des traces écrites, savoir exactement ce qu’elles vont gagner et quels sont leurs avantages, tels que l’assurance maladie fournie par l’employeur. Pour eux, l’idée de sécurité est souvent plus importante que l’argent.
Les employés peuvent être aussi bien présidents d’entreprise que gardiens. Ce qui est important pour eux, ce n’est pas tant ce qu’ils font mais l’accord contractuel qu’ils ont.
Vocabulaire du Travailleur indépendant (S)
Une personne appartenant à la catégorie S pourrait dire : « Mon tarif est de 75 dollars de l’heure. » Ou bien : « Mon taux de commission normal est de 6%. » Ou encore : « Je n’arrive pas à trouver les bonnes personnes pour travailler sur ce projet et faire le travail correctement. » Ou même : « J’ai passé plus de vingt heures à travailler sur ce projet. »
Ceux appartenant à cette classe aiment être leur propre patron ou « faire leur propre truc ». Lorsqu’il s’agit d’argent, ces personnes n’aiment pas que leurs revenus dépendent d’autres personnes. S’ils travaillent dur, ils s’attendent à être payés pour leur travail. À l’inverse, ils sont conscients que sans effort, ils ne méritent pas de toucher une rémunération élevée. Ils ont une âme profondément indépendante.
Vocabulaire du Propriétaire d’entreprise (B)
Une personne appartenant à la catégorie B pourrait dire : « Je cherche un nouveau président pour diriger ma société. »
Ceux de la case B sont presque à l’opposé de la S. Ils aiment s’entourer de personnes qui peuvent faire le travail mieux qu’eux. Leur devise est : « Pourquoi le faire vous-même quand vous pouvez engager quelqu’un pour le faire à votre place, et qu’ils peuvent le faire mieux que vous ? »
Ils aiment travailler dans leur entreprise et embaucher des personnes plus intelligentes pour y travailler.
Vocabulaire de l’Investisseur (I)
Une personne appartenant à la catégorie I pourrait dire : « Mon flux de trésorerie est-il basé sur un taux de rendement interne ou un taux de rendement net ? »
Les investisseurs font de l’argent avec de l’argent. Ils n’ont pas besoin de travailler parce que leur argent travaille pour eux. De ce fait, ils savent comment l’argent fonctionne. Ils comprennent le langage de l’argent et le parlent couramment.
Que disent les mots que vous utilisez à votre sujet ?
Vous est-il déjà arrivé de vous arrêter et d’écouter les mots que vous utilisez ? Cette semaine, un bon exercice serait de ralentir et de vous écouter. Découvrez ce que vous dites et comment vous le dites. Vous découvrirez peut-être qu’au fond de vous, vous êtes quelqu’un de différent de ce que vous pensiez être.
Il en va de même pour les personnes avec lesquelles vous travaillez ou qui travaillent pour vous. Écoutez aussi les mots qu’ils utilisent cette semaine.
En fin de compte, notre façon de nous exprimer révèle ce qui est vraiment important pour nous. La bonne nouvelle est qu’une fois que nous avons compris qui nous sommes au fond de nous, nous pouvons alors décider si nous aimons cette personne ou si nous aspirons à être plus que cela. Mais tout commence par l’écoute.