Les taux d’intérêt s’orientent à nouveau vers une baisse. Les investisseurs s’inquiètent des tensions grandissantes entre les États-Unis et la Chine et de leur impact potentiel sur la vigueur économique américaine.
Grâce au récent pullback du marché, les traders attribuent désormais une probabilité de plus de 80% que la Fed abaisse ses taux directeurs avant la fin de l’année.
Ironiquement, il se pourrait que ce soit une excellente nouvelle pour le marché des OPA, et que cela déclenche l’annonce de beaucoup d’autres opérations !
Comment racheter une société sans débourser un centime
« Comment un rachat d’entreprise peut-il se produire alors que l’acquéreur ne dispose même pas des capitaux ? »
C’est l’une des questions posées par un client de hedge fund, à l’époque où je travaillais dans la gestion d’investissements. Il avait investi dans une société qui avait reçu une offre de rachat, mais ne comprenait pas comment l’opération pouvait fonctionner.
Normalement, un acquéreur peut racheter une entreprise de trois façons :
- il peut payer le rachat de toutes les actions de la société en versant de l’argent [NDR : offre publique d’achat] ;
- il peut également proposer des actions, à la place [NDR : offre publique d’échange] ;
- et il peut proposer à la fois de l’argent et des actions.
Les rachats intégralement réglés en actions peuvent prêter à confusion, surtout si c’est la première fois que vous réalisez un gain important sur une opportunité de rachat.
En gros, l’acquéreur accepte de créer de nouvelles actions et de les échanger contre les actions de l’entreprise qu’il rachète.
Par exemple, les actionnaires de Pandora ont reçu 1,44 actions Sirius par action Pandora qu’ils possédaient lorsque ces deux entreprises ont fusionné en début d’année.
Donc, si vous déteniez 1 000 actions de Pandora, après l’annonce de l’acquisition en septembre dernier, elles ont été remplacées par 1 440 actions de Sirius lorsque l’opération a été finalisée.
Bien entendu, pour que l’opération fonctionne, les titres que les actionnaires reçoivent doivent valoir beaucoup plus que les titres qu’ils possédaient à l’origine. Sinon, ils refuseraient l’opération !
Chaque fois qu’une opération de rachat est annoncée, l’acquéreur diffuse les « conditions financières de l’offre ». Cela décrit exactement comment nous serons payés si nous conservons les actions de la société qui se fait racheter.
Que l’opération se réalise intégralement en versant de l’argent ou par l’attribution de nouvelles actions, le cours de l’action de l’entreprise rachetée grimpe nettement. Et c’est là que nous pouvons réaliser des gains importants.
Lorsque les capitaux sont bon marché, les OPA sont plus faciles à financer
Ainsi, parfois, au lieu de faire l’objet d’un paiement en dollars, une acquisition se négocie par un échange d’actions.
Mais au royaume des OPA, l’argent « sonnant et trébuchant » est toujours roi.
Et parfois, lorsqu’une guerre des offres de rachat éclate, les sociétés rendent leurs propositions plus alléchantes en acceptant de payer davantage en argent « sonnant et trébuchant » qu’en actions.
Or à l’heure actuelle, le financement de ces opérations de rachat en argent « sonnant et trébuchant » devient meilleur marché, ce qui offre aux acquéreurs un levier plus important lorsqu’ils s’engagent dans une OPA.
En effet, dans un contexte de baisse des taux d’intérêt, les acquéreurs peuvent plus facilement emprunter les capitaux permettant de rendre leur offre plus séduisante, puis rembourser leur dette au fil du temps, une fois que l’opération est bouclée.
Voilà pourquoi, entre autres, le marché des OPA m’enthousiasme à ce point, à l’heure actuelle.
L’incertitude présente sur le marché incite davantage des entreprises modestes à fusionner avec des acquéreurs de plus grande envergure, capables de leur offrir de la stabilité. Et dans le même temps, les acquéreurs ont la possibilité de financer ces rachats en empruntant de l’argent bon marché.
Mon Indicateur Jour de Prime repère beaucoup de bons candidats au rachat, cette année. Et c’est ce dont j’ai choisi de vous parler ce vendredi, lors d’un appel Skype avec Yann Boutaric.
En prime, je vous proposerai bien entendu une nouvelle opportunité de rachat, donc une entreprise sur laquelle vous positionner le plus vite possible.
Ne manquez pas ce rendez-vous inédit : c’est la première fois que je m’adresse directement à vous, investisseurs français, et Yann me fera parvenir les questions que vous m’aurez posées.
À vendredi !