J’ai des regrets, beaucoup de regrets. J’aurais aimé être différent. J’aimerais avoir à nouveau 17 ans et connaître ces règles.
Il n’y a rien de mal à regretter. Il n’y a rien de mal à se demander comment aurait été votre vie, si elle aurait été différente ou mieux.
Voici ce que j’aurais aimé savoir.
A) VOTRE BONHEUR NE DOIT PAS DÉPENDRE DES AUTRES
Si vous sous-traitez l’estime que vous avez de vous-même, vous ne serez jamais heureux.
Je l’ai fait avec mes petites amies. C’était déjà assez difficile pour elles de gérer l’estime qu’elles avaient d’elles-mêmes, alors la mienne, n’en parlons pas.
J’ai sous-traité ma propre estime à des professeurs en pensant qu’une bonne note rendrait ma vie meilleure. Cela n’a pas été le cas.
J’ai sous-traité ma propre estime à des employeurs en pensant qu’une promotion rendrait ma vie meilleure. Cela n’a pas été le cas.
J’ai sous-traité ma propre estime à tous ceux qui avaient le pouvoir de « me choisir », des éditeurs, des personnes dans le monde de la télévision, des investisseurs, des clients.
J’aurais dû dépenser toute cette énergie à développer mes compétences pour me choisir moi-même. Il existe TOUJOURS une petite porte par laquelle peuvent passer les rêves.
Lorsque je dépendais des autres pour mon propre bonheur, j’ai fini par dépenser trop d’énergie à essayer de rendre les AUTRES heureux. Je pensais que leur bonheur ferait le mien.
Mais ce ne fut que peine perdue. Les gens ne se font du souci que pour l’intérêt qu’ils peuvent en tirer. Je l’ai bien compris maintenant.
B) NE LISEZ PAS LES ACTUALITÉS
Je n’ai aucun souvenir de ce qui se passait lorsque j’avais 17 ans, mais je continue à lire trois journaux par jour et des magazines.
Lisez plutôt des livres. Lorsque j’avais 17 ans, l’actualité, c’était Reagan qui échangeait de la drogue contre des otages et Michael Jackson qui était sur le point de sortir un nouvel album.
Ces deux événements n’avaient aucun impact sur ma vie. J’aurais dû lire un autre livre d’Histoire, une biographie ou un bon ouvrage de fiction.
Lorsque vous lisez un livre, vous absorbez une partie des 10 000 heures que l’auteur a consacrées à l’écriture de l’ouvrage.
Lorsque vous lisez un article de journal, on vous fait croire qu’une chose est importante alors qu’elle n’aura aucun impact sur votre vie.
Les actualités sont fonction du choc qu’elles provoquent et non de ce qu’elles vous apprennent.
C) RÉVEILLEZ-VOUS ET DEMANDEZ-VOUS : « ET SI… ? »
Par exemple : « Et si j’écrivais un livre au lieu d’aller à l’université, si j’apprenais comment programmer et que je commençais à gagner de l’argent au lieu d’en emprunter ? »
Ou, si vous vouliez aller à Harvard et que l’on ne vous accepte pas : « Et si je me présentais en classe et que personne ne se rende compte que je ne suis pas réellement un étudiant ? »
« Et si je prenais un boulot et que je développais des compétences au lieu de me disputer avec ma petite amie ? »
« Et si j’arrêtais de me mettre en attente et que je commençais à vivre ma vie en faisant des choses que j’aime ? »
Lorsque vous commencez par « Et si ? », vous commencez par des questions et non des réponses.
Les jeunes de 17 ans n’ont pas de réponses, mais j’ai toujours pensé que j’en avais. Commencez par des questions.
« Et si… ? » vous permet de construire un pont entre la réalité actuelle et ce que vous désirez.
« Et si… ? » vous permet de vous démarquer du chemin que vos parents, vos professeurs, vos amis et la société vous ont fabriqué et ainsi de pouvoir trouver votre propre chemin.
« Et si… ? » vous permet de reconnaître que vous êtes stupide mais assez ouvert d’esprit pour être curieux et explorer l’ensemble de l’univers.
D) NE DÉBATTEZ PAS
Il m’est arrivé de me disputer avec mon père au sujet de la politique menée au Nicaragua.
Qui s’en soucie à présent ? Et qu’est-ce que cela a changé que je me dispute avec lui ? Je pensais tout savoir, et lui aussi. On a perdu des heures à débattre de quelque chose de stupide, et maintenant mon père n’est plus là.
Je discutais en classe de poésie ou de philosophie au lieu d’apprendre par moi-même ce qu’était réellement la vie.
Je discutais de l’économie de la pauvreté avec d’autres personnes qui n’y connaissaient rien.
La poésie se trouve en faisant ce que l’on aime, en se grattant le genou quand on tombe, en se relevant même quand on est sale, ensanglanté et fatigué et qu’il faut tout recommencer.
La philosophie apparaît lorsque vous atteignez les limites de votre zone de confort et que vous faites vos premières tentatives pour en sortir.
La pauvreté se manifeste lorsque vous faites tout ce que vous pouvez pour réussir et que vous échouez, que vous vous appropriez vos erreurs et que vous recommencez.
Les opportunités ne se trouvent pas au milieu d’une dispute qui n’a aucune incidence sur la vie, mais dans les endroits qui sont les moins bondés, où vous explorez et découvrez la spécificité de votre personnalité.
E) DÉVELOPPEZ LE MUSCLE DE LA CRÉATIVITÉ
Personne ne veut que vous soyez créatif.
« Des idées, il y en a à la pelle ».
« Les idées, ce n’est pas un business. »
« Tout est dans l’exécution. »
La créativité est un muscle. Vous ne pouvez pas avoir de bonnes idées si vous ne faites pas travailler ce muscle.
Chaque jour, je couche 10 idées sur papier. Ce n’est pas qu’elles soient bonnes, elles ne sont pas géniales mais je souhaite m’améliorer chaque jour un peu plus.
Ce matin, j’ai rédigé 10 idées de livres que je serais susceptible d’écrire.
De bons livres ? Non (De 2010 à 2018 en tweets, par exemple).
Je rédige des idées de livres pour la millième fois. Je rédige des idées de business pour la 2 000 ème fois. Je rédige des idées pour les autres pour la 3 000 ème fois.
Ce n’est pas grave.
Si je suis meilleur que les autres pour créer des idées, je trouverai les endroits qui sont les moins peuplés.
F) VOUS ÊTES VOTRE MEILLEUR INVESTISSEMENT… MAIS IL FAUT VOUS DIVERSIFIER
Lorsque j’avais 17 ans, je n’avais aucune compétence. J’étais au lycée et j’étais champion d’échecs de mon État, mais rien de plus.
Lorsque j’avais 23 ans, je n’avais aucune compétence – et ça c’était après l’université, une fois diplômé.
Lorsque j’avais 26 ans, je n’avais toujours aucune compétence, même après avoir été embauché pour quelques boulots différents.
Finalement, j’ai trouvé quelque chose.
J’ai trouvé « l’émerveillement ».
Je pensais qu’Internet, c’était prodigieux. J’étais émerveillé par ce qu’Internet permettait d’accomplir. J’ai couché sur papier tout ce qu’Internet pouvait faire.
Et c’est ainsi que j’ai acquis des compétences : j’ai appris à programmer un ordinateur (pourtant, à 21 ans, j’avais fait des études d’informatique, puis des études supérieures en informatique, mais tout était théorique et je n’ai jamais rien fait qui nécessitait une vraie compétence).
Mais diversifiez vos compétences. Diversifiez les choses qui vous inspirent.
- Lisez beaucoup afin de trouver ce qui vous fascine.
- Rédigez des idées chaque jour.
- Développez une compétence qui génère de l’argent MAINTENANT (comme la programmation informatique). Développez-en plus d’une si vous le pouvez.
- Développez des compétences pour le futur (comme l’écriture, la communication, l’art de parler, de divertir).
J’ai 50 ans. J’ai investi dans ma personne. J’ai des compétences.
Mais je continue d’apprendre chaque jour. Je dois entretenir mes compétences. Je dois poursuivre. Je dois pratiquer. Je dois les utiliser.
Exercice : Commencez par ces livres. Lisez-les :
- Découvrir un sens à sa vie de Viktor Frankl
- Antifragile de Nassim Taleb (et Le Cygne noir et Le Hasard sauvage )
- Le Chemin du beau de Cheryl Strayed
- La Maîtrise de l’amour – Apprendre l’art de la relation de Don Miguel Ruiz
- Anything You Want de Derek Sivers
- Changer d’état d’esprit de Carol Dweck
- Une colère noire. Lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
- Sapiens de Yuval Harari
- Les 4 accord toltèques de Don Miguel Ruiz
- Le Vieil Homme et la mer d’Ernest Hemingway
- L’Optimiste rationnel de Matt Ridley (et L’Évolution de tout : comment de nouvelles idées émergent)
- Bold de Peter Diamandis et Steven Kotler
- Outliers de Malcolm Gladwell
- Peak de K. Anders Ericsson
- Un voyage par-delà vous-même de Michael Singer (ainsi que L’Âme délivrée)
- Itinéraire d’un bouddhiste athée de Stephen Batchelor
- Stratégies, les 33 lois de la guerre de Robert Greene
- Zero to One de Peter Thiel et Blake Masters
- La Guerre de l’art de Steven Pressfield (et Turning Pro)
- Le Postier de Charles Bukowski
- La Vache pourpre de Seth Godin
- Maus d’Art Spiegelman
- Écriture : mémoires d’un métier de Stephen King
- How We Got to Now et Steven Johnson (ainsi que son ouvrage Where Good Ideas Come From)
- Creativity, Inc d’Ed Catmull et Amy Wallace
- Sick in the Head de Judd Apatow
- Born Standing Up de Steve Martin
- Le Pouvoir du moment présent d’Eckhart Tolle (ainsi que Mettre en pratique le pouvoir du moment présent)
- Les Langages de l’amour de Gary Chapman
- Comment je suis devenu libre dans un monde qui ne l’est pas de Harry Browne
- Abattoir 5 de Kurt Vonnegut
- Mille morceaux de James Frey
- Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
- Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Haruki Murakami
- L’Étranger d’Albert Camus
- L’Alchimiste de Paulo Coelho
- Les Zones bleues de Dan Buettner
- Le Régime évolution d’Art De Vany
- Poking a Dead Frog de Mike Sacks
- Socrates de Paul Johnson
- Meet Your Happy Chemicals de Loretta Breuning
G) DÉCOUVREZ LA VALEUR DE L’ARGENT
L’argent n’est pas synonyme de hauts revenus. Il n’implique pas non plus le fait de faire plaisir aux autres. Ou de faire des économies.
Les économies, c’est pour les autres. Il est quasiment impossible de devenir riche grâce aux revenus.
L’argent ne signifie pas investir ou dépenser dans le luxe ou la liberté.
L’argent, c’est l’arbitrage. C’est voir de la valeur là où les autres ne la voient pas. Cela demande de la pratique.
Vous pouvez pratiquer en apprenant à jouer à un jeu d’argent comme le poker.
Devenez vraiment bon au poker et vous en saurez plus sur les gens, la probabilité, les statistiques, la vente, l’arbitrage, la prise de décision, la gestion de l’argent, le contrôle des émotions, le divertissement, la créativité.
Les jeux permettent de pratiquer la chasse en toute sécurité. Les jeux sont un moyen sûr d’en apprendre davantage sur l’argent.
J’aurais aimé apprendre le poker à 17 ans au lieu de 30. Cela m’aurait évité de perdre tout mon argent à 30 ans. C’est beaucoup moins risqué de perdre tout votre argent à 17 ans, avant d’avoir deux enfants et une hypothèque.
H) PLUS, MOINS, ÉGAL
Pour apprendre quoi que ce soit, vous avez besoin :
- D’UN PLUS : un mentor (réel, virtuel ou des livres) sur qui prendre modèle et qui vous enseignera les choses ;
- D’UN ÉGAL : des personnes qui luttent avec vous et avec qui vous pouvez comparer vos notes ;
- D’UN MOINS : impossible d’enseigner quoi que ce soit si vous ne pouvez l’expliquer à un enfant de trois ans. Essayez toujours d’expliquer ce que vous enseignez.
I) LA RÈGLE GOOGLE
On trouve tout sur Google.
Si je vais sur Google et que je tape « programmation informatique » pour en savoir plus, j’obtiens « je n’en sais rien mais, d’après mes recherches poussées, voici les dix meilleurs endroits où vous pouvez aller ».
De même, si je veux en savoir plus sur les « motos », la première chose que je fais est d’aller sur Google.
Google vaut environ trois milliards de dollars.
En voici les raisons :
- c’est une source d’informations, mais il ne s’agit pas d’informations réelles. On vous dit où aller ;
- on donne crédit aux autres. On ne dit pas : « Nous savons, mais ces personnes savent et elles sont GÉNIALES ».
Si vous utilisez la Règle Google, vous aurez plus de valeur chaque jour.
J) LA RÈGLE DU 1%
Améliorez-vous de 1% chaque jour pour tout ce qui vous INSPIRE.
1% par jour, cela fait 3 800% par an.
3 800% par an, et vous serez le meilleur au monde pour toutes les choses qui vous intéressent.
Si vous perdez 1% par jour (en comptant sur les autres, en étant dépendant des institutions pour obtenir de l’aide, en argumentant et en essayant de convaincre les gens, en suivant les règles de la société au lieu des vôtres), au bout d’une année vous serez 3% la personne que vous étiez au début de l’année.
K) AIMEZ COMME SI LA PERSONNE ÉTAIT VOTRE PROPRE FILLE
Traitez les autres comme vous traiteriez votre fille.
Appréciez leurs défauts et leurs faiblesses. N’essayez pas de les changer. Soyez sensible à leur tristesse. Écoutez-les. Soutenez-les en cas de besoin. Ne les contrôlez pas.
Ils veulent être heureux. Tout comme vous.
Aucun besoin d’aimer Dieu ou la société ou vous-même.
Il vous suffit d’aimer les autres comme si ces personnes étaient l’incarnation de votre fille.
Ce sont ces conseils que je donne à mon moi de 17 ans.
J’ai beaucoup de regrets.
Mais il n’y a rien de mal à regretter.
Je suis content de ce que j’ai fait de ma vie. Mais cela ne signifie pas que je n’aurais pas aimé être un peu plus raisonnable quand j’étais plus jeune.
Mon conseil est-il avisé ?
Je ne sais pas. Je n’ai pas l’intention de débattre avec mon moi de 17 ans s’il n’est pas d’accord avec moi.
Il était très stupide. Il était très brutal. Il était plutôt anxieux, égoïste et solitaire.
Si j’avais un tant soit peu suivi ce conseil, peut-être ne serais-je pas resté si seul si longtemps.
Et si… ?