Il y a un nouveau shérif en ville !
Il est d’ores et déjà évident que la façon de procéder de Joe Biden sera très différente de celle de son prédécesseur, tant concernant les priorités politiques que la rhétorique utilisée pour communiquer sur ces mesures.
Notre travail consiste à analyser l’impact des politiques menées à Washington sur votre épargne, vos investissements et votre capacité à vivre une retraite prospère.
Je souhaite vous aider à définir une stratégie de retraite qui vous demande le moins d’effort possible pour que vous puissiez vous concentrer sur les choses qui comptent vraiment dans la vie.
Cela étant, il est parfois nécessaire de prêter attention aux inversions de tendance sur les marchés pour pouvoir protéger votre épargne. C’est ce qui est en train de se passer en ce moment.
Jeudi, je vous avais mis en garde contre une potentielle flambée de l’inflation. Aujourd’hui, j’aimerais attirer votre attention sur un investissement qui pourrait grever fortement votre capital…
La bombe à retardement qui va détruire votre retraite
Il y a deux semaines, j’ai dîné avec Larry, un gestionnaire de patrimoine.
Larry est un ami et on se voit régulièrement pour parler des marchés boursiers, de stratégies d’investissement pour la retraite, de fiscalité et, parfois, de la vie en général.
Lors de notre dernière rencontre, j’ai demandé à Larry ses prévisions sur les bons du Trésor pour 2021.
« Tous mes clients détiennent des bons du Trésor, sous une forme ou une autre. Nous les aidons soit à acheter des obligations individuelles ou les dirigeons vers des fonds qui investissement dans des obligations. C’est une excellente façon de protéger son capital et de gérer la volatilité. Il est peu probable que nous abandonnions cette stratégie. »
J’étais sous le choc.
« Le fait que les taux d’intérêt puissent augmenter et faire perdre de la valeur à ces obligations ne te préoccupe donc pas ? Ça ne te dérange pas que ces obligations offrent des taux d’intérêt dérisoires à tes clients ? »
Je me suis rendu compte qu’il me fallait baisser d’un ton lorsqu’un client assis à une table à côté de la nôtre nous a regardés. Il m’arrive de m’emporter à propos des conseils que certains gestionnaires de patrimoine donnent à leurs clients, en particulier quand j’ai l’impression que ce sont de mauvais conseils pour les retraités.
« Zach, ces obligations fonctionnent bien pour nous depuis des années. Nos clients sont contents. Pourquoi changer ? »
Larry est un ami. Et je pense qu’il se soucie des intérêts de ses clients.
Je sais aussi qu’il est têtu comme une mule. Si j’avais essayé de le convaincre que les bons du Trésor ne sont pas un bon investissement, il aurait campé sur ses positions et notre dîner aurait été ruiné. J’ai donc laissé filer.
Mais aujourd’hui, je veux vous expliquer pourquoi ces investissements sont dangereux. Et avec un peu de chance, vous écouterez mon conseil et opèrerez des changements pour protéger votre retraite.
Des rendements sans risque ou un risque sans rendement ?
Les gestionnaires de patrimoine comme Larry aiment acheter des obligations d’État pour le compte de leurs clients car ce sont des investissements sûrs.
Si vous achetez des bons du Trésor, vous avez la garantie de récupérer votre argent à leur échéance. Car même si la situation vire à la catastrophe, le gouvernement peut toujours imprimer de l’argent pour rembourser sa dette.
Dans la mesure où ces obligations versent des intérêts et qu’elles sont « sans risque », les gestionnaires de patrimoine disent souvent que ces obligations offrent des rendements sans risque.
Quelle aubaine !
Mais compte tenu de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt, des vastes dépenses publiques et des prévisions d’inflation, les bons du Trésor sont bien plus risqués qu’ils n’y paraissent.
Si vous détenez des bons du Trésor à 10 ans ou à 30 ans, vous pouvez être certain que vous récupérerez votre argent quand ils arriveront à échéance. Avec les taux actuels, vous percevriez un taux de rendement de 1,10% sur l’obligation à 10 ans et un taux de rendement de 1,84% sur l’obligation à 30 ans.
Mais ces taux de rendement sont-ils suffisants pour compenser l’inflation ?
Absolument pas ! (Je m’excuse de crier mais c’est quelque chose qui me tient à cœur.)
Si vous comptez sur la « stabilité » ou la « protection » des obligations d’État, vous allez droit dans le mur !
En cas d’accélération de l’inflation, le taux de rendement de ces obligations ne changera pas. Vous percevrez toujours des rendements dérisoires de 1,10% ou 1,84%.
Parallèlement, vos dépenses vont exploser et vous pourriez vous retrouver dans l’incapacité de pourvoir financièrement à vos besoins.
Ce n’est pas bon ! (Et malheureusement, ce n’est que le début…)
Ne comptez pas sur vos obligations d’État en cas d’urgence
Une autre raison pour laquelle les gestionnaires de patrimoine comme Larry aident leurs clients à investir dans des bons du Trésor est qu’ils sont convaincus qu’un client devant faire face à une situation d’urgence pourrait récupérer son argent à tout moment.
Besoin de changer de voiture ? Il suffit de vendre une partie de ses obligations pour en financer l’achat. Des frais de santé imprévus ? Retirons de l’argent de ce fonds obligataire.
Cela fonctionne tant que le prix des obligations reste relativement stable.
Mais malheureusement, le contexte obligataire est en train de changer sous nos yeux.
Quand les taux d’intérêt augmentent (et cela a commencé), les prix des bons du Trésor baissent. C’est quelque chose d’extrêmement important qu’il vous faut impérativement comprendre.
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les prix des obligations doivent baisser.
Car les nouveaux acheteurs n’achèteront des bons du Trésor que s’ils offrent un rendement plus élevé par la suite. Et comme les obligations arrivent à échéance à la même date et qu’elles versent le montant chaque année, le prix doit baisser pour que les nouveaux acheteurs puissent bénéficier d’une décote.
Il convient donc de réfléchir à l’impact de ce mécanisme sur votre épargne si vous détenez ce type d’obligations.
Non seulement l’inflation entraînerait une hausse de vos dépenses, alors que les obligations que vous détenez en portefeuille vous rapporteront la même chose…
Mais, en plus, ces obligations perdront de la valeur. Cela signifie que si vous devez vendre vos obligations pour financer des dépenses, vous serez obligé de les vendre avec une décote et vous perdrez de l’argent.
Par conséquent, au lieu de percevoir des rendements sans risque, vous prenez beaucoup de risques pour un rendement quasi nul.
C’est une situation terrible.
Oubliez les obligations d’État : il existe des investissements plus rentables
Si vous détenez des obligations d’État ou des bons du Trésor à long terme, je vous exhorte à les vendre.
Les obligations à court terme et les fonds obligataires sont un peu moins risqués car ils n’immobilisent pas votre argent aussi longtemps. Mais les deux vous rendent vulnérable.
En vendant ces obligations, vous évitez le risque d’une hausse des taux d’intérêt liée aux programmes de dépenses du nouveau gouvernement Biden et le risque lié à une accélération de l’inflation.
Cela vous permet également de libérer des liquidités pour investir dans des opportunités susceptibles de profiter d’une accélération de l’inflation.
Demain, je vous parlerai d’une opportunité particulièrement fructueuse pour vos investissements !
1 commentaire
Sauf que, impression monétaire infinie aidant, les taux vont baisser, quitte à plonger territoire négatif où on est déjà.
Du coup, une obligation émise à la période n vaudra plus que celle émise en n+1