Si vous avez eu la chance de pouvoir dénouer vos positions avant l’effondrement du marché, ou si vous avez de l’argent de côté pour investir, j’ai de bonnes nouvelles pour vous.
Le marché, tel qu’il se présente dans sa configuration actuelle, offre de nombreuses opportunités à qui souhaite réaliser des investissements de premier plan à moindre coût.
Bien entendu, tous les investissements ne se valent pas. Certains demandent de la patience. D’autres peuvent profiter d’une envolée soudaine et brève du marché. Tout cela dépendra largement de la durée de la paralysie de l’économie provoquée par le virus et du temps qu’il faudra à l’économie pour se redresser.
Or, comme personne (pas même les experts) ne sait quelle sera l’issue de la pandémie et quel impact elle aura sur l’économie, j’ai jeté mon dévolu sur un secteur dans lequel les cours se sont effondrés à leur plus bas niveau depuis dix ans.
Les opportunités dans ce secteur sont tellement formidables que des investisseurs réputés comme Sam Zell, Carl Ichan et Jim Rogers ont constitué des positions importantes sur ce segment.
Mieux encore, des gourous de l’investissement comme Warren Buffett investissent dans ce secteur depuis des années, à des cours supérieurs aux cours actuels !
Ce secteur est, bien entendu, le secteur du pétrole.
La volatilité des cours du pétrole offre des opportunités
Les cours du pétrole étaient déjà en berne lorsque le coronavirus a commencé à sa propager un peu partout dans le monde en février. Déjà, les investisseurs craignaient que le virus provoque une contraction de la demande des secteurs à forte consommation de pétrole comme le secteur aérien et le secteur des croisières.
Cela étant, le système a implosé en mars pour des raisons qui n’ont absolument rien à voir avec le coronavirus !
Permettez-moi de vous donner le contexte.
Les cours du pétrole dépendent depuis longtemps de l’OPEP.
L’OPEP est le premier producteur mondial de pétrole. Il s’agit d’une alliance entre plusieurs pays producteurs de pétrole, dont l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Iraq, le Venezuela et le Koweït.
Ces pays collaborent pour définir une politique qui permet de contrôler la production de pétrole et d’influer sur les cours de l’or noir. Les exportations de barils de pétrole de l’OPEP représentent 60% du commerce mondial de pétrole. Certains gros producteurs de pétrole comme le Canada, les États-Unis et la Russie ne font pas partie de l’OPEP. Mais du fait de la domination de l’OPEP en matière d’exportations, les décisions de cette organisation ont une incidence sur les cours du pétrole. |
La politique de l’OPEP repose sur la capacité de ses pays membres à parvenir à un accord. Cela a bien fonctionné ces dernières années car la vigueur des marchés a permis aux pays membres d’exporter à profit leurs barils de pétrole.
Mais les choses ont changé en début d’année. Les cours du pétrole ont commencé à reculer à cause des inquiétudes concernant l’impact du coronavirus sur le commerce mondial.
L’Arabie Saoudite, le plus gros producteur de l’OPEP, a proposé une réduction coordonnée de la production de tous les pays membres pour maintenir le prix du baril au-dessus des 60 dollars.
La Russie a refusé. En représailles, l’Arabie Saoudite a annoncé qu’elle inonderait le marché de pétrole bon marché pour faire perdre de l’argent aux Russes sur leurs exportations.
Vous avez bien entendu. Les cours du pétrole se trouvent à leur plus bas niveau depuis quatre ans à cause d’une bagarre de cours d’école entre l’Arabie Saoudite et la Russie.
À ce stade, vous êtes probablement convaincu que le marché du pétrole est complètement manipulé.
Eh bien, c’est précisément la raison pour laquelle je suis persuadé que les valeurs pétrolières représentent l’une des meilleures opportunités d’investissement à l’heure actuelle…
Anticiper un rebond des cours du pétrole
Suite à l’annonce de l’Arabie Saoudite, les grandes entreprises pétrolières ont vu le cours de leurs actions s’effondrer, parfois de plus de 50%.
Pour autant, il y a fort à parier que les cours du pétrole ne s’éterniseront pas à un niveau aussi bas.
Déjà, l’Arabie Saoudite n’est pas capable de produire tout le pétrole dont elle a besoin pour inonder le marché. Pour fournir au marché les 12 millions de barils dont il a besoin chaque jour, l’Arabie Saoudite devra puiser 2 millions de barils dans les stocks qu’elle possède au Japon et aux Pays-Bas, par exemple.
Or, tôt ou tard, le pays épuisera ces réserves et devra se contenter de produire 10 millions de barils par jour, ce qui représente sa capacité de production journalière maximum.
Pour couronner le tout, les craintes engendrées par le coronavirus pèsent fortement sur la demande. Des milliers de vols ont été annulés partout dans le monde en réponse aux mesures de quarantaine. Mais cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans quelques mois et la demande de pétrole rebondira fortement.
Les plus gros bénéfices sont à chercher du côté des majors pétrolières
Tous les investissements pétroliers ne se valent pas. Certaines entreprises sont tellement endettées qu’elles ne pourront pas s’en sortir si les cours s’éternisent à des niveaux aussi faibles.
Cela donnera un avantage considérable aux entreprises affichant des bilans plus solides lorsque les prix rebondiront. En effet, cela leur permettra d’acquérir des concurrents pour une portion de leur valeur.
Il ne fait aucun doute que la chaîne d’approvisionnement de l’industrie pétrolière est un réseau mondial vaste et complexe, avec de nombreux intermédiaires entre les puits de pétrole et la station essence. Faisons la distinction entre les deux types d’entreprises pétrolières.
Entreprises pétrolières intégrées
Les entreprises pétrolières intégrées interviennent à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement, de l’exploitation des champs de pétrole à la distribution dans les stations essence. Ce sont des majors que vous connaissez sûrement : Royal Dutch Shell, Exxon, Chevron et BP.
Entreprises pétrolières indépendantes
D’autres entreprises interviennent uniquement à certaines étapes de la chaîne d’approvisionnement, comme le raffinage ou le transport. Ces entreprises, dites indépendantes, opèrent généralement en coulisses ou, dans certains cas, exploitent des chaines de stations essence régionales, de tailles plus modestes. Ces entreprises indépendantes opèrent généralement des activités d’exploration et de production (c’est-à-dire, des activités en amont) ou des activités de raffinage et de distribution (c’est-à-dire, des activités en aval), mais elles ne font jamais les deux.
Les entreprises pétrolières intégrées et les sociétés indépendantes présentent chacune des avantages, mais elles impliquent également des risques qui leur sont propres.
Un critère important à prendre en compte est le coût lié à l’exploration et à la production pétrolière.
Les entreprises qui opèrent des activités d’exploration et de production présentent un profil de risque/rendement plus intéressant que les entreprises opérant en aval de la chaîne d’approvisionnement, mais cela signifie également qu’elles sont plus endettées, ce qui les rend plus vulnérables lorsque les cours baissent.
De leur côté, les raffineurs gagnent de l’argent sur la différence entre le coût du pétrole brut et le prix de vente des produits finis comme le carburant d’avion, le diesel ou l’essence sans plomb.
Cette activité est généralement moins coûteuse en capital, ce qui signifie que les raffineurs sont moins vulnérables aux baisses de cours. Par ailleurs, dans la mesure où le pétrole brut est le premier poste de coût pour les raffineurs, la baisse des cours du brut est généralement une bonne chose. Cela étant, les raffineurs peuvent également être pris à la gorge lorsque la demande en produits finis recule et que les prix augmentent.
Pour leur part, les entreprises pétrolières intégrées représentent généralement un investissement diversifié. Dans la mesure où elles maîtrisent la totalité de la chaîne de valeur, leurs opérations de raffinage permettent de compenser les pertes de production lorsque les cours du pétrole baissent. Lorsque les cours rebondissent, l’exploitation des puits de pétrole comble le manque à gagner.
Pour cette raison, je pense que les producteurs intégrés représentent la meilleure opportunité en ce qu’elles permettent de mieux supporter les difficultés actuelles et de profiter d’un éventuel rebond des cours du pétrole dans les prochains mois.
Collecter les dividendes des entreprises pétrolières intégrées
Toutes les entreprises pétrolières intégrées opérant en amont et en aval ont pâti fortement de l’effondrement des cours du pétrole en mars. Combinés, le choc sur l’offre provoqué par l’Arabie Saoudite et le choc anticipé du coronavirus sur la demande ont eu un impact trop violent que le marché n’a pas pu absorber.
Cela a créé de formidables opportunités d’achat dans le secteur pétrolier, particulièrement prisées pour les dividendes qui y sont associés par les investisseurs en quête de revenus.