C’est un jour qui fera date, pour les investisseurs !
Début mars, le prix du baril de pétrole WTI [NDLR : West Texas Intermediate, pétrole brut de référence aux États-Unis en termes de qualité et de détermination des cours] a franchi la barre des 100 $ et atteint son niveau le plus élevé depuis 2014.
Maintenant que le pétrole s’est emballé, les chroniqueurs des médias financiers se livrent au concours de la prévision la plus spectaculaire concernant l’évolution des cours.
Même si cela peut paraître un peu contre-intuitif, toute cette attention qui se porte sur le marché pétrolier est un signe baissier, en fait, et cela commence à me rendre un peu nerveux.
Alors aujourd’hui, j’aimerais que l’on observe comment fonctionnent les marchés, en général. Et j’expliquerai pourquoi il est peut-être extrêmement avisé d’encaisser des gains, aujourd’hui.
Lire aussi : C’est le début d’une nouvelle ère énergétique
Les sages paroles de Rothschild sont toujours valables
Les plus fidèles d’entre vous ont peut-être remarqué je citais souvent Nathan Rothschild.
« Il faut acheter au son du canon et vendre au son du clairon. »
Cette simple phrase peut vous rapporter des millions, sur le marché, si vous l’appliquez correctement.
Si vous achetez lorsque tous les autres ont peur et que vous vendez lorsque les autres traders deviennent avides, vous serez sans cesse en mesure de réaliser des profits.
Et même si les canons retentissent dans certains secteurs du marché, le secteur pétrolier est l’un des segments où les investisseurs commencent à se montrer avides.
Regardez ce graphique des contrats à terme (« futures ») sur le pétrole :
Après avoir dégringolé à un plus-bas au début de la crise du coronavirus, le pétrole brut a régulièrement évolué à la hausse et a franchi, début mars, la barre psychologique de 100 $ le baril.
C’est exaltant, surtout si vous avez investi dans des valeurs énergétiques telles que celles dont nous parlons depuis plusieurs mois, désormais.
En raison d’un déficit de production, les réserves en pétrole, en gaz naturel et en carburants tels que l’essence sont faibles.
Par conséquent, quand la possibilité d’un bouleversement majeur tel qu’un embargo sur le pétrole et le gaz russes a commencé à être évoquée, il était naturel que le cours du pétrole bondisse.
Il est difficile de croiser quelqu’un qui soit baissier sur le pétrole, en ce moment. Et c’est ce qui m’inquiète…
Quand tout le monde devient avide, c’est là que la sonnette d’alarme doit retentir, dans votre tête, et que vous devez songer à encaisser vos gains.
Je ne suis pas le seul à le dire ! Nathan Rothschild a fait fortune en appliquant exactement cette stratégie.
Lire aussi : Mes trois meilleurs conseils pour savoir quand vendre vos actions
Même une approche équilibrée exige de vendre un peu
Il y a un autre facteur important à considérer, pour vos valeurs énergétiques qui génèrent des profits : l’équilibre de votre portefeuille.
L’an dernier, à la même époque, les portefeuilles de la plupart des investisseurs débordaient de valeurs technologiques qui s’étaient appréciées. Et ces mêmes investisseurs n’avaient presque rien investi dans les valeurs énergétiques.
A posteriori, s’ils avaient encaissé une partie des gains réalisés dans les valeurs technologiques et utilisé une partie de ces fonds pour acheter des valeurs énergétiques, les gains générés par les valeurs pétrolières et gazières auraient permis de compenser le repli du compartiment technologique.
C’est tout l’intérêt d’appliquer une approche diversifiée et équilibrée !
Si l’on observe les valeurs énergétiques, aujourd’hui, je ne peux vous dire si elles ont véritablement atteint un plus-haut. En fait, les prix du pétrole pourraient poursuivre leur hausse pendant des mois !
Mais je peux vous dire qu’après une telle envolée des valeurs énergétiques et une telle chute dans d’autres secteurs du marché, il est probable que certains investisseurs aient des positions un peu déséquilibrées, à l’heure actuelle.
Si vous avez acheté tout un compartiment de valeurs énergétiques lorsque nous avons commencé à parler de ces entreprises, ces positions représentent une part importante de votre portefeuille, désormais.
Par conséquent, face à une période comme que celle-ci – où les valeurs énergétiques s’envolent vers de nouveaux plus-hauts historiques et l’avenir semble radieux pour le pétrole et le gaz – il est conseillé d’encaisser au moins une partie de vos gains et de faire travailler cet argent ailleurs : peut-être même en l’investissant dans les valeurs immobilières dont nous avons parlé vendredi dernier !
C’est ainsi que les brillants investisseurs continuent de réaliser des gains année après année, grâce à un portefeuille diversifié, en dénichant des opportunités clés qui sont bradées, et en ne prenant jamais la moindre décision sous l’emprise de l’émotion.
2 commentaires
Merci de ce conseil plein de bon sens, je vais le suivre et alléger un peu mes positions sur 1 valeur française bien connue.
Après avoir réglé la facture de 30% à l’administration fiscale, ce qui fera 30% de moins à investir et à récupérer sur la hausse éventuelle du prochain investissement, ce qui n’est pas gagné