Nous sommes aujourd’hui le 5 juillet. Et nous entrons donc dans le second semestre 2021.
Si vous avez investi dans des valeurs boursières américaines au premier semestre, il y a fort à parier que vous avez gagné pas mal d’argent.
Tous les grands indices actions ont enregistré des hausses à deux chiffres sur les six premiers mois de l’année.
Et statistiquement, lorsque les marchés commencent l’année sur les chapeaux de roue, la tendance se poursuit au second semestre.
Je suis très optimiste concernant nos investissements sur cette année !
La levée des restrictions liées au coronavirus et la réouverture de l’économie ont engendré une phase d’expansion économique.
Durant cette phase, quelques secteurs stratégiques connaîtront une forte croissance (comme les infrastructures ou les valeurs financières), ce qui nous permettra de réaliser de formidables plus-values.
Aujourd’hui, je souhaite vous parler de trois tendances à surveiller au second semestre.
Ces tendances nous permettront de faire fructifier votre épargne et d’accroître votre capital.
Regardons de plus près les meilleures opportunités d’investissement pour le second semestre 2021 !
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Préparez-vous à une forte augmentation des créations d’emplois
Au cours de ce second semestre 2021, nous assisterons à n’en pas douter à une forte augmentation du nombre de créations d’emplois.
Cette augmentation sera en partie due à la réduction des allocations chômage qui avaient été accordées pour aider les salariés qui ne pouvaient pas travailler à cause de la crise sanitaire.
Maintenant que les vaccins sont disponibles à grande échelle et que le risque de contamination au coronavirus a diminué, les gens peuvent retourner travailler en toute sécurité.
Or, en l’absence de prolongation des allocations chômage, les entreprises vont enfin pouvoir recruter les employés dont elles ont besoin et reprendre leurs activités.
La bonne nouvelle pour les employés est qu’en raison de la pénurie de travailleurs, les entreprises leur proposent des salaires plus élevés.
Les employeurs proposent même souvent des bonus pour inciter les salariés à commencer le plus tôt possible.
Vendredi, le ministère du Travail a annoncé que 850 000 emplois avaient été créés en juin.
C’est un chiffre solide, supérieur à celui du mois de mai et du consensus, mais le véritable bond devrait se produire en juillet.
Je table sur plus d’un million d’emplois créés en juillet.
Les nouveaux travailleurs jouissant de bonus et de meilleurs salaires, les dépenses des ménages américains devraient augmenter dans la foulée.
Les recrutements et les formations des nouveaux travailleurs permettront aux entreprises de vendre plus de produits et de services.
Nous devrions assister à une forte augmentation des dépenses dans de nombreux secteurs.
- Le secteur de l’hôtellerie et du divertissement devrait bientôt enregistrer un niveau d’activité supérieur à celui qui était le sien avant la pandémie car nombre de familles s’apprêtent à prendre des vacances pour rattraper le temps perdu.
- Les navires de croisière reprendront la mer depuis les ports américains au second semestre, ce qui entraînera une forte augmentation des bénéfices (et redonnera confiance aux investisseurs).
- Les ventes de véhicules augmenteront car certains salariés auront de nouveau besoin de se rendre au travail (certains salariés ne pourront pas opter pour le télétravail) et les constructeurs automobiles auront des stocks plus importants à mesure que les sites de production redémarreront à 100% de leurs capacités.
- Les commerces (que ce soient des grandes surfaces, comme Target et Walmart, ou des enseignes spécialisées comme Lululemon Athletica ou Ulta Beauty) profiteront également de la hausse des dépenses de consommation.
En tant qu’investisseurs, il nous faudra faire preuve de sélectivité au moment de choisir les titres susceptibles de profiter du rebond des dépenses de consommation.
Les entreprises opérant dans ces secteurs profiteront certainement d’une conjoncture macroéconomique porteuse. Les nombreuses créations d’emplois doperont les dépenses des consommateurs et les bénéfices des entreprises qui profiteront de ces dépenses.
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Place aux dépenses d’infrastructures
Les responsables politiques de Washington sont encore en train de débattre sur ce qu’il conviendrait d’inclure dans le plan d’infrastructures et sur les modalités de financement des dépenses d’infrastructures.
Mais les discussions avancent et devraient aboutir à une enveloppe de 599 milliards de dollars qui servira à financer des projets répondant à une définition au sens large de la notion de dépense d’infrastructures.
Les dépenses pourront être financées en puisant dans les enveloppes d’autres projets qui n’ont pas été utilisées (en renforçant les contrôles fiscaux pour s’assurer que chaque Américain s’acquitte des impôts dont il est redevable) et en vendant certains actifs comme une partie de la Réserve stratégique de pétrole.
Ces dépenses pourraient permettre aux entreprises liées aux projets d’infrastructures de réaliser des bénéfices considérables. Penchons-nous sur les trois domaines qui devraient profiter du plan d’infrastructure.
- Routes et ponts: les entreprises qui vendent ou louent des machines de construction lourde pourraient connaître une forte hausse de leur activité.
Je surveille également de près les fabricants de matériaux comme Vulcan Materials (VMC) et Eagle Materials (EXP). Ces entreprises vendront du béton, des substrats rocheux, du minerai de fer et plein d’autres matières premières servant à réaliser des projets importants.
Enfin, des sociétés de gestion de projet seront mandatées pour gérer des tâches complexes. Je vous invite à surveiller les valeurs de ce secteur en cas d’adoption du projet.
- Réseau électrique: les initiatives visant à améliorer le réseau national d’électricité bénéficieront aux entreprises historiques et aux nouveaux acteurs spécialisés dans les énergies propres.
Les fournisseurs d’électricité traditionnels et les producteurs de cuivre profiteront mécaniquement de la hausse des investissements dans les lignes électriques et les centrales électriques. Les grands conglomérats industriels comme General Electric (GE) devraient également prospérer dans cet environnement.
Le gouvernement Biden faisant tout son possible pour promouvoir les énergies renouvelables et propres, il sera possible d’investir à profit dans des entreprises qui contribuent à l’innovation technologique dans le domaine de l’énergie propre.
Il pourra s’agir d’entreprises produisant de l’énergie solaire, éolienne ou hydraulique, ou d’entreprises innovantes créant des solutions de stockage d’énergie permettant de fournir de l’électricité lorsqu’il est impossible de produire de l’énergie propre.
- Haut débit: à l’heure où les États-Unis déploient le haut débit dans les zones jusqu’alors mal desservies, je surveille de près plusieurs entreprises qui devraient profiter directement de ces dépenses d’infrastructures.
Ce sera bien entendu le cas d’entreprises comme Corning Inc. (GLOW), qui fabrique des câbles optiques.
Ce sera également le cas des fabricants de semi-conducteurs et des entreprises fabriquant des serveurs informatiques et proposant des fermes de données, qui bénéficieront toutes de l’essor et de l’adoption massive de l’Internet haut débit.
En bref, le nouveau plan d’infrastructures créera des opportunités dans ces trois domaines (transports routiers, production électrique et Internet haut débit) et dans de nombreux secteurs.
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Attention aux taux d’intérêt !
La troisième chose dont je souhaite parler à l’entame de ce second semestre 2021 implique des opportunités et des risques.
Le redressement de l’économie devra impérativement s’accompagner d’une remontée des taux d’intérêt.
Les experts sont divisés sur le calendrier et sur l’ampleur de la hausse des taux qui nous attend. Mais il serait naïf de penser que les taux resteront à des taux historiquement bas pour toujours.
Une hausse des taux d’intérêt peut être une bénédiction et une malédiction pour les investisseurs.
Mon travail consiste à m’assurer que vous profiterez des opportunités qu’offrira la remontée des taux d’intérêt, tout en évitant les écueils y afférents.
Du côté des bonnes nouvelles, la hausse des taux d’intérêt contribuera mécaniquement à doper les cours des valeurs bancaires et des valeurs financières. En effet, lorsque les taux d’intérêt augmentent, les banques prélèvent des taux d’intérêt plus élevés sur les prêts qu’elles consentent.
Par ailleurs, le redémarrage de l’économie rend les entreprises plus enclines à emprunter de l’argent pour investir dans des opportunités de croissance. Or, dans une conjoncture particulièrement favorable, les taux de défaut devraient rester relativement faibles.
Par conséquent, quand bien même les valeurs bancaires ont corrigé un peu depuis le point atteint récemment, je suis convaincu qu’il s’agit d’un secteur qui vous permettra de faire fructifier votre épargne au second semestre.
En revanche, la hausse des taux d’intérêt peut se révéler dangereuse si vous investissez à l’excès dans une poignée de segments de marché.
Premièrement, surveillez de près les valeurs de croissance que vous détenez en portefeuille : les entreprises qui ne dégagent pas de bénéfices ont tendance à dévisser en Bourse lorsque les taux d’intérêt augmentent.
Cela tient en partie au fait que les investisseurs considèrent les bénéfices futurs comme nettement moins attractifs lorsque les taux d’intérêt augmentent.
De plus, les valeurs de croissance doivent souvent emprunter des capitaux pour investir dans de nouveaux projets. Or, emprunter de l’argent lorsque les taux augmentent augmente la charge d’intérêt.
Si vous détenez des actions d’entreprises qui ne dégagent pas encore de bénéfices, tenez-vous prêt à vendre une partie (voire la totalité) de vos actions si vous voyez qu’elles commencent à corriger en Bourse.
Le deuxième facteur de risque, très dangereux, concerne les obligations à long terme.
Malheureusement, la plupart des retraités ont reçu comme recommandation d’acheter des obligations d’État à long terme, voire des créances immobilières titrisées à long terme ou des obligations d’entreprise.
L’argument avancé est que ces obligations sont vouées à produire les intérêts et les remboursements de principal tel que cela est stipulé dans le contrat sous-jacent.
Si cela est techniquement vrai, la hausse des taux d’intérêt pourrait fortement grever la valeur de ces instruments.
Or, les intérêts perçus et le capital remboursé pourraient ne pas suffire à compenser l’inflation et vous pourriez perdre énormément d’argent au final.
Je vous parlerai plus en détail de ce risque dans mon prochain article.
Pour l’instant, sachez simplement que la perspective d’une hausse des taux d’intérêt pourrait se révéler très problématique dès maintenant si vous détenez des obligations à long terme en portefeuille.
Mais mis à part le risque lié à la hausse des taux d’intérêt, les perspectives pour le second semestre sont très réjouissantes. En tant qu’investisseur, comme vous, j’ai hâte de voir combien nous pourrons gagner grâce à nos investissements.
À l’entame du second semestre, je vous invite à vérifier que vous êtes positionné pour profiter de ces segments de marché particulièrement porteurs afin d’accroître votre capital le plus rapidement possible et en toute sécurité.