L’année 2021 a commencé il y a un mois seulement et c’est déjà une année riche en événements pour General Motors (GM).
Début janvier, General Motors a fait des annonces fracassantes lors du Consumer Electronics Show 2021.
La directrice générale du groupe, Mary Barra, a annoncé le lancement de nouveaux produits s’articulant autour d’une nouvelle batterie nommée « Ultium Drive » pleinement tournée vers l’avenir des véhicules électriques.
L’entreprise a même dévoilé la eVTOL, une voiture volante. Cela représente un énorme bond en avant pour le groupe, qui a souvent été perçu comme coincé dans le passé.
Puis, quelques semaines plus tard seulement, General Motors annonçait un partenariat majeur avec Microsoft (MSFT) visant à développer une Chevrolet Bolt autonome.
General Motors avait déjà vu le cours de son titre gagner 20% et atteindre un nouveau sommet historique après l’intervention de sa directrice générale, ce qui lui avait enfin permis de sortir de la spirale baissière dans laquelle le groupe s’était enfoncé ces dix dernières années.
L’annonce du partenariat avec Microsoft a, quant à elle, provoqué une véritable hystérie sur les marchés, propulsant l’action du groupe vers un nouveau sommet.
Alors que les marchés se réjouissaient et que les gros bonnets célébraient leurs plus-values, j’ai analysé l’univers des voitures 100% électriques et des voitures autonomes dans son ensemble et me suis demandé deux choses :
- À quoi ressemblerait un futur dépendant de ces technologies ?
- Et surtout, comment trouver l’énergie nécessaire pour alimenter tous ces véhicules ?
Un futur où règnent les véhicules électriques
Pour avoir une idée de ce à quoi ressemblerait un futur dépendant des véhicules électriques, j’ai appelé un de mes contacts à Oslo, en Norvège.
Connue pour ses vastes réserves de pétrole et ses fjords profonds, la Norvège a quasiment adopté et intégré les véhicules électriques dans sa société, même dans les plus petites villes.
Au gré de notre conversation, j’ai appris que l’adoption des véhicules électriques avait été impulsée par les dirigeants politiques : le gouvernement norvégien a interdit la production et la vente de voiture à essence ; à partir de 2025, il ne sera plus possible d’acheter un véhicule essence ou diesel neuf.
Les infrastructures reflètent cette directive. Dans presque toutes les villes, même les plus petites, 33% des parkings publics sont équipés de bornes de chargement gratuites.
J’ai également appris que les Norvégiens utilisent beaucoup le vélo. La plupart d’entre eux ont des vélos électriques qu’ils utilisent pour se rendre au travail. Les bureaux et parkings des entreprises sont équipés de bornes de chargement pour vélos électriques.
La femme de mon interlocuteur en possède un et, par souci de commodité, il est possible d’enlever la batterie et de la charger en intérieur.
Les vélos électriques ont également la cote auprès des adolescents : il faut avoir 18 ans pour pouvoir conduire une voiture, alors qu’il est possible de monter un vélo électrique dès 14 ans.
Posséder un véhicule électrique en Norvège confère de nombreux avantages :
- les véhicules électriques ne paient pas les péages d’autoroute ;
- les billets de ferry sont à moitié prix ;
- les taxes sont plus faibles ;
- et dans la plupart des endroits, on peut recharger sa batterie gratuitement.
Si on veut que les ventes de véhicules électriques décollent vraiment, la tâche la plus importante des États-Unis sera de développer des infrastructures pour véhicules électriques.
Où trouver l’énergie pour alimenter les véhicules électriques ?
Pour commencer, il faudra installer des bornes de chargement dans les stations essence, les centres commerciaux, sur les parkings des supermarchés et dans les parkings publics (dans la rue ou en garage).
Or ces bornes de chargement engendreront une consommation électrique sans précédent.
Si l’on ajoute les infrastructures nécessaires pour assurer la communication avec les voitures autonomes, on se dirige tout droit vers une consommation d’énergie sans précédent, notamment dans les zones les plus peuplées.
Comment allons-nous donc trouver l’énergie nécessaire pour alimenter tous ces véhicules ?
Un simple coup d’œil au graphique ci-dessous nous donne la réponse.
Ce graphique révèle deux choses intéressantes.
La première chose qui me saute aux yeux est la baisse de la demande et de la consommation de charbon sur les dix dernières années.
Pour la première fois depuis plus de 100 ans, la production d’énergie renouvelable a dépassé la production de charbon en mai 2019.
Ce phénomène tient à deux facteurs essentiels :
- Les centrales au charbon doivent désormais opérer à moindre puissance en raison du durcissement de la réglementation relative aux émissions de gaz à effet de serre.
- Et le charbon est devenu moins rentable pour la production d’électricité, ce qui explique la progression du gaz naturel et des autres sources d’énergie.
En bref, le charbon s’apprête à disparaître, tandis que les autres sources d’énergie sont en plein boom.
On constate toutefois une exception persistante : l’énergie nucléaire.
Il y a très clairement une stigmatisation de l’énergie nucléaire. Il suffit de mentionner Tchernobyl, Three Mile Island ou la catastrophe de Fukushima et on a assez de matière pour faire croire aux gens que l’énergie nucléaire est extrêmement dangereuse.
Dans l’histoire des États-Unis, il n’y a qu’une seule catastrophe et celle-ci s’est produite il y a plus de 40 ans.
Depuis, la technologie s’est considérablement améliorée.
De plus, les centrales nucléaires produisent nettement plus d’électricité que les autres centrales, comme le montre le graphique ci-dessous.
D’après la U.S. Energy Information Administration, sur les dix centrales produisant le plus d’électricité aux États-Unis, neuf sont des centrales nucléaires. Il y dix ans, on comptait encore quatre centrales au charbon dans ce top 10.
En outre, le gouvernement de Donald Trump a mené une politique pro-énergie nucléaire visant à augmenter le nombre de centrales. En mai dernier, le ministère de l’Énergie a publié un plan de redressement du secteur nucléaire américain et nombreux sont les candidats à avoir exprimé leur intérêt.
L’objectif était de transformer le secteur nucléaire, réputé mal en point et inefficace, en un secteur sûr et compétitif à l’échelle mondiale.
Le gouvernement de Joe Biden soutient également cette initiative, ce qui est une bonne nouvelle pour le secteur.
Une opportunité formidable
Dans la mesure où nous aurons besoin d’une quantité astronomique d’énergie, et puisque l’énergie nucléaire est le moyen le plus efficace de pourvoir à ce besoin, je pense qu’investir dans l’énergie nucléaire est la meilleure façon d’être à l’avant-garde de cette tendance.
Le fonds indiciel coté Global X Uranium ETF (URA) permet aux investisseurs d’accéder à toutes les facettes de l’énergie nucléaire. Cet ETF comprend des entreprises intervenant à toutes les étapes de la chaîne de production, de l’extraction d’uranium à la fabrication des installations nécessaires pour faire fonctionner les centrales nucléaires.
Être exposé à un éventail d’entreprises aussi large permet aux investisseurs de profiter de tous les pans du secteur, sans risquer de perdre toutes leurs plumes à cause d’une seule entreprise.
Je suis convaincu que les véhicules électriques et les véhicules autonomes sont promis à de beaux jours et que cette tendance ne fera qu’accélérer. Dès lors, il nous faudra énormément d’énergie pour alimenter ce besoin et l’énergie nucléaire permettra de pourvoir à ce besoin.