Ne laissez pas les bureaucrates, les pitres et les cambrioleurs voler votre richesse
Il est important de savoir comment vous protéger des prédateurs financiers. Mon père riche disait toujours que ce n’est pas la quantité d’argent que vous gagnez qui compte, mais la quantité d’argent que vous gardez.
Lire aussi : Pourquoi les riches contrôlent 90% de la richesse mondiale ?
Comme la plupart d’entre nous le savent, le monde est rempli de personnes et d’organisations qui attendent la moindre occasion pour se servir dans votre argent. Beaucoup d’entre elles sont très intelligentes et très puissantes. Si elles sont plus intelligentes ou ont plus de pouvoir que vous, elles obtiendront votre argent.
(Au premier rang de ces organisations criminelles qui en ont après votre argent : la Réserve fédérale… Comment cherche-t-elle à contrôler notre argent ? Je vous donne rendez-vous dans le prochain mensuel des Investissements d’Altucher pour connaître la réponse… Une analyse à ne pas manquer !)
Lapins, oiseaux et insectes
Les leçons que nous a apprises mon père riche, à son fils et à moi, au sujet de l’importance de protéger son argent des prédateurs financiers, ont commencé très tôt… Avant même que nous n’ayons de l’argent. Quand nous étions jeunes, mon père riche utilisait l’exemple très simple d’un agriculteur pour illustrer son point de vue.
Il disait : « Un agriculteur doit protéger ses cultures des lapins, des oiseaux et des insectes. Pour l’agriculteur, les lapins, les oiseaux et les insectes sont des voleurs. »
L’idée que les lapins sont en réalité des voleurs m’a servi de leçon, lorsque j’étais un jeune garçon. Pour moi, les lapins étaient aussi mignons que des peluches. Ils étaient inoffensifs. Il en allait de même pour les oiseaux. D’ailleurs, j’avais même une perruche à la maison et qualifier un oiseau de « voleur » était, pour moi, un concept difficile.
Pour les insectes, en revanche, je comprenais. Je comprenais pourquoi on pouvait les qualifier de voleurs. J’avais un jardin à la maison, et j’ai perdu beaucoup de mes légumes à cause des insectes.
Les apparences sont trompeuses…
Mon père riche n’essayait pas de nous effrayer. Il voulait simplement que son fils et moi soyons conscients de la réalité du monde qui nous entoure et que nous apprenions à nous protéger. S’il prenait l’exemple de créatures aussi mignonnes que des lapins et des oiseaux, c’était dans le but de nous faire comprendre que parmi les plus grands voleurs de richesse, il n’y a pas que des bandits, des criminels ou des hors-la-loi.
Il utilisait l’exemple des lapins et des oiseaux parce qu’il voulait que nous nous souvenions que certains des plus grands prédateurs financiers sont des personnes et des organisations que nous aimons, auxquelles nous faisons confiance ou que nous respectons ; des personnes ou des organisations que nous pensons être de notre côté et censées assurer nos arrières. Mon père riche disait :
Si tant de gens nous soutiennent, c’est parce que, dans cette position, il est plus facile de nous vider nos poches. Une des raisons pour lesquelles tant de gens ont des problèmes financiers est qu’il y a trop de mains dans leurs poches.
Poursuivant avec l’idée des lapins, des oiseaux et des insectes pour désigner les prédateurs qui guettent les agriculteurs, mon père riche a dressé une liste de prédateurs financiers du monde réel : bureaucrates, banquiers, courtiers, pitres et cambrioleurs.
Dans le cadre de cet article, nous allons nous concentrer sur les solutions permettant de se protéger face aux deux plus grands pilleurs de richesse : les impôts (bureaucrates) et les poursuites judiciaires (pitres et cambrioleurs). Pour cela, je vais partager avec vous ce que m’a appris mon conseiller, Garrett Sutton, au fil des années.
Les premiers prédateurs financiers : les bureaucrates
Comme vous le savez peut-être (ou pas), les impôts sont la principale dépense d’un individu moyen. Le travail du service des impôts consiste à récupérer votre argent et à le remettre à un fonctionnaire qui le dépense.
Il est important de savoir qu’en tant que salarié, vous ne pouvez rien faire pour éviter les impôts. C’est un problème très réel, car, en ce moment même, le gouvernement injecte de l’argent dans l’économie pour compenser les dommages économiques causés par la crise du COVID-19. Comment pensez-vous que le gouvernement va payer ? Avec vos impôts.
Si les salariés ne peuvent pas éviter le marteau fiscal qui va s’abattre sur eux, les investisseurs et les entrepreneurs, eux, le peuvent. La solution au problème fiscal consiste à investir dans l’immobilier ou à créer une entreprise. Ces deux solutions peuvent être mises en oeuvre tout en conservant votre emploi.
Afin de pouvoir se servir des investissements et de la possession d’une entreprise comme protection contre les impôts, il faut franchir certaines étapes. La principale étape consiste à créer une entité juridique. Mon conseiller personnel, Garrett Sutton, est maître en la matière.
Il existe six formes juridiques principales reconnues par le gouvernement américain :
- Limited Liability Company (LLC, proche de la SARL) ;
- Limited Partnership (LP, proche de la société en commandite) ;
- C-Corp (proche de la société anonyme ou SA, sans obligation d’être résident des États-Unis) ;
- S-Corp (proche de la SA, avec obligation d’être résident des États-Unis) ;
- Sole Proprietorship (proche de l’entreprise individuelle) ;
- General Partnership (proche de la société en nom collectif).
***
Note de Garrett Sutton, conseiller juridique de Rich Dad
N’ayez jamais recours à des sociétés placées sous les régimes juridiques de Sole Partnership ou General Partnership. Le gouvernement les considère comme trop petites pour avoir de l’importance et ne leur accorde aucun avantage fiscal. Soyez également très prudent quant à l’État où vous créez votre entreprise. Vous n’êtes pas obligé de vivre dans l’État où vous vous installez et certains États vous protègent beaucoup mieux que d’autres.
N’oubliez pas que les lois fiscales sont conçues pour vous aider à devenir plus riche, mais pour y arriver, vous devez faire ce que le gouvernement vous demande. Lorsque vous le faites, vous gagnez plus d’argent et vous payez moins d’impôts. Pourquoi ? Vous exercez des activités que le gouvernement considère comme importantes pour l’économie. Ainsi, la création d’une entreprise ou d’une entité d’investissement vous permet de bénéficier de nombreux avantages fiscaux.
En faisant passer vos dépenses par votre entreprise, vous pouvez les amortir. Une fois que vous possédez une entreprise dûment enregistrée, presque toutes les dépenses peuvent être déduites dans les bonnes circonstances. Cela peut inclure, entre autres, la nourriture, les divertissements et les voyages, voire même votre maison.
Aux États-Unis, la législation fiscale exige que chaque déduction d’entreprise remplisse trois conditions. La dépense doit :
- avoir un but professionnel ;
- être ordinaire ;
- être nécessaire.
Ces trois règles ne sont pas difficiles à respecter. Il suffit de changer la façon dont vous voyez votre entreprise. Votre objectif est de faire passer le plus grand nombre possible de vos dépenses en tant que frais pour votre entreprise, le tout légalement.
Faites attention à ne pas laisser l’avidité détruire votre stratégie. Par exemple, lorsque vous partez en vacances, vous pouvez en amortir une grande partie en faisant des affaires pendant votre séjour. Si vous pouvez organiser une réunion légitime sur votre lieu de vacances, déduire vos frais de déplacement est une excellente idée, mais si vous partez en vacances et que vous mentez en disant que c’est pour affaires, vous ouvrez la porte à de gros problèmes avec le Fisc.
***
Dans mon livre Père riche, père pauvre, j’ai brièvement expliqué comment les riches utilisent les sociétés pour se protéger fiscalement. En faisant passer le flux de revenus des actifs par leur propre société, une grande partie des revenus que le gouvernement leur retire normalement par le biais des impôts peut être mise à l’abri.
La dure réalité est que, pour les employés, la logique est la suivante :
GAGNER >> ÊTRE IMPOSÉ >> DÉPENSER
En tant que salarié, vos revenus sont imposés et prélevés à la source avant même que vous ne receviez votre chèque de paie. Ainsi, si un employé gagne 30 000 $ par an, après imposition du gouvernement, il ne lui reste plus que 15 000 $ au moment où il touche son salaire. Avec ces 15 000 $, vous devez alors payer votre hypothèque et toutes vos autres dépenses quotidiennes.
Si vous faites d’abord passer votre flux de revenus par une société, voici à quoi ressemblera le schéma :
GAGNER >> DÉPENSER >> ÊTRE IMPOSÉ
En faisant passer le flux de revenus des 30 000 $ par une société, vous pouvez dépenser une grande partie des gains avant que le gouvernement ne mette la main dessus. Si vous êtes propriétaire de la société, c’est vous qui fixez les règles, pour autant qu’elles soient conformes au Code des impôts.
Par exemple, si vous êtes chef d’entreprise, vous fixez les règles. Vous pouvez inscrire dans les statuts de votre société que la garde d’enfants est incluse dans les avantages de votre contrat de travail. L’entreprise peut payer 400 $ par mois pour la garde d’enfants, déduits des revenus avant impôts. Si vous la payez une fois vos revenus imposés, vous devrez en réalité gagner près de 800 $ pour payer cette même garde d’enfants.
La liste de ce qu’un chef d’entreprise peut déduire (ce qui n’est pas le cas d’un employé) est longue et les exigences sont spécifiques. Certains frais de voyage peuvent être amortis avec les revenus avant impôts, à condition que vous puissiez prouver que vous avez effectué des tâches liées à l’entreprise pendant le voyage, comme une réunion du conseil d’administration par exemple. Veillez simplement à respecter les règles. Dans de nombreux cas, même les régimes de retraite sont différents pour les propriétaires et les employés.
Ceci étant dit, je tiens à souligner que vous devez suivre les règles requises afin de rendre ces dépenses déductibles. Je suis convaincu qu’il faut profiter des déductions légales autorisées par le Code des impôts, mais je ne recommande en aucun cas d’enfreindre la loi.
Pour plus d’informations sur ce qu’il est possible de déduire en frais d’entreprise, je vous invite à contacter les autorités compétentes du pays dans lequel vous résidez.
Les deuxièmes et troisièmes prédateurs financiers : les pitres et les cambrioleurs
Il existe de nombreux moyens de protéger votre patrimoine, tels qu’une alarme pour la maison, une assurance ou un chien de garde.
Pour protéger votre investissement ou votre entreprise, je vous recommande d’avoir recours à une société comme les quatre formes juridiques citées précédemment.
Se protéger par le biais d’une société ?
Dans une LLC, comme dans une société, les propriétaires ne sont pas personnellement responsables des dettes de l’entreprise ou des réclamations juridiques faites à l’encontre de la société. À notre époque, où les litiges peuvent réduire les économies de toute une vie à néant de manière inattendue, la protection de la responsabilité limitée est d’une importance capitale.
Il existe deux types d’attaques juridiques que j’appelle les cambriolages et les pitreries.
La première est une attaque venant de l’intérieur. Par exemple, si un locataire ou un client se blesse sur votre propriété. Ils poursuivront l’entreprise ou la propriété – et non vous, le propriétaire. Si vous gérez correctement votre entreprise, vous n’aurez pas grand-chose à la banque que l’on pourrait vous voler.
Il existe aussi un type d’attaque venant de l’extérieur. Un accident de voiture, par exemple. Dans ce cas, quelqu’un d’extérieur à votre entité d’investissement ou à votre entreprise vous poursuit en justice. Mais, si elle est gérée correctement, votre société peut également vous protéger contre cela. Par exemple, votre entreprise est probablement désignée comme propriétaire de la voiture que vous conduisez. Alors, c’est l’entreprise qui sera poursuivie, pas vous.
Ces attaques internes et externes sont très dangereuses et ne doivent pas être prises à la légère. Nombre de ces poursuites sont exagérées ou fausses et sont intentées dans le seul but d’extorquer de l’argent. Vous serez reconnaissant d’avoir votre société lorsque cela se produira.
Pendant des siècles, les riches ont utilisé des entités juridiques telles que les sociétés. Pour une meilleure explication de la façon dont les entités juridiques sont utilisées pour protéger la richesse des personnes riches, mon conseiller juridique, Garrett Sutton, va là encore prendre la relève.
***
Explications de Garrett Sutton
Il n’est pas nécessaire d’entrer dans des détails juridiques pour savoir qu’investir et posséder une entreprise comporte des risques. Dès lors qu’un investissement comporte un risque illimité – autrement dit, la possibilité que vous perdiez absolument tout ce que vous possédez d’un seul coup –, moins de gens sont attirés par ledit investissement. Mais lorsqu’il est possible de couvrir ses paris et protéger certains de ses actifs, plus de gens décident de mettre leur argent à profit.
Tout a commencé avec les chartes d’entreprise accordées par la couronne anglaise dans les années 1500. Les personnes riches et ayant des relations influentes étaient en mesure de prendre des risques que d’autres ne pouvaient pas prendre, et l’économie anglaise a ainsi prospéré. Avec le temps, les gouvernements ont compris que les entités à responsabilité limitée devaient offrir la même chance d’être protégé. Le fait que les recettes fiscales aient fortement augmenté avec un tel développement des droits a certainement aidé les gouvernements à prendre la bonne décision.
Aujourd’hui, des États tels que le Nevada, le Wyoming et le Delaware offrent des lois favorables à la protection contre les risques ainsi que des droits abordables, et génèrent d’énormes sommes d’argent pour leurs trésoreries. Et, grâce à l’une des victoires les plus profitables, ils permettent également aux investisseurs de couvrir légalement leurs paris par l’intermédiaire d’entités à responsabilité limitée constituées par l’État, permettant ainsi à l’économie de se développer et à davantage d’impôts d’être perçus. Il est possible d’expliquer beaucoup de choses en examinant les intérêts personnels.
Ironiquement, tout en offrant un choix d’entités valables, les gouvernements proposent également un ensemble d’entités non valables sans vous indiquer lesquelles utiliser. L’État paternaliste dont tant de gens se plaignent n’est certainement pas parvenu à sélectionner les bonnes entités. Le gouvernement ne l’enseigne pas et ne vous met pas en garde à ce sujet, et il vous laisse prendre la mauvaise décision.
Les entités non valables, et celles qui n’offrent aucune protection contre les réclamations et donc aucune minimisation des risques, sont les entreprises individuelles (Sole Proprietorship) et les sociétés en nom collectif (General Partnership). Ces formes juridiques ne vous permettront pas de vous lancer dans des affaires ou de protéger votre patrimoine. Les riches ont retenu cela il y a longtemps. Si votre conseiller préconise le recours à une entreprise individuelle ou à une société en nom collectif, faites comme les riches : passez au niveau supérieur. Trouvez un nouveau conseiller qui sait comment vous protéger.
Bien que chaque situation soit unique, je recommande généralement de recourir à une société à responsabilité limitée. La LLC (ou SARL) vous permet de gérer et de protéger les biens. En tant que bénéficiaire, la fiducie de protection d’actifs érige un mur encore plus grand, vous protégeant ainsi des créanciers.
Lors de la mise en place d’un plan de protection d’actifs pour les clients, on me pose parfois la question : le gouvernement ou le Fisc ne vont-ils pas s’en méfier ?
Ma réponse renvoie à l’histoire dont nous avons discuté au début. Les gouvernements encouragent la planification de la protection d’actifs. Ils autorisent les chartes, les lois et la fiscalité. Ils veulent que les riches et tous les autres investissent et prennent des risques. En retour, ils obtiennent des recettes fiscales importantes. Faites donc ce que le gouvernement veut : protéger vos actifs.
***
Comment vous protéger ?
Créer une société est simple. Il s’agit essentiellement de déposer un document qui crée une entité juridique indépendante ayant une vie propre. Elle dispose de son propre nom, de sa finalité commerciale et de son identité fiscale, enregistrés auprès de l’administration. En tant que telle, la société elle-même est responsable des activités de l’entreprise. Les propriétaires ou actionnaires sont ainsi protégés. Et, de cette façon, les propriétaires peuvent faire passer et déduire de nombreuses dépenses par la société.
Nous vivons dans une société litigieuse. Tout le monde veut une part d’action, de votre action. Les riches cachent une grande partie de leur richesse en utilisant des vecteurs tels que les sociétés et les fiducies pour protéger leurs actifs contre les créanciers. Lorsqu’une personne poursuit un individu riche en justice, elle se retrouve souvent face à plusieurs niveaux de protection juridique et découvre souvent que la personne riche ne possède, en réalité, rien. Elle contrôle tout, mais ne possède rien. Les personnes pauvres et la classe moyenne essaient de tout posséder et le perdent au profit du gouvernement ou de leurs concitoyens qui aiment poursuivre les riches en justice.
Si vous possédez des biens légitimes, je vous invite à vous renseigner dès que possible sur les avantages et la protection offerts par une société.
Si vous n’êtes pas propriétaire d’une entreprise ou si vous n’investissez pas et que vous êtes un employé, remédiez à cela dès maintenant. Sortez tout de suite, et créez une entreprise. Engagez un avocat pour qu’il effectue la demande de création d’entreprise à votre place. Commencez dès maintenant à faire des économies d’impôts et à protéger votre maison, votre voiture, vos investissements et bien plus encore.
Votre entreprise n’a pas besoin de rapporter de l’argent pour bénéficier de ces avantages. En réalité, une entreprise peut perdre de l’argent pendant de nombreuses années, ce qui en fait un excellent amortissement. Je dis cela pour vous motiver et pour vous encourager à ne pas attendre, mais ne créez pas une entreprise dans le but de tromper le gouvernement. Cela serait du vol. Prenez plutôt un moment, déterminez l’entreprise que vous souhaitez créer et lancez le processus. C’est facile et si vous le faites bien, les avantages fiscaux et les protections sont pratiquement immédiats.