J’ai mal au dos.
Quand je me réveille, je ne ressens aucune douleur. Je m’allonge sur le dos. Je me dis : « Je n’aurai pas mal aujourd’hui. »
Puis je me penche, j’essaie de me lever du lit et je ressens une douleur aiguë. Ça va faire mal. Et ça va faire mal toute la journée.
Je dois m’accroupir et me tortiller dans des positions bizarres pour mettre mes chaussettes. Je m’appuie contre l’évier pour ne pas avoir à supporter tout mon poids pendant que je me brosse les dents.
L’autre jour, je faisais un podcast avec William Shatner (87 ans) et le super-physicien Michio Kaku (72 ans) ; ils souriaient, étaient en bonne santé alors que moi je me suis présenté grimaçant et boiteux pour la photo finale tellement la douleur était intense.
C’est facile de dire « c’est la faute du stress ». Mais d’après mon expérience, je sais que le stress est la cause de tout ça. Quant à la source du stress, difficile à dire. Il se cache dans le corps et l’esprit.
Il existe de multiples moyens de le trouver et de le vaincre. Le stress tue.
J’interviewais Yuval Harari, probablement l’homme le plus intelligent à qui j’aie jamais parlé. Il a écrit le livre préféré de Bill Gates, Sapiens,, et bien d’autres succès.
J’admire son travail. Ce n’est pas de la fausse humilité. Après des années de travail, je suis vraiment très reconnaissant de pouvoir interviewer des personnes telles que lui.
Je donnerais tout ce que j’ai, tout ce que je possède pour être en mesure d’interviewer ce genre de personnes.
(Yuval Harari et moi)
Yuval m’a dit qu’il n’avait pas de téléphone.
« Comment passez-vous vos appels ?
« J’ai une ligne fixe. »
« Mais si vous et votre mari voulez vous parler pendant la journée ? »
« On se voit. »
« Qu’est-ce que ça veut dire… une ligne fixe ? C’est un peu comme un cadran rotatif. Si vous composez le ʺ0ʺ, vous devez faire tout le tour ? »
Il a ri. « Non. Je n’aime pas être distrait par le téléphone. Si je veux lire et écrire des livres, l’attention est une ressource très précieuse. »
« Je vois. Le téléphone n’est qu’une ʺapplicationʺ sur un téléphone. Tout au long de la journée, vous ne voulez pas que les autres applications vous déconcentrent. »
« Exactement », a-t-il répondu.
Je vais essayer. Je ne sais pas quand.
Mais Facebook, Twitter, les e-mails, les SMS, etc. ne m’apportent pas réellement de plaisir. En fait, ils sont surtout sources de stress.
Mais je suis accro. Je vérifie mes… trucs. Quels trucs ? Je ne le sais même pas avant d’avoir vérifié.
Combien de personnes m’aiment ? Combien de personnes aiment ce que j’ai dit ? Combien d’étrangers veulent me lire ? Est-ce que #Altucher est une tendance ? Cela n’a jamais été le cas, mais que se passerait-il si ça l’était ?
Puis-je me débarrasser de mon téléphone ?
Cela m’éviterait probablement une ou deux heures de stress par jour.
Yuval médite deux heures par jour.
J’imagine qu’il lit également des livres (il ne lit pas les actualités, une pratique que je suis également depuis 2010), puis il écrit.
Il écrit de grands livres super intelligents.
Il m’a dit : « Mon mari s’occupe du marketing. J’écris le livre, puis il me dit où aller et je m’y rends. »
J’aime bien ça.
Apparemment, il existe de nombreuses techniques permettant d’éviter le stress.
Mais je pense que je vais essayer celle-là. Je ne sais pas quand je vais m’y mettre. Mais je veux vivre longtemps et m’épanouir.
J’ai essayé de nombreuses techniques pour réduire mon stress. Toute la science là-dessus, c’est des conneries. Ce qui fonctionne pour vous pourrait ne pas fonctionner pour les autres.
Mais ces derniers temps, j’ai un peu craqué et la tendance n’est pas bonne.
Voilà ce que je vais essayer :
- Pas de téléphone.
- Pas de coup d’œil à l’actualité (bien que je ne le fasse jamais).
- Je ne suis pas prêt à méditer deux heures par jour. Je l’ai déjà fait quand j’étais plus jeune. Je ne sais pas si cela m’a aidé. Mais j’aime l’idée consistant à méditer pendant 60 secondes : a) Regarder les toits des bâtiments quand je me promène. C’est incroyable comme ils sont beaux. b) Imaginer que chaque personne que je rencontre, même un étranger, est ma fille et que je ressens un amour inconditionnel. c) Surveiller mes premières pensées lorsque je rencontre des gens. J’ai tendance à porter des jugements trop rapidement. d) Identifier le moment où je sens cette bonne vieille colère monter et m’arrêter. Du genre : « Pourquoi cette personne m’a traité comme X il y a cinq ans ? »
- Me concentrer sur les choses que j’aime au moins 80 % du temps.
- Lire.
- Écrire.
- Rencontrer des amis (ce qui inclut le podcasting ; pendant ces moments-là, mes invités sont mes amis, même si ce n’est pas réel).
- Rire. Me préparer pour mes stand-up (ce qui est stressant mais j’adore ça).
- Faire des affaires, mais seulement avec les gens auxquels je tiens. Et ne jamais transiger avec les valeurs ou l’éthique en affaires.
- Les relations. Ne traiter qu’avec des gens avec qui je partage plus de 90% de mes valeurs. (Les valeurs concernant les enfants, l’éthique, la liberté, la santé. Je me fiche de la plupart des autres choses auxquelles les gens tiennent.)
Et tout cela avec modération.
Peut-être que ce qui a causé mon stress, c’est trop de chaque chose et trop de distractions. Comme trop d’activités et trop de téléphone.
Ou trop de comédie et trop peu d’amitiés.
Ou trop de temps passé avec des gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs que vous.
Je ne sais pas.
Le stress est un animal difficile à apprivoiser. Le stress tue. Il provoque des inflammations au niveau du corps, le cancer, la maladie d’Alzheimer, le manque de sommeil, les accidents vasculaires cérébraux et bien d’autres choses.
Mon père a eu une attaque en plein milieu d’une dispute à propos d’argent et il en est mort.
J’ai dû aller travailler le lendemain de sa mort.
Voici la meilleure chose que j’ai apprise récemment :
Réveillez-vous chaque matin en pensant : « Et si… ? »
Attaquez chaque moment en vous posant des questions et envisagez chaque solution éventuelle avec crainte.
Regardez chaque personne avec fascination. Examinez chaque problème avec fascination.
Envisagez chaque opportunité avec respect.
Trouvez ce qui est fascinant dans chaque problème.
Et si… ?
À chaque fois que j’adopte ces attitudes, l’univers est en expansion. Je peux le ressentir au plus profond de moi.
J’ai déjà moins mal au dos.