Les temps changent, les pratiques aussi.
Dans les conditions actuelles de marché, complètement folles, l’une des stratégies d’investissement pour la retraite les plus prisées est désormais inadaptée.
Malheureusement, de nombreux investisseurs professionnels ne se sont pas encore adaptés au nouvel environnement. (Lire aussi : Ne jouez pas au plus malin sur le marché boursier actuel)
Or, si vous suivez cette stratégie obsolète, vous pouvez être sûr (ou presque) que votre compte d’épargne retraite en fera les frais.
En revanche, si vous adaptez votre stratégie à la réalité actuelle, vous pourriez percevoir davantage de revenus, faire fructifier votre capital plus rapidement et réduire les risques auxquels vous êtes exposé.
Laissez-moi tout vous expliquer…
Pourquoi la règle des 60/40 ne fonctionne plus
Pendant des décennies, les conseillers en investissement ont incité les retraités à respecter la règle des 60/40.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette règle, il s’agit d’investir 60% de votre capital retraite dans des actions et 40% dans des obligations.
L’histoire nous montre que cela fonctionne bien pour équilibrer les risques et assurer une certaine stabilité des portefeuilles.
Par le passé, les obligations offraient des rendements assez attractifs qui assuraient aux retraités un revenu en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises.
Par conséquent, même lors des périodes de correction, les revenus provenant du capital investi dans les obligations permettaient de compenser les pertes subies sur les investissements en actions.
De plus, les autorités compétentes réduisent souvent les taux d’intérêt durant ces périodes économiques difficiles. Lorsque cela se produit, les cours des obligations augmentent. Jusqu’à un certain point.
La règle des 60/40 a donc permis aux retraités qui avaient investi une partie de leur capital dans des obligations de gagner de l’argent.
Cela semble très avantageux et c’est la raison pour laquelle les investisseurs se sont pliés à cette règle pendant si longtemps.
Mais nous vivons désormais dans un environnement très différent qui rend la règle des 60/60 complètement obsolète.
Les taux d’intérêt n’ayant jamais été aussi bas, les obligations n’offrent tout simplement pas assez de revenus pour être attractives.
Les bons du Trésor à 10 ans, par exemple, offrent un rendement de 0,7% seulement, de leur émission à leur échéance dans 10 ans.
C’est moins que le taux d’inflation, ce qui signifie que vous êtes condamné à perdre de l’argent aussi longtemps que vous conserverez ces titres en portefeuille.
De plus, les cours des obligations évoluent toujours à rebours des taux d’intérêt. Si les taux d’intérêt augmentent, les cours des obligations que vous détenez en portefeuille diminuent.
Dans la mesure où les taux d’intérêt sont quasi nuls, il y a peu de chance qu’ils baissent davantage et que les cours des obligations augmentent.
En revanche, il y a fort à parier que les taux d’intérêt, qui n’ont jamais été aussi bas, rebondissent dans les prochaines années. Or, une hausse des taux d’intérêt signifierait que la partie 40% de votre stratégie 60/40 perdrait de la valeur.
Conclusion : les obligations n’offrent quasiment aucune protection aux investisseurs à l’heure actuelle. Pire, elles pourraient être une véritable bombe à retardement pour votre capital de retraite.
Respecter la règle des 60/40 n’offre plus aucune stabilité. Cela vous expose à davantage de risques !
Mettre en place une nouvelle stratégie pour faire fructifier votre patrimoine
Dans un contexte marqué par des taux d’intérêt historiquement bas et une forte incertitude sur les marchés, les revenus sont une composante essentielle du processus de planification de votre retraite.
C’est la raison pour laquelle je vous recommande aujourd’hui d’investir jusqu’à 60% de votre capital dans des instruments qui vous offriront une rémunération qui permettra de couvrir vos dépenses de retraite.
L’objectif est de faire en sorte que cette partie de votre capital de retraite puisse croître avec le temps. Or, les obligations ne peuvent remplir ce rôle actuellement car la faiblesse des taux d’intérêt engendre presque à coup sûr une érosion du capital.
Si les obligations ne vous offrent pas le revenu et la protection dont vous avez besoin pour votre retraite, d’autres segments du marché remplissent cette mission.
Par exemple, de nombreuses grandes capitalisations versant des dividendes offrent un revenu particulièrement attractif et sont en mesure d’accroître votre capital et vos revenus dans le temps.
Voici un exemple.
Verizon Communications Inc. (VZ) verse actuellement un dividende de 2,51 $ par action. Par rapport au cours de l’action, qui avoisine les 59,30 $, cela représente un taux de rendement du dividende de 4,24%.
C’est largement plus que le taux de rendement d’un bon du Trésor à 10 ans !
L’avantage d’investir dans un titre comme VZ est que le cours de l’action peut augmenter dans le temps, à mesure que l’entreprise accroît ses bénéfices.
Et VZ est réputée pour rehausser régulièrement le montant de son dividende. Par conséquent, si vous conservez vos actions VZ, vos revenus augmenteront naturellement.
Faire travailler ce nouveau ratio pour accroître votre capital à la retraite
Une fois que vous aurez investi 60% de votre capital dans des titres de ce genre, vous pouvez utiliser les 40% restants pour investir dans des investissements plus spéculatifs qui peuvent vous permettre de réaliser des plus-values importantes qui doperont votre capital.
Utiliser une petite partie de son capital pour investir de manière agressive peut se révéler payant avec le temps.
Certes, il faut faire preuve de prudence avec ces investissements spéculatifs. Il est important de diversifier vos investissements et de ne pas jamais investir trop sur une seule position.
Mais investir une petite partie de votre capital dans une entreprise faisant l’objet d’un rachat, une entreprise proposant une technologie révolutionnaire ou une option lorsque l’occasion se présente peut vous permettre de réaliser une plus-value à trois chiffres en peu de temps.
Vous pouvez ainsi réinvestir une partie de vos gains dans la partie rémunératrice de votre capital de retraite, qui augmente mécaniquement.
Bien sûr, libre à vous d’ajuster ce ratio 60/40 en fonction de vos besoins pour la retraite.
Certains retraités préfèreront investir 70% ou 80% de leur capital dans des titres rémunérateurs, tandis que d’autres préfèreront prendre plus de risques et investir une plus grande partie de leur capital dans des valeurs de croissance spéculatives. (Lire aussi : Cet investissement allie revenus réguliers et fort potentiel de croissance)
Faites ce qui est le mieux pour votre retraite. Mais assurez-vous d’éviter la stratégie classique 60/40, particulièrement dangereuse pour un grand nombre de retraités.