Fin de carrière ou changement de plan au cours de la retraite : il arrive que des expatriés rentrent en France, après une expérience à l’étranger plus ou moins longue. займы 0 процентов без отказа
De la durée de cette expérience peut notamment dépendre leur enracinement dans la vie économique locale : emploi, investissements financiers…
Des liens dont il n’est pas toujours évident de savoir que faire. Faut-il tout couper et rapatrier l’intégralité de son patrimoine en France ? Est-il autorisé, ou conseillé, de conserver des avoirs sur place si l’on n’est plus résident ? Autant de questions qui viennent compliquer encore un peu plus l’organisation du retour dans la mère patrie.
Liquidités : un choix lié à la localisation
Voici une question qui se pose à tout expatrié sur le retour : comment rapatrier ses liquidités, c’est-à-dire l’argent qui figure sur son compte en banque ? Certains malins ont peut-être opté à leur installation pour une banque internationale, comme HSBC. Alors, pas de souci, votre établissement se chargera de déplacer votre argent dans l’agence française de votre choix.
Peut-être êtes-vous dans un établissement local. Dès lors, première chose à faire : choisir une banque en France. Prenez ensuite en contact avec votre banque locale, qui organisera le transfert des fonds. La durée de l’opération varie en fonction de l’établissement d’origine.
Mais, avez-vous pour autant intérêt à rapporter tout votre argent en France ?
Tout d’abord, cela dépend des liens que vous avez l’intention de garder avec le pays que vous quittez. Si vous y conservez des attaches, envisagez d’y faire de fréquents séjours, il peut être intéressant d’y avoir un compte local, assorti d’un moyen de paiement ; vous éviterez ainsi des frais de change inopportuns.
Cela résulte aussi du pays où se trouve actuellement votre argent. A l’heure où le système bancaire est vivement critiqué pour ses faiblesses en Europe — en France –, il peut être judicieux de conserver une partie de son patrimoine dans un établissement étranger, digne de confiance. Evidemment, la valeur de ce conseil n’est pas la même que vous résidiez en Tunisie ou en Suisse.
Mais, attention, ce n’est pas parce que vous conservez une partie de votre argent hors de France que cela vous donne le droit de ne pas la déclarer aux impôts en France, bien au contraire ! Lorsque vous déclarerez au fisc vos avoirs désormais domiciliés en France, n’omettez pas de déclarer également l’argent resté à l’étranger, sous peine d’une amende dont le montant peut vite grimper : de 1 500 euros à 10 000 euros, en fonction du pays de domiciliation du compte, auxquels s’ajoute un rattrapage des impôts dus, majorés d’une pénalité de 40% et d’un taux d’intérêt de retard de 4,80% par an.
Compte-titres : pourquoi vaut-il mieux éviter de le rapatrier ?
Il se trouve que vous avez, au cours de votre expatriation, diversifié votre patrimoine en investissant sur les marchés grâce à un compte-titres. Un cas de figure d’autant plus probable si vous résidiez près d’une des grandes places financières internationales, que ce soit en Asie ou aux Etats-Unis. Partons d’une hypothèse optimiste : vous avez réalisé des plus-values.
Si vous rapatriez ce compte-titres en France (outre des délais qui peuvent s’avérer assez longs), vous serez désormais soumis à la fiscalité française sur les plus-values, qui n’est pas forcément la plus attractive dans le monde. Comparez-la donc avec celle de votre pays d’accueil, mais il y a fort à parier qu’elle y sera plus clémente.
Dès lors, deux choix s’offrent à vous :
- si vous souhaitez ou acceptez de vendre vos titres, faites-le sur place, puis rapatriez les bénéfices en France ;
- si vous préférez conserver vos titres, ce qui peut tout à fait se justifier, il existe une astuce pour les rapatrier en atténuant le poids de la fiscalité. Plutôt que de basculer ces titres en votre nom vers la France, faites-en don à vos enfants. Dans ce cas précis, la fiscalité serait plus avantageuse que l’imposition directe sur les plus-values que vous subiriez par la suite.
Mais, quels que soient vos choix, n’oubliez pas que l’argent que vous rapatriez en France doit être déclaré aux impôts et sera ponctionné. Heureusement, vous bénéficiez toutefois d’abattements, car dans la plupart des cas, vous avez déjà payé des impôts dans votre pays de résidence.
Concrètement, vous profitez donc d’un abattement compris entre 21% et 24%, en fonction de votre provenance, et d’un crédit d’impôt si le fisc étranger est déjà passé par là.
Dans le doute, n’hésitez pas à vous faire conseiller par un avocat fiscaliste ou directement auprès du service des impôts des non-résidents. Il serait dommage de voir tous vos efforts réduits à néant par une maladresse de déclaration.