On l’entend partout. Dans les magasins. En voiture. Au travail. Peut-être même dans la salle d’attente du médecin. Vous voulez savoir de quoi il s’agit ?
De la chanson de Noël de Mariah Carey que tout le monde connaît, All I Want for Christmas Is You. Et si vous avez l’impression de l’entendre de plus en plus tôt chaque année, c’est bien le cas. Selon Quartz :
« À l’approche des fêtes, l’hymne de Noël de Mariah Carey lance le Billboard Hot 100, le mythique classement hebdomadaire des chansons les plus populaires établi par l’industrie du disque aux États-Unis. Depuis 2012, date à laquelle le magazine Billboard a changé ses règles pour permettre à des chansons plus anciennes d’apparaître dans le palmarès, le classement sort de façon toujours plus précoce dans l’année. C’est en 2018 que la chanson est sortie le plus en avance, arrivant au 29e rang dans le classement établi du 16 au 22 novembre.
À ce rythme-là, All I Want for Christmas Is You sera bientôt un tube de l’été. »
Que cela vous plaise ou non, la chanson de Mariah Carey est un énorme succès et un bel exemple de ce que représente le pouvoir de créer de l’argent à partir de rien grâce à des actifs.
Depuis que la chanson a été lancée sur les ondes, Mariah Carey a empoché 60 millions de dollars en royalties. Oui, vous avez bien lu. Une chanson, 60 millions de dollars en royalties.
De l’argent qui sort de nulle part
Qu’est-ce que les royalties ? Rien de plus que de l’argent qui sort de nulle part. Dans le cas de Mariah Carey, littéralement, des ondes.
Les gens fabriquent un artefact comme une chanson, un livre ou un film par exemple, puis ils gagnent de l’argent chaque fois que cet artefact est utilisé. Ils n’auront plus jamais à en faire quoi que ce soit. Le travail est fait et cela leur rapporte de l’argent jusqu’à la fin de leur vie.
Je fais la même chose avec mes livres. Par exemple, Père riche, Père pauvre a été publié en 1997. Depuis, il s’est vendu à plus de 32 millions d’exemplaires. Il est toujours dans le top dix des ventes sur Amazon. Chaque fois que le livre se vend, je suis payé. Bien sûr, j’ai beaucoup d’autres livres et actifs qui continuent de travailler pour moi.
Il ne s’agit pas forcément d’un livre ou d’une chanson. L’immobilier, les affaires et bien d’autres investissements vous permettent d’encaisser des fonds et d’être payé, même lorsque vous ne travaillez pas.
Mieux encore, c’est là le revenu le moins imposé (revenu passif), et l’argent généré par ces placements vous permet d’ajouter des actifs à vos investissements, un concept appelé « la vitesse de circulation de la monnaie ». Selon ce concept, vous utilisez l’argent généré par vos actifs pour acheter davantage d’actifs de trésorerie, de sorte que votre patrimoine croît de façon exponentielle.
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Voyons comment faire de l’argent à partir de rien avec de simples bandes dessinées.
La valeur que représente le fait de faire quelque chose à partir de rien
Quand j’étais jeune, je travaillais dans la supérette de mon père riche trois heures chaque samedi avec mon ami Mike, le fils de mon père riche. Ce travail était abrutissant. Comme il n’y avait pas d’air conditionné, nous devions laisser les portes du magasin ouvertes pour essayer de garder un peu de frais dans le magasin. Cela signifiait que nous devions dépoussiérer les étagères chaque fois qu’une voiture passait dans le parking.
Mon père riche avait accepté de nous payer 0,30 $ par semaine pour ce travail et nous avait promis de nous apprendre à être riches.
Chaque semaine, je récupérais mon argent, j’achetais des bandes dessinées, je rentrais chez moi et je me demandais à quel moment mon père riche allait nous apprendre à faire fortune. Les semaines passaient, je récupérais mon argent mais je n’ai jamais appris comment devenir riche. Fatigué d’être mal payé, j’ai décidé de démissionner.
Quand je l’ai dit à mon père riche, il m’a répondu : « Maintenant, tu es prêt à apprendre. »
Il a poursuivi en expliquant que notre désir d’avoir plus d’argent nous aveuglait. Nous laissions notre manque d’argent atrophier notre vision au lieu d’envisager les opportunités qui s’offraient à nous. La seule possibilité était qu’il nous paie davantage. On travaillait pour de l’argent.
Le principe du 90/10
Mon père riche s’est assis avec Mike et moi et a tracé un compte annuel.
« Avez-vous entendu parler du principe du 90/10 ? a-t-il demandé. Dix pour cent de la population mondiale détiennent 90% de la richesse mondiale. Savez-vous quelle questions ces personnes se posent à chaque fois qu’elles regardent un compte annuel comme celui-ci ? »
Mike et moi avons répondu que nous ne le savions pas.
« Elles se demandent comment remplir leur colonne d’actifs sans argent. »
Ne travaillez pas pour de l’argent
Il y a quelque temps, je travaillais avec de brillants étudiants du programme d’entrepreneuriat de la Thunderbird School of Global Management. Lors d’une des séances, j’ai demandé à l’un des étudiants : « Quel est ton plan d’investissement ? »
Sans hésitation, il a répondu : « Quand j’aurai mon diplôme, je trouverai un emploi qui me rapportera au moins 150 000 $ par an et je mettrai de côté au moins 20 000 $ par an afin de pouvoir effectuer des placements. »
Même si son plan était meilleur que celui de la plupart des gens, cet étudiant continuait de penser comme 90% des personnes qui ne verront jamais l’argent que les 10% d’investisseurs qui font 90% de l’argent voient.
Je lui ai annoncé la problématique suivante : « L’idée d’acheter des actifs avec de l’argent est-elle une idée 90/10, ou est-ce une idée d’investisseur moyen ? »
Nous étions tous les deux d’accord pour dire que c’était une idée d’investisseur moyen. J’ai poursuivi en lui prodiguant l’une des leçons financières importantes que m’avait apprise mon père riche : « Les riches ne travaillent pas pour l’argent. »
Créer à partir de rien
Après que mon père riche nous a prodigué sa leçon sur le principe du 90/10, Mike et moi avons travaillé dans son magasin pendant quelques semaines et avons remarqué que le gérant prenait les vieilles bandes dessinées, coupait les couvertures en deux et les donnait au distributeur en échange d’une certaine somme d’argent. Cela nous a donné une idée.
Quand le distributeur est venu chercher les vieilles bandes dessinées, nous lui avons demandé si nous pouvions les avoir. Il a accepté car on travaillait dans le magasin, mais il ne voulait pas que nous les revendions.
Nous avons tenu notre engagement, nous ne les avons pas vendues, nous les avons louées. Dans une pièce libre du sous-sol chez Mike, nous avons accumulé des centaines de bandes dessinées gratuites et, chaque samedi, de 14 h 30 à 16 h 30, nous avons ouvert notre bibliothèque aux enfants du quartier. L’admission était de 0,10 $ par jour, une aubaine puisque chaque livre coûtait 0,10 $ et que vous pouviez en lire cinq ou six durant les deux heures d’ouverture.
Les choses avançaient, nous gagnions en moyenne 9,40 $ par semaine, soit beaucoup plus que les 0,30 $ perçus chaque semaine au magasin. Mais cette opportunité ne se serait jamais présentée si nous n’y avions pas travaillé et si nous n’avions pas ouvert les yeux sur les possibilités qui nous étaient offertes. Le plus beau dans notre nouvelle aventure, c’est que nous gagnions de l’argent même si nous n’étions pas à la bibliothèque.
En partageant cette expérience avec l’élève de la Thunderbird School of Global Management, je lui ai demandé : « Ces bandes dessinées étaient-elles des actifs ? »
Il a répondu tout en discernement : « Pas avant que vous ne les ayez transformées en actifs. Vous avez pris quelque chose que l’on avait mis à la poubelle et vous l’avez transformé en un actif. »
Ce que cet étudiant a reconnu, c’est que ma capacité à déceler les opportunités et à transformer une chose en actif, c’était là le véritable atout ; c’est ainsi que les investisseurs qui réussissent font pour créer quelque chose à partir de rien.
Alors, qu’allez-vous faire aujourd’hui ?