« Zach, il essaie de ramasser des pièces de monnaie devant un rouleau compresseur. Il finira forcément par se faire écraser ! »
Ce furent les paroles avisées de mon patron Bill au sujet du gestionnaire débutant d’un fonds spéculatif qui venait de quitter notre bureau.
David était un jeune investisseur en herbe qui avait tout pour impressionner.
Il était diplômé d’une grande école, il avait de nombreuses relations haut placées, le soutien d’investisseurs fortunés et une stratégie d’investissement qui semblait générer des plus-values semaine après semaine.
Il était venu nous rencontrer pour savoir si nous étions intéressés par l’idée de placer de l’argent dans son fonds.
Et après avoir examiné sa stratégie – qui semblait présenter une faible volatilité et des rendements stables tout au long de l’année – j’étais convaincu. Son fonds me paraissait être un endroit idéal pour investir une partie des actifs de nos clients.
Je voulais même y placer une partie de mon propre argent !
Mais après que Bill a poliment refusé et montré la porte à David, nous en avons discuté ensemble. Et ce que Bill m’a appris ce jour-là m’a été d’une aide précieuse pour atteindre le succès en tant qu’investisseur professionnel. Aujourd’hui, je veux partager avec vous cette leçon que Bill m’a apprise !
Et, s’il vous plaît, comprenez bien que cette leçon est particulièrement importante pour votre retraite dans le contexte actuel. Car de nombreux investisseurs suivent une approche similaire à la stratégie de David sans même s’en rendre compte – et ils sont sur le point de se faire écraser par le bulldozer des marchés financiers.
Alors contrairement à eux, assurez-vous que vous n’êtes pas en train de ramasser des pièces de monnaie en face d’un rouleau compresseur !
Risque maximum, rendement minimum
La méthode suivie par David pour lancer son fond était connue sous le nom de stratégie d’investissement à faible volatilité.
À l’aide d’un indicateur spécial qu’il avait lui-même développé, David cherchait à détecter sur les marchés financiers certains actifs qui étaient anormalement valorisés. Il investissait ensuite une large partie de son capital pour ouvrir une position, engranger un gain modeste et fermer la position au bout de quelques jours.
Chaque transaction nécessitait d’investir un capital important (et ne rapportait qu’un profit modeste). Néanmoins, David savait qu’en effectuant ce type de transactions à de multiples reprises tout au long de l’année, il pourrait obtenir un rendement annualisé attractif.
Et tant que ces anomalies dans la valorisation de certains actifs n’étaient que temporaires, il pouvait continuer d’engranger des plus-values avec la régularité d’une horloge, semaine après semaine. Les investisseurs qui lui faisaient confiance pouvaient donc dormir sur leurs deux oreilles, étant donné que son fond d’investissement ne perdait jamais de sommes significatives, même lorsque les marchés financiers traversaient des périodes agitées.
Ce que David semblait ne pas avoir compris (et ce que Bill m’a expliqué après son départ), c’est que ces anomalies temporaires sur le marché ne se résorbent pas toujours immédiatement d’elles-mêmes.
En fait, il arrive parfois qu’elles s’aggravent davantage avant qu’un retour à l’équilibre ne se produise.
Étant donné que David devait investir des sommes considérables pour ne réaliser que des gains modestes, il risquait de se faire laminer par le marché si jamais les choses ne se déroulaient pas comme prévu avec l’une des opportunités sur lesquelles il avait investi.
Comme on pouvait s’y attendre, à peine deux ans plus tard, le fonds spéculatif géré par David a subi une perte catastrophique et a été mis en liquidation. Ni Bill ni moi n’étions heureux de voir la société de David échouer de cette façon.
Mais j’étais sans aucun doute reconnaissant envers Bill pour avoir refusé la proposition de David de gérer une partie de l’argent de nos clients. Et j’étais heureux de ne pas avoir investi le moindre centime appartenant à ma famille dans le fonds de David.
Je partage avec vous cet épisode de ma carrière au sein d’un fonds d’investissement car de nombreux retraités de nos jours sont dans la même situation que David – ils se contentent d’engranger des rendements modestes, sans même réaliser qu’un rouleau compresseur se dirige vers eux !
Comment ces investissements « prudents » risquent d’anéantir la performance de votre compte en Bourse
La semaine dernière, je vous ai averti au sujet d’une véritable bombe à retardement que de nombreux investisseurs détiennent dans leur portefeuille d’investissements.
Il est plutôt ironique que les bons du Trésor, qui sont censés être l’un des placements les plus prudents que vous puissiez détenir, risquent de ruiner des dizaines de milliers de personnes dans les années à venir.
Je suis particulièrement inquiet à ce sujet. C’est la raison pour laquelle je vous suggère vivement de vous assurer que votre épargne-retraite soit hors de danger.
Voyez-vous, dans l’environnement de marché actuel, les bons du Trésor sont similaires à la stratégie qu’utilisait David lorsqu’il lança son tout nouveau fonds spéculatif.
Ces obligations vous procurent de faibles rendements et vous devez investir des sommes considérables pour parvenir à générer des revenus significatifs.
(Au moment où j’écris cet article, les bons du Trésor américain à échéance 10 ans procurent aux investisseurs un rendement d’à peine 1,04% et les bons du Trésor américain à échéance 30 ans offrent un rendement d’à peine 1,79%.)
Les investisseurs qui placent leur argent dans ces obligations se croient en sécurité car le gouvernement des États-Unis peut toujours imprimer de l’argent pour payer ses dettes.
Ainsi, dans le pire des cas, les investisseurs pourront récupérer leur capital à l’échéance de l’obligation, c’est-à-dire après 10 ou 30 ans.
Mais que se passera-t-il pendant toute cette période de temps ?
Si l’inflation accélère (ce qui est, à mon avis, absolument inévitable), vos dépenses risquent d’augmenter brutalement. Mais vous ne recevrez toujours qu’un rendement de 1,04% ou 1,79% par an sur vos obligations.
Le pire, c’est que le cours des obligations risque de chuter dans un environnement inflationniste. Et cela signifie que vous ne pourrez pas vendre vos obligations en urgence sans supporter une moins-value considérable sur votre investissement !
Donc même si vous serez remboursé de la valeur nominale de vos obligations à leur échéance dans 10 ou 30 ans, ces dollars auront alors un pouvoir d’achat insuffisant pour couvrir vos besoins à la retraite.
Vous voyez maintenant ce que je veux dire lorsque j’évoque un véritable « rouleau compresseur » financier ?
Voici comment tirer profit de l’inflation et faire croître vos revenus
Auparavant, acheter des bons du Trésor et les conserver était une idée intelligente.
Mais dans l’environnement de marché actuel, les bons du Trésor ne vous procurent quasiment aucun rendement et comportent des risques considérables pour votre patrimoine.
Alors au lieu de placer une large part de votre capital dans des bons du Trésor, je vous encourage vivement à envisager d’investir dans des actions de bon père de famille qui reversent des dividendes et bénéficieront de l’inflation. Vous pourriez investir dans des actions d’entreprises qui possèdent des actifs tangibles dont la valeur s’appréciera si jamais l’inflation s’accélère.
Prenons l’exemple de Vulcan Materials (VMC), une entreprise de matériaux de construction qui possède des mines et des carrières à travers les États-Unis. Si l’inflation devait entraîner une hausse des prix des matériaux, Vulcan Materials en profiterait mécaniquement.
Après tout, l’entreprise pourrait alors vendre de l’asphalte, du béton et d’autres matériaux qu’elle produit à des prix plus élevés. Et naturellement, cela implique que Vulcan Materials pourrait verser des dividendes plus importants à ses actionnaires, les aidant ainsi à compenser le risque que représente pour eux l’inflation.
De la même manière, les sociétés minières telles que Rio Tinto Group (RIO) ont une valeur potentielle considérable grâce aux ressources contenues dans les mines qu’elles détiennent à travers le monde.
En investissant dans des actions de Rio Tinto Group, vous obtiendrez un rendement supérieur à celui des bons du Trésor. Et vous serez également en position de réaliser des plus-values bien plus importantes étant donné que le cours de l’action devrait s’apprécier en période d’inflation.
Cette année, les retraités doivent faire face à des changements majeurs dans de nombreux domaines de leur vie…
L’équilibre des pouvoirs à Washington évolue, l’économie mondiale peut commencer à rouvrir après la crise du coronavirus, les taux d’intérêt restent extrêmement bas et devraient commencer à remonter, les marchés sont dans une situation exceptionnelle, avec des signes de bulles spéculatives dans certains secteurs indiquant un niveau de risque élevé pour les investisseurs…
Avec tant de changements en cours, je suis extrêmement enthousiaste en ce qui concerne les perspectives de développement de votre patrimoine pour votre retraite.
Mais pour réussir, vous devrez répartir vos investissements de façon avisée.
Il nous faut saisir les opportunités que le marché nous offre et éviter les risques majeurs qui restent cachés juste en dessous de la surface.
Je vous recommande d’envisager de vous retirer des obligations à long terme et de vendre vos parts dans les fonds obligataires qui détiennent des bons du Trésor à long terme.
À la place, commencez à construire un portefeuille d’actions de rendement d’entreprises solides qui seront capables de continuer à prospérer même en période de rebond de l’inflation.
Si vous procédez ainsi, vous aurez pris une longueur d’avance sur les autres retraités et vous pourrez profiter de votre retraite sans inquiétudes.
Après tout, avec une situation financière solide, vous aurez davantage de temps et d’énergie pour vous concentrer sur les choses qui comptent véritablement pour vous !