Pour beaucoup d’entre nous, le réveil peut être une épreuve. On repousse l’ultimatum par divers stratagèmes, en nous persuadant que les quelques minutes supplémentaires passées à somnoler au chaud sous la couette seront salutaires.
Pour certains, au contraire, s’extirper de son lit semble s’apparenter à une libération. Dès l’aube, les voilà qui débordent d’énergie, suscitant généralement l’agacement profond de ceux qui mettront encore quelque temps à émerger.
Ainsi, le monde se partagerait en deux entités bien distinctes : ceux qui sont « du matin » et ceux qui ne le sont pas.
Or comme le dit l’adage, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Les amoureux du sommeil ont-ils moins de chance de réussir que les autres ? Ceux qui se lèvent du bon pied ont-ils déjà un temps d’avance ?
Le réveil des puissants
C’est le livre The Miracle Morning de l’américain Hal Elrod qui a remis le sujet au centre des discussions. L’ouvrage, pourtant publié en 2012 et qui a déjà de nombreux adeptes, connaît actuellement un second souffle sur Internet et notamment sur les blogs spécialisés.
L’auteur y vante les bienfaits d’un lever aux aurores, qui nous rendrait plus efficace, plus productif et même plus heureux. Forts d’un tel état d’esprit, les lève-tôt seraient alors beaucoup plus prompts à entreprendre, donc à réussir.
Pour étayer son propos, il a choisi des exemples qui ne manquent pas d’éloquence.
- Il cite ainsi Richard Branson, le célèbre patron de Virgin, dont les journées débutent à 5h30 avec une séance de méditation et des postures de yoga.
- Quant à Anna Wintour, la présidente du magazine Vogue, elle ne déroge jamais à son entraînement de tennis quotidien, dès 6h45.
- Il en va de même pour Tim Armstrong (AOL), Marissa Mayer (Yahoo!) ou encore Tim Cook (Apple), tous adeptes d’un saut du lit avant 8h.
Car selon Had Elrod, il faut se lever d’un bond, et à tout prix avant cette heure fatidique. Pas pour travailler plus tôt que les autres, mais pour faire du sport ou méditer afin d’être le plus efficace possible dès les premières heures de travail.
Nous sommes plus productifs avant midi
Une étude menée par des chercheurs de London Offices et rapportée par le Daily Mail assure que c’est le matin que nous sommes les plus productifs, avec un pic d’efficacité aux alentours de 10h30. Pour résumer, lorsqu’on se lève tôt, on se donne le temps d’émerger, on réduit notre stress et on laisse peu de place à la précipitation. Cela favorise ainsi la planification, ce qui nous permet d’effectuer plus de tâches, et de mieux les accomplir.
Après la méditation ou le sport, Had Elrod conseille donc de faire une liste d’objectifs pour la journée. C’est également ce que préconise Mark Ford dans son ouvrage « La promesse ».
Les grands de ce monde semblent bien avoir ce goût en commun pour les réveils très matinaux, mais comment faire lorsque l’on n’est pas « du matin » ou lorsqu’on a vraiment besoin de sommeil ?
Déterminez votre nuit idéale
Commençons par déconstruire un premier mythe : les 15 minutes de sommeil léger que vous bénissez le matin après avoir entendu votre réveil sonner une première fois sont inutiles. Elles vous aident psychologiquement, peut-être, car vous pensez pouvoir vous réveiller en douceur ; mais en réalité les experts s’accordent à dire qu’il est préférable de se lever dès la première sonnerie, quitte à repousser cette sonnerie de 15 minutes pour profiter de votre sommeil profond.
Selon une étude effectuée par Opinion Matters pour Withings, nous sommes pourtant 64% des Français à abuser de la fameuse fonction « Snooze » de notre réveil.
Alors, nous sommes nombreux à nous jurer chaque matin : « Ce soir, je me couche tôt ». Pourtant, tout dépend de vos propres caractéristiques de sommeil. Et selon le Dr Pelayo, spécialiste du sommeil à l’université de Stanford, les sacro-saintes heures avant minuit ne sont qu’une idée reçue. Inutile donc de vous glisser sous les draps dès 22h si votre horloge biologique ne l’entend pas de cette oreille. « C’est comme nager à contre-courant » précise-t-il sur le site Atlantico.
Le secret, c’est avant tout d’apprendre à connaître vos besoins :
- déterminez de combien d’heures de sommeil vous avez besoin par nuit ;
- et à partir de quelle heure votre corps montre des signes de fatigue le soir venu.
Il n’en coûte rien d’essayer !
Évidemment, plus vous serez actifs pendant la journée, plus vous trouverez le sommeil facilement une fois dans votre lit. Tentez l’expérience pendant un mois de vous lever aux aurores et de pratiquer une activité matinale. Changez vos habitudes. Trouvez votre rythme.
Après tout, l’avenir vous appartient !