On ne le sait que trop, l’Etat se trouve dans une situation budgétaire difficile et n’est plus en mesure de tout subventionner. Alors à vous de jouer. Prenez le relais. En tant que membre de la société civile, aidez financièrement les associations, organismes ou fondations qui en ont besoin.
Les Français ne sont pas vraiment champions de la générosité. Et vous ?
Certains d’entre vous l’ignorent peut-être mais les Français sont parmi les moins généreux du monde. « 1 foyer fiscal sur 6 déclare des reçus fiscaux, ce qui est très peu, commente Françoise Sampermans, présidente du syndicat professionnel France Générosités. En France 2,5 milliards d’euros sont collectés par an, tandis qu’aux Etats-Unis par exemple, les dons représentent 360 milliards. La population américaine est évidemment plus nombreuse mais on voit bien que la générosité y est bien plus ancrée et partagée ».
Certes, la France bénéficie de services de santé et d’une prise en charge individuelle que l’on ne retrouve pas aux Etats-Unis. Mais la situation est en train de changer et comme le souligne Françoise Sampermans, « les services publics français sont de moins en moins présents, la gratuité des soins devient moins évidente ».
Alors que faire ? Eh bien agir. Donner. Et vous savez quoi ? Cela vous fera le plus grand bien.
Soyez généreux, votre moral ne s’en portera que mieux !
Pourquoi donner ? Par humanisme. Pour soutenir les clowns qui font rire les enfants dans les hôpitaux, aider la recherche contre la maladie d’Alzheimer, accompagner les associations qui luttent pour inverser le processus de dégradation de la planète ou encore favoriser l’accès à l’éducation. Pour ceux qui en ont besoin. Mais aussi… pour vous !
« L’intérêt est réciproque, explique Françoise Sampermans. Pour le destinataire évidemment mais aussi le donateur, qui y trouvera du plaisir et se sentira valorisé. »
Mickaël Mangot, docteur en économie et spécialiste de l’économie comportementale et de l’économie du bonheur, a accompagné le syndicat professionnel France Générosités dans sa dernière campagne « Donner fait du bien, aux autres comme à soi-même ! ». Selon lui, donner est vecteur de bonheur. La campagne révèle que :
- « les dons stimulent des zones cérébrales intervenant dans la sensation de plaisir ressentie à la suite d’une récompense » ;
- « après avoir donné, les gens ressentent un surcroît d’émotions positives, supérieur à ce qu’ils éprouvent lorsqu’ils dépensent pour eux-mêmes » ;
- « les gens qui donnent à des associations et des fondations sont en moyenne plus satisfaits de leur vie que ceux qui ne donnent pas. Selon une étude internationale, le seul fait de donner augmente la satisfaction de la vie autant … qu’un doublement de son salaire ! »
- « donner contribue au bien-être psychologique en améliorant plusieurs de ses composantes essentielles (l’estime de soi, le sens de la vie, le sentiment de connexion aux autres et celui d’avoir un impact sur les choses). »
A qui donner ? Nos conseils
– Choisissez une organisation labellisée : rapprochez-vous d’organisations contrôlées, qui déclarent les dons, communiquent sur les programmes. Des associations totalement respectueuses des règles déontologiques de la profession.
Sur le site Internet Infodon, vous pourrez par exemple accéder à un grand nombre d’informations pour vous aider à choisir. Vous y trouverez des organisations de taille moyenne ou importante, structurées et très contrôlées (par la Cour des comptes notamment).
– Veillez à la traçabilité de votre don : lorsque vous vous rapprochez d’une association, veillez à ce qu’on réponde à vos questions, et qu’on vous livre le suivi de ce qu’est devenu votre don. Si vous n’obtenez pas de réponses ou que vous les estimez peu précises, choisissez un autre organisme.
– Pour la somme que vous déciderez de donner, à vous de voir évidemment. Pour information, en France, le don moyen par chèque était de 43 euros en 2014 et de 11 euros par prélèvement automatique (soit 132 euros par an). N’oubliez pas de prendre en compte les avantages fiscaux dont vous pourrez bénéficier !
Profitez d’avantages fiscaux si vous donnez avant la fin de l’année
Comme toujours, la fin de l’année est la période où les dons sont les plus nombreux. 42% d’entre eux sont collectés entre novembre et décembre. Il vous reste donc encore un peu de temps pour cette année (et en 2016, vous anticiperez davantage n’est-ce pas ?).
Lorsque vous donnez, vous pouvez réduire votre impôt de 66% du montant de votre don. Cette réduction est limitée annuellement à 20% du revenu imposable (revenu net global).
S’il s’agit d’un don à un organisme d’aide à la personne, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôts s’élevant à 75% du montant de votre don dans la limite de 529 euros. Pour tout versement qui dépasserait 529 euros, vous retomberez dans le régime de droit commun c’est-à-dire 66% de réduction d’impôts dans la limite de 20% du revenu imposable
Les contribuables assujettis à l’ISF peuvent bénéficier d’une réduction de leur ISF à hauteur de 75% du montant de leur don dans la limite de 50 000 euros.
En fait, au lieu de verser votre impôt au budget de l’Etat, vous décidez tout simplement de l’affecter à une association que vous souhaitez soutenir !
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