« Pourquoi tu me fais faire ça, papa ? Je devrais plutôt acheter quelque chose tout de suite ! »
J’essaie d’apprendre à mes aînés comment économiser de l’argent… mais la Réserve fédérale ne leur facilite pas la tâche.
Ils ont sagement mis leur argent de poche, leurs chèques d’anniversaire et une partie de leurs premières paies dans un compte d’épargne.
Et quand ils examinent leurs extraits de compte tous les mois, je suis conscient du peu que cela leur rapporte.
À cause des réductions des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, mes enfants semblent gagner moins d’argent chaque mois, même si leur solde augmente.
Donc, pour eux, cet argent ferait mieux de finir dans leurs poches.
Et je crains que cela n’empire…
Un jour prochain, ils pourraient constater que leurs comptes ont perdu de l’argent… même s’ils n’ont effectué aucun retrait.
Cela signifiera que la Réserve fédérale l’a finalement fait : imiter d’autres banques centrales dans le monde qui ont lancé une politique de taux d’intérêt négatifs (NIRP, pour negative interest rate policy en anglais).
Même si cela n’était jamais arrivé en Amérique auparavant, cela pourrait se produire en 2020.
Je vais vous dire ce que cela pourrait signifier pour vous dans une seconde.
Mais d’abord, laissez-moi expliquer pourquoi je pense que la Fed pourrait prendre cette décision sans précédent…
D’autres pays le font déjà !
Au cours des dernières années, les banques centrales du monde entier ont réduit au maximum leurs taux d’intérêt.
L’idée est que les maigres retours provenant des banques encouragent les gens à investir et à dépenser leur argent au lieu de le laisser inactif.
Et lorsque cela n’a pas fonctionné, les décideurs ont instauré des taux d’intérêt négatifs.
Ainsi, au lieu de recevoir des intérêts sur leur compte d’épargne, les gens doivent payer pour leurs soldes. Et les emprunteurs risquent de rembourser moins que ce qu’ils ont emprunté.
Les faibles taux permettent également au gouvernement du pays de vendre des obligations à faible rendement.
En fait, de plus en plus de pays offrent des obligations avec des coupons ultra bas… ou pas de coupons du tout.
Ensuite, ils vendent les obligations à un prix supérieur à leur valeur nominale. En d’autres termes, les obligations ont naturellement des rendements négatifs, ce qui signifie que les acheteurs constateront une perte sur leur investissement.
Aux dernières nouvelles, il y avait dans le monde 15 milliards de dollars d’obligations d’État assorties de taux d’intérêt négatifs.
Les plus virulents à cet égard sont le Japon et l’Europe, où certaines banques font même payer aux titulaires de compte le privilège de déposer de l’argent !
C’est presque littéralement une taxe sur le cash.
Actuellement, la Réserve fédérale subit des pressions pour en faire de même – de la part de celui qui s’autoproclame leader du monde libre, rien que ça…
Trump prône les taux négatifs
Le président Trump a clairement exprimé son désir de voir la Réserve fédérale réduire ses taux d’intérêt le plus possible.
Le 11 septembre 2019, il a tweeté :
La Réserve fédérale devrait ramener nos taux d’intérêt à zéro, voire moins, et nous devrions alors commencer à refinancer notre dette. Les coûts d’intérêts pourraient être considérablement réduits et la durée allongée. Nous avons pour nous la monnaie, le pouvoir et le bilan.
Quelques semaines plus tard, il a poursuivi :
« Regardez dans le monde et vous verrez soit des taux d’intérêt très bas, soit des taux négatifs. Le président veut être compétitif avec ces autres pays, mais je ne pense pas qu’il va virer Jay Powell (même si je devrais !). » Nous devrions toujours payer moins d’intérêts que les autres !
Il a raison d’une certaine façon.
Les taux plus élevés aux États-Unis rendent le dollar américain plus attrayant pour les investisseurs internationaux. Et à mesure qu’ils déplacent des capitaux dans notre pays, la valeur du dollar américain augmente plus rapidement que celle des autres devises.
En conséquence, les produits et services américains sont plus chers pour les clients internationaux qui détiennent des euros, des livres sterling, du yen japonais ou d’autres monnaies internationales.
Les sociétés américaines ne peuvent rester compétitives que si le dollar perd de la valeur. Et pour ce faire, les taux d’intérêt doivent correspondre aux niveaux pratiqués à l’étranger.
Mais la Réserve fédérale sera-t-elle disposée à aller aussi loin ?
La Fed pourrait ne pas avoir le choix
Comme je l’ai déjà dit, l’économie américaine semble toujours en mouvement. L’emploi et les salaires sont hauts, donnant aux consommateurs la confiance dont ils ont besoin pour continuer à acheter.
Le simple fait que la Fed soit disposée à réduire les taux d’intérêt – dans le meilleur des cas – est très révélateur. Cela signifie que ses dirigeants ont modifié leur façon de gérer l’économie et d’influencer les marchés.
Celle nouvelle approche pourrait conduire à des taux négatifs.
Jamie Dimon, de JPMorgan, a affirmé qu’il préparait consciencieusement sa banque aux taux d’intérêt négatifs.
Il est à la tête de l’une des plus grandes banques du monde. Et il ne se donnerait pas la peine de se préparer à quelque chose qui n’aurait aucune chance de se produire.
Son équipe cherche déjà des moyens de réduire les coûts et d’accroître l’efficacité (généralement le nom de code dans la communication d’entreprise pour définir les « licenciements ») dans un environnement de taux d’intérêt négatifs.
Si ces plans échouent, il peut simplement facturer à ses clients des frais supplémentaires.
On peut s’attendre à ce que les autres banques suivent la même stratégie… C’est pourquoi il est important d’anticiper les taux négatifs dès aujourd’hui.
Les taux négatifs et vous
Si la Fed décide d’instaurer des taux d’intérêt négatifs, les effets seront considérables.
Comme je l’ai dit, les comptes bancaires vont créer trop de problèmes pour ce qu’ils créent de valeur.
Même si les banques ne déclarent pas publiquement que leurs comptes ont des rendements négatifs, elles institueront de nouveaux frais pour compenser leurs pertes.
Dans les deux cas, les épargnants verront leur richesse se réduire comme peau de chagrin.
Les obligations aux États-Unis commenceront également à payer de moins en moins. Ce sera un gros problème pour beaucoup de personnes à revenu fixe, qui comptent sur un revenu obligataire pour financer leur retraite.
Et lorsque les obligations arriveront à échéance, les acheteurs recevront moins que ce qu’ils ont payé, ce qui érodera encore davantage leurs finances.
Mais il n’y a pas que des mauvaises nouvelles pour nous.
Les taux négatifs vont désespérer les investisseurs vis-à-vis du rendement. Ils rechercheront tout ce qui offre un revenu sûr et stable.
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