Les tendances naissent, croissent et mûrissent. En fin de compte, elles vieillissent et meurent.
D’après mes recherches, tout porte à croire que nous sommes à l’aube d’une nouvelle tendance : celle du « téléphone sûr ».
Si vous voulez en tirer le plus de profit, c’est à sa naissance qu’il est le plus judicieux de déceler une nouvelle tendance.
Comme vous allez le voir, cette tendance émergente est semblable à celle de « l’alimentation saine », qui a aidé Whole Foods Market à devenir une entreprise générant 10,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Les bases de ces deux tendances sont similaires. Les consommateurs savaient que les aliments industrialisés étaient mauvais pour la santé. Ils ont exigé de manger sainement.
Aujourd’hui, des études récentes suggèrent que l’utilisation du téléphone portable serait dangereuse pour la santé. A mesure que les recherches allant dans ce sens se multiplieront, les consommateurs exigeront de pouvoir utiliser des téléphones sûrs.
A l’heure actuelle, ce que j’appelle la technologie du « téléphone sûr » est encore embryonnaire. Mais les gains potentiels sont énormes…
Dans le domaine des prévisions de tendance, tout est lié. C’est ce que j’appelle la méthodologie Globalnomics. Une tendance influence et en alimente une autre, et ce dans le monde entier. La méthodologie Globalnomics désigne la manière dont j’analyse les relations entre les tendances pour déceler des possibilités d’investissement, publiques ou privées, susceptibles de vous intéresser.
Pour comprendre les dynamiques du marché et le potentiel de croissance des « téléphones sûrs », il convient de faire le lien avec le concept d' »aliments sains », un terme que j’ai inventé en 1993.
L’essor des téléphones sûrs sera semblable à celui de l' »alimentation saine »
Pour la génération Y, c’est de l’histoire ancienne, mais les baby-boomers et la génération X s’en souviennent bien : lorsque l’on se rendait au supermarché dans les années 80, le rayon fruits et légumes était restreint. Si vous vouliez de la salade, vous pouviez acheter de la laitue Iceberg. Impossible de trouver des salades romaines ou encore de la roquette.
A cette époque, les supermarchés de produits bios et naturels comme Trader Joe’s et Whole Foods [NDT : les équivalents (en plus gros !) d’enseignes comme Naturalia ou Bio C’Bon en France] n’étaient pas aussi répandus. Le seul moyen de trouver des produits variés et biologiques était d’aller dans les petites épiceries bios.
Au début des années 90, les choses ont commencé à évoluer et la tendance du bio s’est développée. Pourquoi ?
Les entreprises du secteur de la chimie comme DuPont ont eu beau affirmer que « lorsqu’ils sont utilisés correctement, les produits chimiques présentent un risque minime pour la santé humaine… les produits chimiques qui luttent contre les mauvaises herbes, les champignons et les insectes permettent de produire des aliments abordables en grande quantité », ceci n’a pas empêché une grande partie de la population de faire le rapprochement : se nourrir d’aliments produits et mélangés avec de nombreux produits chimiques et pesticides était dangereux pour la santé.
La science a fini par démontrer les nombreux effets néfastes soupçonnés des aliments transformés et bourrés de produits chimiques. Les grands producteurs de l’industrie alimentaire ne pouvaient plus nier l’évidence. Comme je l’avais prévu, une industrie parallèle solide et florissante, à contre-courant de la tendance générale, était née.
Bien qu’il reste minoritaire sur le marché alimentaire, le secteur de l’alimentation saine et biologique représente 43 milliards de dollars et ne cesse de croître [NDT : il représente 5,5 milliards d’euros en France en 2015, en progression de 10% par rapport à 2014].
Beaucoup de petites start-ups créées à l’époque ont été rachetées par des géants de l’industrie qui perdaient des parts de marché à cause de ces consommateurs prêts à payer plus pour rester en bonne santé.
Les « téléphones sûrs » arrivent
Tout comme j’avais prévu la naissance du mouvement de l’alimentation saine et biologique, nous pouvons anticiper l’essor des « téléphones sûrs » pour la même raison : nous sommes de plus en plus nombreux à être prêts à investir pour notre santé.
Ici, le terme clé est « ondes ». Le smartphone et les appareils similaires font désormais l’objet de nombreuses études montrant que les ondes émises par ces dispositifs pourraient être liées au développement de tumeurs cérébrales et à d’autres maladies — et la liste ne cesse de s’allonger.
En fait, les premières conclusions d’une étude publiée en mai par le Programme national de toxicologie fédéral américain (National Toxicology Program) ont montré que l’exposition aux radiofréquences provoquait des tumeurs chez des rats de laboratoire.
Ainsi, à mesure que se multiplieront les recherches et que la population prendra conscience des dangers posés par l’utilisation constante du téléphone portable, en particulier chez l’enfant, le même segment de marché que celui adepte du bio se tournera rapidement vers des téléphones « sûrs ».
Par conséquent, des téléphones portables plus sûrs, efficaces et vendus comme étant « sans danger » prendront le contrôle d’un marché au potentiel riche et florissant.
Nous aurons l’occasion d’investir sur cette tendance forte dans les mois qui viennent dans NewTech Insider.
[NDLR : En attendant, Ray Blanco vous propose une biotech qui se bat contre l’une des formes les plus mortelles de cancer : le cancer du cerveau. Bonne nouvelle : cette biotech — française — a fait de grandes avancées thérapeutiques. A découvrir dans NewTech Insider.]