Au vu des e-mails de lecteurs que nous recevons tous les jours, je suis heureux de constater qu’une grande majorité d’entre vous s’intéresse toujours aux informations relatives aux crypto-monnaies et aux futures opportunités liées à la finance « distribuée » [NDR : via des systèmes/plateformes de registres distribués (blockchain)].
En conservant cela à l’esprit, je vais continuer d’argumenter sur les raisons pour lesquelles les crypto-monnaies représentent un excellent « hedge » (protection) contre la volatilité à court terme.
Analysons les informations « négatives »
Avant tout, nous ne nous orientons PAS vers une récession, quoi qu’en disent les médias. La volatilité à court terme n’est pas une crise financière généralisée.
Mais c’est bon pour l’audimat et les annonces racoleuses, si les médias parviennent à convaincre les investisseurs qu’une catastrophe est en train d’arriver.
Je vais expliquer brièvement la situation actuelle développée dans les médias. Ensuite, j’indiquerai où se situe l’opportunité.
Le 18 septembre, la Réserve fédérale américaine a abaissé les taux d’intérêt d’un quart de point. Il s’agit de la deuxième baisse cette année, après dix ans sans aucune baisse.
Ces baisses de taux placent les taux d’intérêt américains à l’intérieur d’une fourchette de 1,75% à 2% : ils sont donc plus élevés que ceux de pays tels que la Thaïlande, la Hongrie et les Fidji.
Historiquement, les États-Unis ont longtemps été considérés comme le lieu d’investissement le plus sûr du monde. Normalement, les investissements sûrs offrent de faibles taux d’intérêt : les investisseurs recherchent plutôt une rémunération supérieure lorsqu’ils prennent des risques, dans le contexte économique actuel.
Et malgré ces réductions, le taux d’intérêt américain fait toujours parti des taux les plus élevés du monde développé.
Déjà, quatre pays ainsi que l’Union européenne offrent des taux négatifs. Ce qui veut dire que les banques centrales de ces pays font payer leurs clients pour conserver leur argent. L’avantage, pour les citoyens, c’est qu’ils peuvent facilement emprunter de l’argent gratuitement, sans intérêts.
Si cela vous paraît trop beau pour être vrai, c’est que c’est probablement le cas.
Dans l’univers bizarre de la finance européenne, les banques centrales tentent, en fait, de pousser les gens à puiser dans leur épargne pour dépenser et stimuler l’inflation.
Et même si une légère inflation peut être une bonne chose, trop d’inflation peut rapidement échapper au contrôle des banquiers et faire augmenter massivement les prix de tous les produits de consommation.
Pour compliquer un peu plus les choses, les taux d’intérêt négatifs incitent également à investir dans toutes sortes d’entreprises stupides qui n’auraient jamais pu attirer des capitaux dans d’autres circonstances. C’est ce type de prêt qui a provoqué la crise financière de 2008, notamment les prêts immobiliers à risque (« subprimes« ).
Heureusement, les États-Unis n’ont pas encore atteint le stade des taux d’intérêt négatifs. En fait, les États-Unis pourraient déjà bénéficier des taux négatifs en vigueur en Europe…
En effet, les investisseurs qui achèteraient en temps normal des obligations de leur pays pourraient désormais investir sur les marchés américains afin d’obtenir de meilleurs rendements.
À court terme, ce serait une excellente chose pour les investisseurs américains : ces investissements étrangers sont synonymes d’une hausse des marchés actions et obligataires.
En revanche, les conséquences à long terme sont moins évidentes.
Comme les taux d’intérêt négatifs dissuadent les gens d’amasser de l’argent à la banque, cette situation pourrait les amener à retirer leurs fonds des banques afin de préserver leur patrimoine. En fait, ce scénario représente un risque si élevé qu’un économiste de Harvard a même proposé que les pays suppriment purement et simplement les espèces.
Même si j’ai dit « un risque si élevé », il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
La nature numérique de l’économie crée de nouvelles opportunités à mesure que disparaissent les opportunités traditionnelles.
Les crypto-monnaies : à problème moderne, solution moderne
Il n’est pas étonnant que de grandes banques telles que JP Morgan et Goldman Sachs développent leurs propres crypto-monnaies. Elles s’efforcent de créer des moyens permettant de fournir des services financiers aux clients sans devoir leur « emprunter » effectivement de l’argent.
Outre les crypto-monnaies en cours de développement, celles qui existent déjà vont également bénéficier de l’évolution vers des taux d’intérêt négatifs. Les gens disposant d’économies qu’ils veulent protéger pourraient peut-être en investir une partie dans les crypto-monnaies afin d’éviter de payer des frais pour déposer leur argent.
Et la masse limitée des crypto-monnaies offrirait une protection si l’inflation décollait.
Dans un contexte où de grandes économies bien établies, telles que l’Europe, ont du mal à enregistrer de la croissance, de plus petites économies moins établies, partout dans le monde, courent le risque de se contracter, voire même de voir leurs monnaies s’effondrer totalement.
Les crypto-monnaies pourraient offrir la solution dont le monde a besoin afin de combattre les taux d’intérêt négatifs, la volatilité à court terme et les gouvernements qui s’effondrent.
Bien entendu, toutes ces choses pourraient se dérouler sur des années. Toutefois, étant donné le niveau de volatilité que nous constatons au sein du système financier, je crois qu’un petit investissement réalisé aujourd’hui dans l’univers des crypto-monnaies pourrait se transformer en une énorme fortune à l’avenir.
Nous continuerons de surveiller de très près ce secteur dans Investissements Personnels… mais aussi dans Les Investissements d’Altucher, le volet 100% financier de ma lettre Les Dossiers d’Altucher dans lequel j’aborde chaque mois l’actualité des marchés financiers et les meilleures opportuntiés d’investissement. Pour nous rejoindre, cliquez ici.